Un pays du sud, entre pauvreté et développement

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
STMG à la Châtaigneraie
Advertisements

Secteur international de l’ICEM
« Au-delà des mots, il y a les gestes »
SE REDIRE LESSENTIEL POUR VIVRE LES ESSENTIELS DU PROJET EDUCATIF.
Le développement durable
Immersion CAMBODGE. Le partenariat au CCFD Pour le CCFD il ny a pas de développement sans que chacun soit acteur de sa propre histoire, et mette en œuvre.
Croissance Economique et Developpement Humain
« L'athlétisme est une activité codifiée, individuelle, qui se déroule dans un milieu stable. Elle consiste à se déplacer en diminuant le temps et à.
Le centre denfants Watabaran au Népal Fondé en 2002, avec seulement 9 garçons 40 enfants résident actuellement chez lorganisation: aux maisons de filles.
En Tunisie a veillé à sentourer de conditions favorables à lémergence dune école inclusive au sein de laquelle les chances sont égales pour tous les élèves,
Avant-projet Grosse-Cayes
LES SERVICES EDUCATIFS DANS LES ETATS FRAGILES. La situation de la République Démocratique du Congo par Pierre GAMBEMBO 20 juillet 2006.
LE DROIT A L’EDUCATION dans le monde
II/ DES SOCIETES INEGALEMENT DEVELOPPEES
Une Education de qualité pour Tous
LES ENERGIES RENOUVELABLES
Accès à leau et installations sanitaires en Éthiopie Présentation pour la campagne de Carême en France, Mars 2012.
Haïti chérie… La perle des Antilles
Les barrages hydroélectriques
ARTICLE 26 L’ÉDUCATION Celia Barea Sánchez Cristina Quiñones García.
L’égalité entre filles et garçons au collège Jeu de Mail
LE TERRITOIRE URBAIN Tokyo.
Vivre le Grand Centre daprès les étudiants de Cergy- Pontoise Dans le cadre de la concertation Grand Centre Acte II.
Outil d’expression collaboratif des habitants valorisant l’image
Livre du bon et mauvais élève
Prejudice is Persistent Les préjugés sont tenaces :
L’ÉDUCATION EN FINLANDE
Lenvironnement de travail en lien avec la première journée décole.
Mme Malmsten. A laide des traités, ils voulaient conserver une base économique. Malheureusement, la plupart des traités ont misérablement échoué car aucun.
CAMPAGNE 2008 Souhaitant donner une impulsion plus grande à cette campagne consacrée à la question du droit à léducation pour tous et toutes dans le monde,
Rappel : Quels sont les trois types de paysages ruraux que nous avons déjà vus ? Les paysages d’openfield Les paysages de bocage Les paysages de forêt.
Notre colonie lunaire Par: Alexandra, Jacqueline et Jacob.
Un Québec sans pauvreté La théorie, la réalité et un chemin Supplément sur la «contrepartie»
COMMERCE EQUITABLE « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à la famille une existence conforme à la dignité humaine »
Comment vit-on en Inde ? भारत : Un pays immense :
La commune de Saint Hilaire des Loges
À petits pas …. le développement durable: - questionne nos choix de société dans les pays du Nord - Interroge la façon dont nous pouvons répondre à lattente.
Que veut montrer l ’auteur de ce dessin?
Le Vietnam Petits moments volés au temps, février 2011 (partie 2 )
Les OMD. Le Historique Le 7 juillet 2007 était la date choisie par lONU pour faire un bilan des OMD Les objectifs, que ils traitent, sont: * La lutte.
Éléments anthropologiques
Univers Social Module 2, Dossier 1 (2 ème partie) En temps et Lieux Chenelière Éducation 2003 Créé par N. Malhamé.
ECONOMIQUE ET SOCIALE Trois profils pour votre avenir : Choisissez en 1 ère, l’option obligatoire du même nom qui deviendra enseignement de spécialité.
Photos par James Mollison, un photographe d'origine kenyan Mollison.
Les TICE dans l’enseignement en école primaire
Un robinet qui fuit consomme jusqu’à 300 litres d’eau par jour.
Un robinet qui fuit consomme jusqu’à 300 litres d’eau par jour.
NABUUR.COM the global neighbour network Margret van Gaalen Coordinatrice - Volontaire Un projet sur l’eau pour Mmanze – Uganda : Pour une eau propre et.
Faire un test et trouver son domaine de travail….
La refondation de l’éducation prioritaire
Présentation du plan départemental de prévention de l’illettrisme à l’école Françoise Acquaviva, IEN chargée de la mission prévention de l’illettrisme.
Les règles de la politesse
Chapitre géographie Des inégalités devant l’alphabétisation
Champéry Charme et authenticité. Vision « … mieux préparer et positionner la station dans le cadre d’une coopération plus large, au niveau régional, coopération.
LE MALI Par Elia.
ASSOCIATION DE CROTELLES AU FASO
L’environnement L’eau.
Stage Lamoura 2011 Le site Dans le massif du Jura Lieu privilégié du ski de fond avec l’organisation de la Transjurassienne notamment.
Chapitre géographie Des inégalités devant l’alphabétisation
LES AMIS DE FAMBINE Association d’aide au plan national et international de l’île de Fambine, au Sénégal NOTRE BUT Aider les habitants de l’île de Fambine.
Le XVIIIè siècle Mise en contexte.
Prokofieva Lidia, Ecole des Hautes Etudes Economiques, Moscou, Russie Le rôle de l’entraide familiale dans l’aide aux personnes âgées Colloque international.
Ne serait-on pas mieux ailleurs ? COMPIÈGNE Vers l’espace C2I1-UTC.
Voyage Humanitaire à Madagascar Projet mené par des étudiants de l’ISAE-Supaero.
A BENI ABBES « Les eaux recyclées font refleurir le désert »
ARTICLE 26 L’ÉDUCATION Celia Barea Sánchez Cristina Quiñones García.
Réseau REP+ Costa-Gavras. Réseau REP+ Costa-Gavras Le projet du réseau Etablit à partir des projets des 5 écoles et du collège.
Eau et énergies consommer autrement ?.
1. Le pays en chiffres Superficie: 9 millions km² Habitants: 1.3 milliard 70% Habitants à la campagne 2.
Transcription de la présentation:

