Dimanche des Rameaux et de la Passion année C
Sur la croix, sous les moqueries, Jésus n'est pas "humilié" comme on dit : il n'y a que les orgueilleux, les gens fiers qui sont humiliés par les remarques.
Les gens au grand cœur, eux, n'hésitent pas à s'humilier devant les autres, à "se faire petits".
Jésus, "prenant la condition de serviteur, ne revendique pas son droit d'être traité à l'égal de Dieu".
Quand on aime comme Jésus aime on n'est pas humilié par les moqueries : elles ne sont que l'occasion d'aimer encore davantage.
Le Très-Haut s'est fait petit pour nous murmurer la tendresse de Dieu pour ses créatures.
Le livre d'Isaïe nous présente la figure du Serviteur souffrant "qui se laisse instruire" par la Parole.
Il nous faut apprendre nous aussi, en nous laissant instruire par la Parole, l'attitude juste que le Père attend de nous. L'attitude qui portera témoignage, l'attitude qui fera réfléchir .
Si Jésus n'est pas "atteint par les outrages", ce n'est pas parce qu'il s'estime "au-dessus" de ceux qui se moquent de lui, ou qu'il les méprise ! Non ! C'est en son Père qu'il trouve la force et la paix pour continuer à aimer.
Rendre son "visage dur comme pierre", ça ne veut pas dire "fermer son visage", ni "se montrer dur".
C'est se concentrer sur ce qu'on va faire pour que rien ne nous en distraie : comme le sportif avant de s'élancer ou le butteur avant de tirer le penalty.
Être tendu vers l'objectif, Jésus l'était alors qu'il montait à Jérusalem...
"Sauve-toi toi-même, descends de la croix "Sauve-toi toi-même, descends de la croix !" "Se sauver", c'est fuir, et il n'en est pas question pour Jésus qui veut accomplir sa mission jusqu'au bout.
Il n'est pas venu "se sauver", mais "nous sauver" !