Le château des ducs de Bretagne, dans sa partie la plus ancienne, date du XIIIe siècle. Mais c'est au XVe siècle, sous l’'égide de François II, dernier duc de la Bretagne indépendante, qu'il a été transformé pour devenir le lieu de résidence de la cour bretonne, à la fois palais résidentiel et forteresse militaire défensive. Au XVIe siècle, avec le rattachement de la Bretagne à la France (1532), il devient une demeure des rois de France. Au début du XVIIe siècle, le château est transformé en caserne. La Ville de Nantes, devenue propriétaire en 1915, le destine à devenir un musée municipal.
Sur la place du château se dresse une statue en bronze de la duchesse Anne de Bretagne.
Le Château des ducs de Bretagne se situe à Nantes, sur la rive droite de la Loire qui alimentait autrefois les douves. Il fut la résidence principale des ducs de Bretagne, du XIIIe au XVe siècle. Il est classé monument historique depuis 1840. A partir de 1207, Guy de Thouars, veuf de Constance, duchesse de Bretagne, fait construire le premier château dit « de la Tour Neuve » au pied de l‘’enceinte gallo-romaine de la ville, alors circonscrit à l‘’actuel quartier du Bouffay. Il cherche à affirmer le pouvoir des ducs face à celui des comtes et de l‘’évêque de Nantes. Pierre Mauclerc et son fils Jean Ier de Bretagne étendent les fortifications de la cité et agrandissent le château.
La tour du Pied de Biche La tour de la Boulangerie Les tours du Pied de Biche et de la Boulangerie sont des tours jumelles qui datent de 1466, année de construction du château par François II. Elles encadrent et protègent l’'entrée principale par le pont-levis. La tour de la Boulangerie porte les armes de la duchesse.
Au cours des XVIe et XVIIe siècles, le château est choisi comme résidence bretonne des rois de France. Le 30 avril 1598, Henri IV séjourne au château lors de sa venue dans la cité pour la signature de l‘Edit de Nantes. La signature du célèbre édit ne se fera cependant pas au château mais dans la Maison des Tourelles. Celle-ci se situait quai de la Fosse et fut détruite au cours de la seconde guerre mondiale, lors d’'un bombardement sur Nantes. Après avoir logé princes, cours et rois, l’'édifice, peu à peu délaissé, change d’'usage, devient caserne et prison Classé monument historique en 1862, le château est vendu par l‘Etat à la ville de Nantes en 1915. Le château est réquisitionné officiellement le 8 mai 1943 par les troupes allemandes d’'occupation. Après des années de restauration, le château a rouvert ses portes le 9 février 2007.
Les douves et la tour des Espagnols.
Cette entrée est l’accès principal au château, qui en compte trois Cette entrée est l’accès principal au château, qui en compte trois. Point vulnérable de l’enceinte, elle possédait, à l’origine, une herse et deux portes protégées par des ponts-levis à bascule : une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour les hommes à pied. Le pont dormant en bois permettant l’accès aux deux ponts-levis a été remplacé en 1770 par un pont de pierre.
Le pont en pierre qui a remplacé, en 1770, le pont dormant en bois.
Le vieux donjon A partir de 1207, Guy de Thouars, veuf de Constance, duchesse de Bretagne, fait construire le premier château dit « de la Tour Neuve » au pied de l’'enceinte gallo-romaine de la ville. Durant la seconde moitié du XIVe siècle, le « chastel de la Tour Neuve » est agrandi par Jean IV de Bretagne, à qui l’'on doit la tour polygonale dite du « Vieux Donjon », seul vestige de cette époque. En 1466, François II de Bretagne décide de reconstruire le château.
Le bastion Saint-Pierre qui est la partie la plus ancienne du château. Ci-contre, dans les remparts, des canonnières qui ont été restaurées.