Un pays du sud, entre pauvreté et développement RETOUR DU MALI Auteur : Francis Monthé

Où est le Mali ?

Le Mali est un pays pauvre… En 2007, l’IDH du Mali est de 0,371 (178ème rang sur 182 pays) ; La France est au 7ème rang avec un indice de 0.961

Un pays parmi le plus pauvres au monde… 51,4 % de la population vit avec moins de 1 euro par jour

L’EXTREME PAUVRETÉ DANS LE MONDE… et au mali Carte par anamorphose de la population vivant avec moins de 1$ par jour (moins de 1,3 € par jour par habitant) Le premier Objectif du Millénaire vise à réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de personnes qui vivent avec l'équivalent de US $ 1 par jour, ou moins. En 2002, on estime que 17% de la population mondiale vit sur ce montant. Source : http://www.worldmapper.org/

La région de Kayes est au sud-ouest du Mali.

Le GREF, groupement des retraités éducateurs sans frontières, a travaillé dans 4 lycées de la région de Kayes

LE MALI : voyage dans un autre monde Un monde si proche, un monde si différent… Un monde tellement attachant ! Un voyage en trois étapes L’école L’eau Les activités Alors, en route !

L’ÉCOLE Au cœur de la question du développement

L’ÉCOLE, Au coeur de la question du développement Il n’y a pas de lutte contre la pauvreté sans développement de l’éducation, c’est pourquoi l’école est si importante. Elle prépare et construit l’avenir, celui de chacun et celui de toute la société. C’est le cas au Mali comme ailleurs, mais là-bas, c’est d’autant plus difficile que le pays est parmi les plus pauvres du monde. Nombreux sont ceux qui ne ménagent pas leurs efforts pour améliorer la situation de l’éducation : enseignants, villageois, institutions locales, régionales ou nationales, Associations de Solidarité internationale. Les progrès sont sensibles avec des réussites évidentes, mais il y a encore tant à faire. A l’aide de quelques photos, nous allons nous rendre à l’école fondamentale, en campagne et en ville, à la rencontre des élèves maliens, des collégiens et des lycéens aussi. Pour mieux les connaître. Pour essayer de mieux comprendre. Peut-être aussi pour mieux nous rendre compte de la chance qui est la nôtre. Pour ne pas oublier que tous les enfants du monde ont le droit à l’éducation

