Rotary Club de Saint-Raphaël LES ROCHES ROUGES Pourquoi autant de célibataires dans un monde qui se dit « communiquant » ? Lundi 12 novembre 2012 – Présentation par Pascale Ziegler, fondatrice du Club

Or, la rencontre sentimentale ne peut prendre place que : « Nous sommes aujourd’hui dans un monde communiquant ! » À l’heure où nous transmettons l’information par İnternet, où nous chattons par mail, où nous dialoguons par SMS, la communication entre deux personnes qui se rencontrent est de plus en plus difficile. Cet état de fait a engendré une montée en puissance de l’individualisme et un développement de la vie en solo, symptômes incontestables d’une volonté de maîtriser sa vie et de s’engager dans une trajectoire d’autonomie. Or, la rencontre sentimentale ne peut prendre place que : ► par l’abandon de ses défenses ; ► par l’assouplissement de ses à priori ; ► par la volonté de perdre la maîtrise de tout ; ► par la non constitution d’un « puzzle » à la recherche de l’être parfait ; ► et par le rétablissement de la communication en sortant, en s’ouvrant aux autres. Voici quelques raisons pour lesquelles, en France, il y a ? millions de célibataires.

İl y a presque 15 millions de célibataires en France. Qui sont ces esseulés ? Pourquoi sont-ils si nombreux ? Choix de vie ou fragilité des couples ? Selon l’İNSEE (l’İnstitut National de la Statistique et des Études Économiques), 1 personne sur 8 vit seule. Le nombre de célibataires a ainsi doublé en 30 ans. Mais il existe des différences selon le sexe et l’âge.

Qui sont les célibataires ? Les femmes sont plus concernées que les hommes : 8,4 millions contre 6,6 millions d’hommes. Cela n’est pas vrai chez les 20 / 25 ans pour qui il existe une parité entre célibataires. Mais ensuite, entre 30 et 40 ans, les hommes sont plus nombreux, avec un maximum à 40 ans, où ces messieurs sont deux fois plus seuls que ces demoiselles. Vers 50 ans, la parité ♂ / ♀ est à nouveau respectée. Puis le nombre global de célibataires augmente, et les femmes sont de plus en plus nombreuses à choisir (ou subir) la vie en solo. À noter que ce phénomène touche de manière générale tous les seniors : plus de la moitié des personnes seules ont plus de 60 ans.

Le célibat aujourd'hui, c'est quoi ? Désormais, être célibataire n’est plus une tare. Sûrement en raison du bouleversement progressif des modes de vie : de nos jours, les femmes sont pour la plupart émancipées, plus indépendantes, les principes sont moins pesants. L’évolution des mœurs a donné une place aux célibataires dans la société. Cependant, il faut rester lucide. Si être un électron libre est acceptable chez les jeunes, pour les trente ans et plus, la norme reste le modèle conjugal. Pour les célibattants, être seul assure une liberté totale : pas de comptes à rendre, d’emploi du temps à suivre, d’humeurs à subir, d’obligations, tout çà c’est Fİ-Nİ ! La télécommande à partager (Foot contre Star Academy), le côté du lit à respecter (et l’impossibilité de dormir en ,plus de belle mère à supporter, c’est du passé ! Le célibat rime alors avec épanouissement personnel, zéro contrainte, prendre soin de soi uniquement. Mais attention, danger ! İl inspire parfois la pitié plutôt que l’envie. Et là, la différence homme / femme se ressent fortement. Une femme seule est vite cataloguée « vieille fille », ou « fille facile » lorsqu’elle a des aventures. Un homme libre, lui, est un Casanova, un « winner ». Mais qu’on soit homme ou femme, être célibataire ne revient pas forcément à faire une croix sur l’amour mais plutôt à faire le choix d’être seul(e) en attendant d’être bien accompagné(e).

Célibataire et heureux ? İls sont de plus en plus nombreux à être seuls. Certains, par choix. D’autres pas. Aujourd’hui, les célibataires démontrent qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors du « sacro-saint » couple. Mais ils doivent lutter contre une pression sociale et familiale à vivre à deux qui demeure très forte. Sans compter ceux qui se mentent parfois à eux-mêmes… Même si nous passons par des périodes de célibat, l’épanouissement personnel est de trouver quelqu’un avec qui avancer, se construire… Pendant longtemps, les femmes se sont définies par rapport à leur mari. Aujourd’hui, c’est terminé. Chez de plus en plus de personnes, on retrouve une exigence fondamentale : devenir soi, définir ses goûts, faire des choix, sans être obligé de s’adapter à l’autre. Parmi toutes les nationalités européennes, les célibataires Hollandais sont les plus heureux (62%), suivis des Suédois (54%) et des Belges (53%). Ensuite viennent les Anglais et les Allemands (39%). Les moins satisfaits sont les Français (29 %).

