Cela fait plus d'une année que je surf sur Royalenfield LE Site et sur le forum et il est temps que je présente ma Bullet. Ecrire n'a jamais été ma tasse de thé mais je me lance. Ma première rencontre avec une Enfield a été dans le sud est de l'Inde, dans une enclave du Tamil Nadu, un ancien comptoir français, le territoire de Pondichéry, à 200 Km de Madras, maintenant devenue Chennai, là où se trouve une usine Enfield. Est-ce un signe? C'était en 1993 et cette année, ma femme, ma fille de deux ans et moi, nous en avons pris plein les mirettes et ce n'était que le début! Entrée de Pondichéry Nerhu street Fête de Pongal Pêche au filet depuis la plage

Novembre 1994, mes premiers coup de kick ! Bref nous étions là pour six ans et il a fallu trouver un moyen simple et adapté pour se déplacer. N'étant pas motard, je me suis contenté du vélo et du scooter la première année, mais pour les longs trajets ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. J'ai craqué pour la Bullet 500 export grise en 94, achetée chez Kumaram Automobiles pour 41000 roupies Only (env. 1000€), je me suis retrouvé possesseur de ma Belle avec en prime un beau "driving licence". Je n'ai jamais été gêné par le frein à gauche et les vitesses à droite, puisque c'était ma première moto.

Pendant cinq années, elle nous a traîné un peu partout autour de la ville, dans la campagne environnante et de temps en temps pour de plus longues ballades dans le sud de ce magnifique pays. Sur la route de la réserve de Periyar dans le Kerala

Les femmes et les enfants portent des charges incroyables Le sourire, l'expression le plus rencontrée sur la route C'est vraiment le mieux pour se déplacer si on n'a pas besoin de trop de bagages. Je ne suis jamais tombé en rade sur la route, mais ce n'est pas vraiment un problème puisque on n'est jamais seul. Dès que tu t'arrêtes, même en pleine campagne, quelques minutes suffisent pour qu'un gamin, une femme avec plein de trucs sur la tête, surgissent de nulle part. A savoir que la pire des pannes, c'est ton klaxon HS, impossible de rouler sans, dans le flot des hommes, des animaux et des machines qui se trouvent sur ta route.

J'ai longuement hésité avant de me décider à ramener ma bullet en France. Je n'avais pas le permis et je n'étais pas certain de pouvoir l'immatriculer. Il restait de la place dans mon déménagement, cela ne coûtait pas plus cher, elle est donc rentrée avec nous. J'en ai profité pour refaire sa peinture et ses chromes avant notre départ. Nous ne le regrettons pas!

Je jubile quand elle redémarre. A notre retour en France, il y a eu un changement. Nous ne restons pas sur Dijon comme prévu, ma femme a un contrat sur Bamako au Mali, donc direction l'Afrique. La moto est restée dans le garage et je me suis occupé de la faire immatriculer dès que nous étions en congé. Cela a pris deux années, avec la DRIRE cela n'a pas été facile et je crois que j'ai eu de la chance. Je ne pense pas que maintenant elle passerait. J'obtiens ma carte grise en août 2002. Je profite de mon séjour au Mali pour passer mon permis moto, cela coûte vraiment moins cher qu'ici et je le fais valider à mon retour en France en 2003. Depuis je l'utilise dès que possible, pour aller au boulot ou pour des ballades. L'an dernier, gros pépin, 30 000 bornes, en plein mois de juillet, j'ai pu tout de même faire un tour au "coupe moto légende" à Prenois, bing, l'axe de la tête de bielle est foutu, ça tape dans le moteur cela fait peur. Il n'y a pas de concessionnaire à Dijon, ni dans les proches environs. Je me lance dans la mécanique, ça passe ou ça casse! Grâce à ton site, au forum, à tous ses participants et à mon voisin "Olivier d'en face", je m'en sors. Vraiment merci à tous ! Je démonte totalement le bloc moteur, envoie le vilebrequin avec la pièce de chez Hitchcock chez un rectifieur et remonte l'ensemble après réparation avec des roulements neufs. Je pense que cela est dû au sale état du joint qui se trouve en bout du vilebrequin, mauvaise lubrification, roulements de pas très bonne qualité, usure. Je jubile quand elle redémarre. J'avais remarqué quelques pièces à changer. Cette année, j'ai changé la chaîne primaire avec le pignon. Changement de piston (pas du forgé) et réalésage. Le guide de soupape et la soupape d'échappement avaient chauffé. Changement des guides et des soupapes. J'ai aussi changé le pignon de sortie de boîte en y rajoutant une dent, comme sur la mâchoire à Jean! Beau Puzzle ! N'est-il pas ?

Vraiment, je suis admiratif devant tant d’énergie positive ! Maintenant, j'attends le soleil pour pouvoir en profiter le plus possible et tester mon réglage de carburation. Je suis en rodage et je fais gaffe à ne pas trop tirer dessus. J'espère qu'elle va tourner comme une horloge car je compte bien venir avec ma femme au rassemblement Royal en mai. Bonne route à tous ! Merci à Francis Vraiment, je suis admiratif devant tant d’énergie positive ! Claude La Belle de Dijon !