QUELQUES CHIFFRES : Un accès insuffisant et très inégal à l’éducation. Quelques critères d’ordre général Taux Le taux d’alphabétisation des plus de 15 ans 26.2 % Le travail des enfants en âge d’être scolarisés 1999-2008 34 % Scolarisation des garçons et des filles au Mali Taux dans le Primaire Taux dans le Secondaire Le taux de scolarisation 2003- 2008 : garçons 70 % 37 % Le taux de scolarisation 2003- 2008 : filles 56% 27% Le taux de fréquentation 2003-2008 : garçons 46 % 23 % Le taux de fréquentation 2003-2008 : filles 40 % 17 % En d’autres termes 3 adultes sur 4 sont analphabètes et ne savent ni lire ni écrire. Un enfant sur deux fréquente vraiment l’école Les filles vont moins à l’école que les garçons et elles la quittent en général plus tôt. Sources : PNUD ; UNICEF

Une école de village, A MOGOYAFARA, pres de Kenieba L’objectif des gouvernements après l’indépendance était « Un village, une école ». Un gros effort a été entrepris mais trop d’enfants encore ne peuvent pas aller à l’école aujourd’hui. Dans l’école fondamentale de ce village, une partie seulement des bâtiments est en dur, en « banco », avec un toit de tôle. Les deux autres classes sont abritées du vent, des intempéries par des murs de banchages tressés. C’est là que les enfants du village se retrouvent pour apprendre. Une école de village, A MOGOYAFARA, pres de Kenieba

A l’intérieur d’une des 2 classes en banco Des bancs très simples, un tableau noir, un peu de craie… Mais le désir très fort d’apprendre ! Et le sourire en plus !

Dans une classe en branchages, le samedi, avec des enfants de l’école heureux de nous accompagner et de nous servir de guides.

L’education DES ENFANTS: une préoccupation partagée Les parents des élèves du village de Mogoyafara extraient de la terre à proximité de l’école pour fabriquer des briques de « banco » et construire de nouvelles classes en « dur » pour leurs enfants.

Une autre école de brousse Quelque part entre Kéniéba et Bafoulabé, en bordure de la piste qui relie les 2 villes Les classes, de branchage et de chaume, la cour de récréation autour du drapeau malien, les jeunes arbres protégés par des branchages de l’appétit des bêtes et des troupeaux ; un lieu propre, bien tenu qui témoigne du respect porté à l’école et à l’éducation par la population villageoise. Les latrines de l’école, elles aussi construites avec les ressources locales.

UNE ECOLE URBAINE, dans la ville de KÉniÉba C’est « son école ». Cet élève est fier de la fréquenter et de poser pour la photographie. UNE ECOLE URBAINE, dans la ville de KÉniÉba De nombreuses classes, pour des enfants très nombreux, et une construction en dur, en parpaings et ciment. Des enduits altérés par la violence des pluies de l’hivernage, les températures toujours élevées et la médiocrité des matériaux utilisés pour la construction. Mais l’essentiel n’est-il pas que les enfants soient scolarisés ?

UNE ECOLE URBAINE, DANS LA VILLE DE MÉDINE Médine est une capitale historique du Mali. L’école est bien tenue et se situe dans une enceinte fermée. Dans la cour, les arbres offrent un peu d’ombre aux enfants.

Une classe de 7ème avec 90 élèves ! Difficile pour le professeur de s’intéresser à chaque élève de manière individuelle et personnalisée…

La même classe de 90 élèves… Le plus souvent à trois élèves par table, alors qu’elles sont conçues pour deux élèves. Quelques cahiers et un bic cristal par élève, pas de livre. Beaucoup d’attention pendant les cours, beaucoup de curiosité aussi.

