B-La guerre des tranchées Verdun (1916)

Comment la bataille des tranchées de Verdun reflète-t-elle la violence de masse ? Plan de la bataille de Verdun (février/décembre 1916) 1/ Décrivez l’évolution du front entre février et décembre 1916. 2/ Quelle armée semble victorieuse en décembre 1916 ? Justifiez votre réponse. 3/ Comment est ravitaillée le front de Verdun ? Est-ce un atout ou une contrainte ?

En 1916 les Allemands lancent une grande offensive à Verdun, bien décidés à percer le front et « saigner à blanc » l’armée française selon une expression de l’Etat-major allemand. Les Français, sous la conduite du général Pétain, résistent au prix de pertes très élevées et de terribles conditions de combat. Ce dernier organise une rotation des effectifs qui empruntent tous la « voie sacrée », seule route pour rallier le saillant de Verdun.

Doc. 1 : Une tranchée française, à Verdun en 1916. 1/ Doc. 2 : Quelles sont les différentes parties d’une tranchée ? http://www.youtube.com/watch?v=D_FpvJmtaug 2/ Doc. 1 et extrait de film : Quelles armes sont utilisées ? 3/ Dans l’extrait de film, quelle arme est particulièrement évoquée ? Comment qualifier une telle arme par rapport aux précédentes ? 4/ Quels éléments témoignent de la violence de masse ?

La tranchée est un long fossé creusé dans le sol pour abriter les soldats. Des boyaux permettent aux combattants de relier la tranchée à l’arrière. Un réseau de barbelés sépare du no man’s land et de la tranchée adverse. L’équipement et l’armement évoluent, appuyés par l’industrie de guerre : mitrailleuses, gaz asphyxiants, tuent les hommes, mutilent les corps. Les préparations d’artillerie exposent les combattants à un déluge d’obus de tous calibres, jusqu’ à désintégrer les corps..

6/ Quels types de souffrances endurent les soldats ? Doc. 3 : « l’enfer de Verdun : lettre d’un Poilu1 » 5/ Doc. 3 : D’après le témoignage de Gaston Biron, les pertes humaines sont-elles importantes ? 6/ Quels types de souffrances endurent les soldats ? Doc. 4 : L’instinct de barbarie. Discours prononcé par M. Brana, ancien combattant, à l’occasion de la remise de sa légion d’honneur. « La guerre a fait de nous, non seulement des cadavres, des impotents, des aveugles. Elle a aussi réveillé en nous d’antiques instincts de cruauté et de barbarie. Il m’est arrivé à moi qui n’ai jamais appliqué un coup de poing à quiconque, à moi qui ai horreur du désordre et de la brutalité, de prendre plaisir à tuer. » Discours M. Brana, Cahiers de l’Union fédérale. 15 août 1936. 7/ Doc. 4 : Comment la guerre agit-elle sur les hommes ? 8/ Doc. 5 : Quels éléments permettent de mettre en avant le rôle de l’industrie dans l’effort de guerre ? 9/ Quel est le bilan humain de 10 mois de combats ? Doc. 5 :

La bataille de Verdun est un terrible exemple de la violence de masse : L’industrie se met au service d’un gigantesque massacre avec environ 37 000 000 d’obus qui sont tirés, soit environ 4 par m². Près de 259 bataillons d’infanterie français, sur les 330 existants, se sont battus à Verdun, presque une génération entière qui restera marquée par l’horreur des combats. Des combats dont la brutalité laissent de profondes séquelles chez les soldats touchés dans leur chair et dans leur esprit. Plus de 300 000 morts des deux côtés. Des corps pulvérisés empêchant les familles de faire le deuil. Par la violence qu’elle représente, sous toute ses formes, la brutalité, l’intensité et l’étendue des combats, le nombre de tués, de mutilés, Verdun demeure le symbole de la Grande guerre.