Quelques données sur l’inflammation
Inflammation réponse complexe à une agression locale ou un traumatisme, et/ou à une réponse immunitaire douleur, tuméfaction, rougeur, chaleur implique la participation de systèmes n’appartenant pas sensu stricto au système immunitaire les quatre types d’hypersensibilité provoquent une inflammation diffusion, cascade
Inflammation Implique la migration de cellules de l’immunité naturelle ou adaptative au sein de l’organe agressé (quelle que soit la cause de l’agression-physique, chimique, réaction d’hypersensibilité)
Trafic des cellules de l’immunité
Recirculation des lymphocytes
Rôle de l’endothélium vasculaire dans la migration des cellules immunitaires Molécules d’adhésion des endothéliums vasculaires pour que la migration vers le tissu agressé se produise, il faut que la cellule immunitaire puisse adhérer à l’endothélium vasculaire tant les cellules immunitaires que les cellules endothéliales possèdent des récepteurs à cet effet : les CAMs (leucocyte specific cell-adhesion molecules)
Les CAMs les CAMs interviennent aussi pour stabiliser les interactions entre cellules immunitaires (par exemple pour augmenter l’affinité de l’interaction TCR/peptide-CMH l’expression des CAMS n’est généralement pas constitutive (elle est du moins modulable) et dépend de l’activation cellulaire
Quatre familles de CAMs Sélectines Molécules de type mucine Intégrines Superfamille des immunoglobulines Il y a des interactions entre CAMs de familles différentes! Certaines CAMs sont présentes sur les cellules immmunitaires, d’autres sur les endothéliums
Sélectines Certaines sur les cellules immunitaires (L), d’autres sur les endothéliums Glycoprotéines membranaires qui possèdent un domaine terminal de type lectine Interaction initiale avec l’endothélium Reconnaissance sélective de résidus polysaccharidiques présents au niveau de certains endothéliums vasculaires : choix de l’organe dans lequel la cellule va aller
Molécules de type mucine molécules fortement glycosylées (notamment sialylées) qui interagissent avec les sélectines Ligands des sélectines
Intégrines présentes sur tous les leucocytes (lymphocytes, polynucléaires, macrophages) interactions avec endothélium et interactions intercellulaires interactions avec les molécules de la superfamille des immunoglobulines hétérodimères ab plusieurs familles d’intégrine partagent la même chaîne b
Intégrines l’absence génétique de certaines chaînes b provoque un déficit immunitaire
Superfamille des immunoglobulines domaines de type immunoglobulines présentes sur endothéliums vasculaires ligands des intégrines ICAM-1, -2, -3 et V-CAM
Les quatre phases de l’extravasation
Les quatre phases de l’extravasation Rôle des sélectines dans l’interaction initiale avec l’endothélium (rolling) Pendant le rolling, exposition du neutrophiles à des facteurs solubles qui l’activent : les chimioattractants chimiokines : IL-8,... produits du complément (C3a et C5a), produits bactériens
Les quatre phases de l’extravasation L’activation provoque un changement conformationnel des intégrines du polynucléaire ce qui permet une interaction de forte affinité avec certaines molécules de la superfamille des immunoglobulines sur l’endothélium vasculaire : la cellule s’arrête et est prête pour l’extravasation
Une différence entre la migration des lymphocytes et des neutrophiles neutrophiles : migration vers tous les organes enflammés lymphocytes : migration sélective vers certains tissus ou organes lymphoïdes (selon le type de lymphocytes considérés) : homing
Le homing Phénomène d’extravasation qui permet aux lymphocytes de retourner dans un tissu lymphoïde donné Les HEV (high endothelial venules) des ganglions lymphatiques
HEV
Rôle essentiel des sélectines et de leur ligands (de type mucine) dans le homing des lymphocytes on parle aussi d’adressines vasculaires
Homing des lymphocytes T naïfs et activés/mémoires les lymphocytes T naïfs et activés/mémoires recirculent différemment ils possèdent des molécules d’adhésion et des récepteurs chimiokiniques différents lymphocytes T naïfs : organes lymphoïdes secondaires lymphocytes T activés ou mémoires : tissus (organes lymphoïdes tertiaires)
Les chimiokines large famille de petits polypeptides (90-130 aa) contrôlent la migration des cellules immunitaires dans les tissus (lymphocytes ou polynucléaires, organes lymphoïdes ou tissus inflammatoires) deux sous-groupes C-C C-X-C Récepteurs de chimiokines (CCR ou CXCR) : protéines à sept domaines transmembranaires couplés à une protéine G
Les différentes cellules immunitaires (neutrophiles, éosinophiles, macrophages, lymphocytes B, T helper 1, T helper 2, cytotoxiques, cellules NK) ont des jeux de récepteurs chimiokiniques différents
Les quatre systèmes enzymatiques du plasma et leurs médiateurs Le système des kinines formation de bradykinine peptide vasoactif puissant Le système de la coagulation rôle chémoattractant des fibrinopeptides Le système de la fibrinolyse Le système du complément
Les kinines, la coagulation, la fibrinolyse initient l’inflammation en cas d’agression non antigénique (p.ex. physique, chimique,...), ils participent en outre à l’amplification des phénomènes inflammatoires d’origine immunitaire
La phase aiguë de l’inflammation rôle central du neutrophile la première cellule « sur le terrain » sécrétion de chimiokines par le neutrophile pour attirer d’autres types cellulaires (macrophages) recrutement secondaire des macrophages (5-6h) sécrétion d’IL-1, d’IL-6, de TNF-a expression accrue de molécules d’adhésion (intégrines) par les endothéliums réponses systémiques
Réponse systémique aiguë dans l’inflammation systéme nerveux central fièvre sécrétion d’ACTH foie : sécrétion des protéines de la phase aiguë (acute phase proteins) CRP (C reactive protein) fibrinogène facteurs du complément Moelle hématopoïétique augmentation de la myélopoïèse