Des enseignants actifs Une maîtresse et son bébé, dans la classe des petits. Le professeur de la classe de 7ème Des enseignants actifs

LE COLLEGE DE LEGAL-SEGOU de Kayes Un établissement particulièrement propre et bien tenu, dynamique, où il fait bon étudier. Une salle informatique autonome, transformée en cyber café ou en centre de formation à certaines heures. Une réussite exemplaire. Un partenariat et des échanges fructueux avec le collège de Ris-Orangis dans l’Essonne.

En ville, les lycées sont bâtis selon le même modèle Le lycée de Kéniéba, sous le vent de sable. Le bâtiment administratif et le point d’eau et en arrière-plan les salles de classe. Une grande cour et monsieur Lamine, professeur de maths Celui de Diéma, en plein Sahel, un peu à l’écart du reste de la ville, au milieu de la steppe. Quelques arbres ont été plantés dans ce milieu semi aride.

On y travaille comme dans tous les autres lycées Avec la pause lors de la récréation, comme au lycée de Bafoulabé A Kéniéba, le lycée est ouvert. Le samedi après-midi, de petits groupes d’élèves s’y retrouvent de leur propre initiative pour travailler ensemble Causerie débat animée, au lycée de Diéma, sur un sujet brûlant : « la scolarisation des filles »

L’apprentissage des leçons, bien souvent dans la rue… En soirée on rencontre souvent des élèves qui apprennent leurs leçons dans les rues calmes, un peu à l’écart, avec leurs cahiers recouverts de papier kraft. Pour les filles c’est aussi un moyen de s’extraire des tâches ménagères qu’elles doivent aussi assumer à la maison. Ce n’est pas facile pour elles. A la nuit tombée, il n’est pas rare de croiser des jeunes travaillant à la lumière des réverbères de la rue faute d’électricité chez eux.

On s’amuse aussi… foot féminin à l’intérieur du lycée. Vers 17 heures, activités sportives pour les jeunes dans l’enceinte du lycée. Aujourd’hui, l’équipe de foot des filles du lycée de Bafoulabé rencontre celle de la ville voisine de Mahinha. Avec un public de supporters et de supportrices très intéressé … et même passionné !

Les garçons ne sont pas en reste, de manière plus informelle. Des buts de fortune ; pas d’adultes pour encadrer mais l’aîné jour le rôle de l’arbitre. Un peu à l’écart, à l’ombre d’un arbre, des bouteilles d’eau stockées pour se désaltérer.

Tous les enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école… Certains enfants doivent travailler très tôt. Il leur faut gagner leur vie et aider leur famille ; souvent ils restent analphabètes, mais au moins apprennent-ils un métier qui leur permettra de vivre ou de survivre.

Et d’autres ont encore moins de chance, condamnés à la mendicité… Ce sont les petits « talibés ». Il s’agit de jeunes enfants en surnombre dans leur famille trop nombreuse et que leurs parents confient ou abandonnent à un marabout, qui, sous prétexte d’éducation religieuse, les contraint à la mendicité. On les reconnaît à la boîte de conserve qu’ils portent avec eux et dans laquelle ils espèrent qu’on leur donnera un peu de nourriture. Leurs vêtements sont sales ou en guenilles. Ces enfants là vivent véritablement dans la misère.

L’EAU, Une ressource vitale Un accès souvent difficile

Les précipitations au Mali, une ressource inégalement répartie Une ressource inégalement répartie dans l’espace : le contraste Nord-Sud Une ressource inégalement répartie dans le temps : Saison sèche et saison humide

Les fleuves du Mali, Niger et Sénégal, offrent d’importantes ressources en eau Le Niger à Bamako Le Sénégal à Médine

LA CONSOMMATION D’eau potable 60% de la population malienne utilise des sources d’eau potable améliorée en 2006 86 % en milieu urbain 48 % en milieu rural

La présence du fleuve, un don de la nature Le fleuve c’est un ravitaillement en eau assuré pour les besoins de la vie quotidienne, une facilité pour le transport, un atout pour l’irrigation des cultures

Les rives du Sénégal, lieu de la vie quotidienne et de la vie sociale Le lavoir pour les jeunes femmes, un lieu où l’on aime se rencontrer et parler, un terrain de jeu pour les enfants, une vie sociale très active.