Les remparts Le « petit gouvernement » ou logis du Roy
Ce pavillon de style Renaissance garde ses cheminées de brique et d‘’ardoise d'origine. Construit sur ordre de François Ier, il sert de « logis du roy » lors de ses séjours à Nantes. Il communique par les combles avec le chemin de ronde. François Ier obtient en 1532, grâce à son épouse Claude de France, l‘’« union perpétuelle » entre la France et la Bretagne. Le Petit Gouvernement
Façade postérieure du Petit Gouvernement
Le Harnachement La fonction militaire du château est relancée en 1784 quand le roi Louis XVI approuve le projet de le transformer en arsenal pour la défense du littoral atlantique. Le bâtiment du Harnachement est alors édifié. Depuis 1956, il est un lieu d’expositions.
Fondu en 1670, ce canon a été perdu en 1759, soit près de 90 ans après sa première introduction à bord d’’un navire. Depuis sa découverte en 1955, il est présenté sur un affût devant la mairie du Croisic. Il a été exceptionnellement prêté pour l’’expostion actuelle. Le bouton de culasse est décoré d’une tête de faune et la plate bande de culasse porte l’’inscription : « Faict par Jean Baude, fondeur général de l’artillerie de France à Toulon (1670).
Réalisé par François II, ce bâtiment est un lieu de résidence pour le duc de Bretagne et sa cour. Les lucarnes sont de style gothique flamboyant.
La tour de la Couronne d'Or, construite par François II et achevée par sa fille Anne de Bretagne, tient son nom de la proximité du puits, surmonté de fer forgé symbolisant la couronne ducale. Deux loggias, qui sont des pièces ouvertes sur l’'extérieur, agrémentent les étages élevés de la tour. Elles sont principalement réservées à la détente, la parade et permettent d’'assister aux fêtes dans la cour. Elles constituent un élément décoratif nouveau, issu des premières influences italiennes.
Le Puits
Ce bâtiment a été édifié au début du XVIIIe siècle afin de loger le lieutenant du Roi puis les bureaux de l’'arsenal. Il est devenu la conciergerie du château en 1924 lors de la transformation du site en musée.
La tour des Jacobins faisait face au couvent du même nom La tour des Jacobins faisait face au couvent du même nom. Elle est parfois appelée tour des Anglais, car elle a servi à emprisonner des soldats anglais au cours du XVIIIe siècle. Elle est conçue pour résister aux tirs de l‘’artillerie. Elle possède neuf chambres de tir aménagées dans l’'épaisseur du mur et dotées de canonnières. Un autre bâtiment la surmontait au XVe siècle.
Construite par Anne de Bretagne, au XVe siècle, la tour du Fer à Cheval avait pour fonction de mieux protéger la Courtine du Levant.
La tour du Port qui a pour fonction de protéger la Courtine de la Loire.
La Courtine de la Loire. Une bretèche.
Vue sur la cour intérieure depuis le chemin de ronde des remparts.
Usine biscuits Lu. Installée en 1885 le long des quais de la Loire, face au château, cette usine connue dans le monde entier sous le nom de LU produit des biscuits jusqu’en 1986. Le plus célèbre est le Petit-Beurre. Entre 1905 et 1909, pour signaler l’entrée de l’’usine, l’architecte Bluysen ajoute deux tours surmontées d’une lanterne en forme de biscuit. Dans les années quatre-vingts, l’une des tours est démolie et l’usine transférée. Acquise par la ville, elle est devenue un centre culturel.
Anciens terrains vagues situés hors des murs de l’’enceinte de la ville, les cours Saint-Pierre et Saint-André sont aménagés au XVIIIe siècle. Ils dessinent une vaste perspective entre l’Erdre et la Loire qui passent au pied du château. Peu transformés depuis leur création, les cours sont aujourd’hui plantés de marronniers et de chênes agrémentés de sculptures.
Les douves ont été aménagées en jardin de détente.
Informations prises sur place et sur le Net. Photos personnelles. Musique : Richard Abel – Memories. Conception et réalisation : L. Cavallari. Octobre 2009. lilymage1@gmail.com