Florence Ramond Jurney Présenté par Joseph Huntemann Opacité et transparence dans Pluie et vent sur Télumée Miracle de Simone Schwarz-Bart Florence Ramond Jurney Présenté par Joseph Huntemann
L’idée de transparence et opacité La transparence et l’opacité sont, pour plusieurs personnes, symbole d’écartèlement, mais pour Schwarz-Bart, il s’agit de complémentarité. Dans Pluie et vent sur Télumée Miracle, l’œuvre est construite pour voir les contrastes entre opacité et transparence. Selon Jurney, « à la transparence picturale exprimée dans les différents tableaux qui constituent l’œuvre est bien souvent rattachée une opacité figurative qui donne au roman sa construction binaire. » La plupart des exemples sont sur les eaux dans le texte: grandes eaux comme les rivières, ou bien les petites comme les yeux. On a aussi d’autres métaphores, comme entre la langue et la littérature, entre la vie et la mort, et finalement, entre le féminin et le masculin.
L’opacité et la transparence dans l’eau Il y a beaucoup de références dans les métaphores « Toutes les rivières, même les plus éclatantes, celles qui prennent le soleil dans leur courant, toutes les rivières descendent dans la mer et se noient. » « Et puis je me dis que la rivière a beau chanter et faire ses méandres, il faut qu’elle descende à la mer et se noie. » Elie est une victime de l’eau (des « trombes d’eau »), mais pas Télumée La relation entre l’eau et le féminin L’eau, pour les hommes, est de mort, mais pas pour les femmes Aussi les eaux des endroits dans le texte, comme l’eau du Bassin bleu dans laquelle se plonge Télumée afin de se rafraîchir. L’eau dans les yeux d’Elie, qui perdent progressivement leur vie « deux marigots d’eau douce » qui retiennent « une larme sous les lourdes paupières aux courts paquets de cils. » Ils lancent un « long regard amer » Ils deviennent les « yeux de malheur, » « des yeux égarés, »
L’invisibilité, le masculin et le féminin C’est le néant pour le masculin Elie bat Télumée « sans regard » Amboise qui refuse de parler de son séjour en France Pour le féminin, c’est plus la transparence que le néant Les yeux de Reine Sans Nom qui « semblaient avoir balayé la surface des choses visibles et invisibles » La façon dont Reine Sans Nom vit avec Télumée, même après sa mort.
La métaphore du verre de cristal C’est double a tous points de vue, « contenant et laissant voir son contenu mais aussi transparent et pourtant réfléchissant plus qu’il ne laisse croire à première vue. » Cette métaphore est nécessaire pour établir le lien entre le regard et le langage. Un verre de cristal est en même temps transparent et il reflète tout. C’était la transparence du regard de Télumée qui laisse Reine Sans Nom se plonger en Télumée, et devenir une part l’une de l’autre.
Le langage, le masculin et le féminin Le langage des hommes veut détruire Amboise a essayé de résoudre les problèmes avec les travailleurs des cannes, mais il est tué pour ses efforts C’était à cause du langage des hommes que la fille de Reine Sans Nom est brûlée, quand Méranée et sa sœur se sont disputées en étudiant la langue écrite, le langage des hommes Le langage des femmes façonne l’identité C’est la langue métaphorique L’eau, la transparence et le verre de cristal La métaphore du tambour Un tambour a deux peaux C’est de l’identité de Télumée, chez les Desaragne et à Fond-Zombi C’est le langage des autres qu’on laisse vivre avec une identité C’était Reine Sans Nom qui a appelé Télumée « verre de cristal » Man Cia l’a comparée à une cathédrale Les autres ont nommé « Reine Sans Nom » et « Télumée Miracle »
La métaphore de l’emboîtement Par exemple, la forme de la Guadeloupe qui représente Télumée: « S’il n’y avait eu qu’Elie, je serais une rivière, s’il n’y avait eu que la Reine je serais la montagne Balata, mais les jeudis faisaient de moi la Guadeloupe toute entière. » Télumée est de la rivière et de la montagne Balata Son histoire représente une femme seule, mais aussi il représente l’histoire de la Guadeloupe. Amboise, en disant que Télumée a non seulement besoin du tambour C’est Reine Sans Nom qui a fait cette métaphore, et elle représente donc la Reine Il y a aussi de l’eau, parce qu’elle a écrit « Tout a coup, je sentis l’eau du tambour couler sur mon cœur et…je tournoyais au milieu du cercle, et la rivière coulait sur moi. » Finalement, on a la métaphore de l’emboîtement de la cathédrale et de la chapelle L’église est métaphore de contiguïté ou d’exclusion – Chez les Desaragne ou elle n’allait jamais, et l’église presqu’a la maison de Télumée a la fin de l’œuvre. Télumée était une « chapelle bien entretenue, » et « d’une bougie qui remplit une chapelle. »
Questions Pensez-vous que toutes les métaphores dans le texte sont des coïncidences ou est-ce que l’auteur savait tout avant que son écriture ait commencé? Trouvez-vous les métaphores comme celles de Pluie et vent dans les autres oeuvres? Est-ce que c’est nécessairement le faute de la langue des hommes que la fille de Toussine était brûlée? Aimez-vous ce style d’écriture, ou aimez-vous un style plus direct?