Des célibataires épanouis Parmi les solos, ils sont nombreux à prouver qu’il est possible d’exister et de s’épanouir en dehors de la vie de couple, qui est souvent loin d’être un long fleuve tranquille !!! Vivre seule, parfois, est un choix. Avoir un compagnon de route est appréciable, mais pas à temps plein. D’autant que les femmes, qui ont acquis leur indépendance financière, ont maintenant ce choix. La clé ? « Se fréquenter soi-même, être davantage à son écoute. S’interroger sur ce qui me ferait plaisir, sur les personnes que je pourrais rencontrer… » Et aussi, trouver d’autres domaines de réalisation de soi que le couple : professionnel, artistique, associatif, sportif…

Victimes ou acteurs de leur célibat ? Si on vous dit « célibataires malgré eux », l’image qui vous traverse l’esprit : Bridget Jones ! Mettons de côté sa culotte de grand-mère ou son costume de Bunny à une garden party. Gardons l’essentiel : la célibataire trentenaire londonienne, un peu maladroite, en recherche perpétuelle de l’amour avec un grand A, qui ne compte plus les échecs sentimentaux. Cliché ou vérité ? Un peu des deux. Les individus qui n’ont pas choisi leur célibat mais le subissent peuvent le vivre très mal. Certains restent parfois de grands enfants, un peu en marge de la société, leur solitude freinant leur épanouissement personnel. D’autres tentent de se sortir de cette impasse. Mais lorsque rien ne marche, l’espoir fait place au fatalisme, au renoncement. L’estime de soi en prend un coup. « Je suis célibataire, c’est comme ça. »

Un certain niveau d’exigence Contents mais exigeants, les célibataires attendent de rencontrer la bonne personne. Les célibataires ont beau être confiants quant à leur avenir amoureux, ils ne sautent pas pour autant sur le premier venu. Ils préfèrent attendre de rencontrer la bonne personne. Aujourd’hui, tout le monde réalise qu’il est tout à fait possible de mener une vie pleine de satisfaction en étant célibataire. Bon nombre de célibataires ont un travail, des revenus propres et un agenda social bien chargé. Et cela influence leur manière de rechercher un partenaire. Ce qui a changé : les célibataires recherchent un partenaire non seulement pour partager leur vie, mais qui soit également quelqu’un qui leur convient et rend leur vie plus riche. En un mot : ils veulent être amoureux !

La vie d’une femme en 3 photos Célibataire Mariée Divorcée

La vie d’un homme en 3 photos Célibataire Marié Divorcé

De plus en plus de séparations Entre 30 et 50 ans, c’est la hausse du nombre de ruptures qui explique le taux croissant de célibataires. Le nombre de mariages qui se terminent par un divorce est de plus en plus important : 35 % actuellement selon l’İNED (İnstitut National des Études Démographiques). Dans l’ensemble de l’Union Européenne, la proportion est de trois mariages pour un divorce, contre quinze pour un il y a quarante ans. À Paris, 1 couple sur 2 divorce, alors qu’en province seulement 1 couple sur 3. Les raisons sont essentiellement liées au rythme du travail, au stress de la vie (transports, pression sociale, difficulté de s’héberger, etc.) et du coût de la vie de famille qui laisse moins de liberté financière pour partir en WE, en voyage et prendre le temps de se retrouver.

La carte des divorces en France

Célibataire Fiancé Marié

Le couple reste la norme Le couple est un signe de socialisation et, il faut l’avouer, une façon de se rendre l’existence plus confortable : pour affronter la vie et ses épreuves, pour acheter une maison, ou tout simplement, plus sympa de partir en WE à deux  ! Dans un monde où tout est conçu pour les couples, il est difficile d’être seul. Beaucoup de gens sont convaincus, à juste titre, la grande aventure d’une vie est une histoire d’amour. Mais la tendance à la hausse du nombre de célibataires va peut-être s’inverser. Le couple fait son retour en force : on constate notamment un regain des mariages depuis l’an 2000. Alors si vous vous désolez d’être célibataire, ne désespérez pas… Pourquoi culpabiliser d’être célibataire ? George Clooney l’est bien, lui aussi ! Être un cœur à prendre, un éternel bon parti, aujourd’hui c’est moderne, c’est fun. Et après tout, il y a de la place pour tout le monde, les couples comme les électrons libres.

Le célibat de nos jours : un statut en vogue Le célibat de nos jours : un statut en vogue. Du coup, on en oublierait presque que certains en souffrent…

Quelques « PA » rédigées par Pierre Dac « Artificier cherche femme canon » « Astronaute recherche femme lunatique » « Abeille épouserait frelon : lune de miel assurée » « Sourd rencontrerait sourde pour trouver terrain d'entente » « Jeune homme désintéressé épouserait jeune fille laide même fortunée »

: bougez-vous ! Novembre 2009 : « Nouveau départ », le Salon du divorce, de la séparation et du veuvage se tient pour la première fois à Paris. Objectif : permettre aux futurs et actuels divorcés de réussir leur séparation. Et surtout, de refaire leur vie.

« ma vie en vérité a commencé le jour où je l’ai rencontrée » Clubs de rencontres, coaching en tout genre, relooking, agence proposant des voyages en solo… Tout semble inviter ces célibataires à ne surtout pas le rester trop longtemps. Rétablissons vite cette communication afin de fédérer des contacts positifs, afin d’accéder à CETTE rencontre, vivre et s’épanouir à deux. Aragon n’a-t-il pas écrit : « ma vie en vérité a commencé le jour où je l’ai rencontrée »

Lundi 12 novembre 2012 – Présentation par Pascale Ziegler, fondatrice du Club