Le fleuve, un moyen de transport, pour les personnes et les véhicules Le fleuve Sénégal, à Kayes

Le fleuve, moyen de transport pour les marchandises diverses

Récupérer le sable dans le lit du fleuve, le stocker et le vendre

La pêche constitue un appoint alimentaire important La pêche est une autre activité génératrice de revenus. Les produits de la pêche permettent en outre un apport de protéines animales bienvenu pour la diversification des régimes alimentaires Les méthodes de pêche restent très artisanales.

Le ravitaillement en eau nécessite beaucoup de temps et de travail Malgré les gros progrès réalisés en matière d’adduction d’eau et de création de réseaux d’eau potable, il faut encore consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour se ravitailler en eau, pour les besoins de la vie quotidienne et pour ceux de l’agriculture. Tous contribuent à cet effort sans cesse répété : hommes, femmes et enfants.

L’eau est indispensable aux cultures maraîchères de rive Un peu de terrain plat en bordure du fleuve, des sols fertilisés par les alluvions et l’eau à portée de la main : les jardins maraîchers se multiplient sur les rives du fleuve. On y cultive toute une foule de légumes, choux, salades, oignons, pommes de terre, patates douces… et on y travaille beaucoup, dès les premières heures du jour quand il ne fait pas encore trop chaud Ces cultures permettent de diversifier l’alimentation, de dégager des excédents vendus sur les marchés de la ville, d’avoir des rentrées d’argent bien utiles pour financer la scolarisation des enfants ou d’autres besoins.

L’irrigation, une nécessité pour les cultures maraîchères, une relative facilité en bordure de fleuve Avantage de la culture de rive : l’eau du fleuve est toute proche. Il faut tout de même la recueillir, la porter, la déverser, recommencer…

Dans les jardins maraîchers éloignés d’un fleuve, les puits permettent de trouver l’eau nécessaire à l’irrigation. Il faut puiser l’eau en profondeur, dans la nappe phréatique. Les puits les plus efficaces et les plus durales sont les puits tubés, mais il faut aussi relever l’eau jusqu’en surface et bien souvent la force des bras se substitue à la pompe motorisée car le prix de l’énergie est trop cher. Le puits tubé se situe au centre du jardin maraîcher de l’association féminine de Kéniéba. Pour assurer un ravitaillement sûr en fin de saison sèche il aurait fallu le creuser plus profondément mais les moyens financiers ont manqué… L’eau ainsi relevée est stockée dans des réservoirs, avant d’être destinée aux arrosoirs et aux seaux, puis aux planches de culture.

A Kéniéba, sur la margelle du puits…

Bien des puits ne sont pas tubés mais les besoins en eau imposent de les utiliser aussi. D’autres puits sont beaucoup plus sommaires, comme celui-ci, dans le jardin maraîcher de Kéniéba qui est exploité par une association de 40 femmes. C’est un ancien « placer », c’est-à-dire un ancien puits de mine utilisé par les chercheurs d’or.

Les cultures maraîchères demandent d’autant plus d’irrigation que la saison sèche est longue et très chaude. La saison sèche dure 7 à 8 mois entre octobre et juin ; en 2010 il faisait déjà 40° à l‘ombre dans l’après midi… Il faut beaucoup arroser pour que les cultures croissent dans de bonnes conditions. Dans l’association des 40 femmes qui cultivent le jardin, chacune est responsable de ses planches. Après l’école les enfants viennent prêter main forte à leur maman pour ce travail indispensable.

Pour les besoins de la vie quotidienne, le ravitaillement en eau est toujours une tâche pénible En ville, les bornes fontaines sont très fréquentées. L’un des robinets du lycée de Kéniéba permet à toute la population du quartier de se ravitailler en eau.

Le point d’eau du lycée de Kéniéba est une ressource pour tout le quartier, qu’on transporte par tous les moyens… Nous qui n’avons qu’à ouvrir un robinet à notre domicile pour avoir de l’eau potable, n’oublions pas que ce n’est pas le cas partout dans le monde, loin s’en faut !

LES CHUTES D’EAU : Potentiel hydroélectrique et touristique mais obstacle à la navigation fluviale Les Chutes du Felou près de Medine : La vieille centrale hydroélectrique des années 30 Une seconde centrale est prévue dont la réalisation est confiée aux Chinois Les chutes de Gouina en aval de Bafoulabé Un site splendide à aménager : Pourl’hydroélectricité ? Pour le tourisme ? A quel prix ?

QUELQUES AUTRES ACTIVITES ARTISANALES ET COMMERCIALES Petite entreprise et secteur informel Localisation et dynamiques essentiellement urbaines Activités traditionnelles, essor des moyens de communication

Les petites entreprises commerciales : secteur formel et secteur informel La rue commerçante à Kayes, et ses boutiques : quincaillerie, téléphonie, réparation de mobylettes, transfert de fonds Le petit commerce informel investit les trottoirs et l’espace public, comme ici à Bamako. Une activité précaire, une économie de survie mais 85 % du revenu en réalité…

Les petites entreprises artisanales : secteur formel et secteur informel Une petite entreprise de ferronnerie serrurerie à Keniéba Fabrique de portails avec un outillage adapté (poste de soudure à l’arc, générateur pour le courant électrique Activité informelle à Kéniéba : un abri sur le trottoir, du petit outillage, des matériaux de récupération, du savoir-faire aussi Fabrication de roues pour des mobylettes ou de petites charrettes, très utilisées sur place

LE PETIT COMMERCE de boutique On le trouve exclusivement en ville ; il témoigne d’une certaine réussite au plan économique et social. L’épicerie de Bafoulabé Une librairie-papeterie à Kayes : fournitures scolaires et bureautiques

LE PETIT COMMERCE DES MARCHÉS Une dominante de produits alimentaires Même si l’on y trouve toutes sortes de produits sur les marchés, ce sont les produits alimentaires qui y occupent la plus grande place. Ce sont essentiellement les femmes qui viennent y vendre leurs produits et tiennent les commerces de fruits et de légumes

L’artisanat : les activités traditionnelles en atelier Le textile et la confection sont des spécialités maliennes. Le travail du coton, produit dans le pays même, est une spécialité ancienne. Les tailleurs, comme ici à Nioro du Sahel, utilisent essentiellement des machines à coudre mécaniques car l’électricité n’est pas disponible partout et serait de toute manière trop chère. Le travail du cuir est une autre activité traditionnelle. Cet artisan travaille sur le marché des artisans de Bamako ; sa clientèle est plus diversifiée et souvent plus riche. Les touristes de passage constituent une proportion importante de sa clientèle.

L’artisanat Les activités du bord des routes La réparation automobile est une activité très répandue. Camions et automobiles sont très vieux, vétustes, en très mauvais état le plus souvent. Les pannes sont fréquentes et l’usure des véhicules d’autant plus rapide qu’ils empruntent surtout des pistes défoncées et rarement des routes bitumées. Il faut des trésors d’ingéniosité pour les réparer car les pièces détachées font défaut. Voici Issa, menuisier et ébéniste qui travaille au bord de la route entre Bafoulabé et Mahinha. Son outillage est réduit au minimum : un plan de travail, quelques outils pour travailler à la main, aucune machine.

Les services : cuisine et restauration sur le marché de Diéma Le four à pain

LA ROUTE, Outil du désenclavement et facteur de développement La route bitumée facilite les échanges, permet un accroissement du trafic et engendre une diversification des activités dans les villages traversés. Moto-taxi à Diéma La liaison Bamako Kéniéba Commerce au bord de la route, entre Bamako et Kayes Les chinois font la route, les japonais construisent les ponts

UNE circulation URBAINE ACCRUE : l’essor des motos et des mobylettes chinoises Commerce formel : station service à Bamako Des motos robustes, esthétiques, à des prix abordables Des activités dérivées dans le commerce informel : essence vendue au litre, mécanique… Ravitaillement des pompes à essence à Kéniéba

LE TELEPHONE : Une extension récente et remarquable du réseau, Et un atout pour le développement d’un pays entre tradition et modernité

CONCLUSION L’AVENIR DU MALI : sa jeunesse Mais encore faut-il que cette jeunesse si nombreuse puisse vraiment accéder à l’école et à l’éducation … …Et qu’un effort tout particulier soit porté sur la scolarisation des filles… Il y a encore beaucoup à faire de ce point de vue…