René PHILOMBE Cameroun
Né en 1930 à Batchenga, René Philombe (de son véritable nom, Philippe Louis Ombédé.) est un des pères de la littérature Camerounaise. Il est l’auteur d'une vingtaine de livres. La paraplégie qui l’a frappé à l'âge adulte n’a pas empêché son engagement révolutionnaire dans l'Union des Populations du Cameroun (UPC), parti nationaliste et marxiste, interdit aussi bien à l'époque coloniale qu'après les indépendances. Il fera l'objet de plusieurs interpellations, ce qui ne l'empêchera pas d'écrire des pamphlets incendiaires. Il est mort à Yaoundé, le 25 octobre 2011, âgé de 71 ans.
Le problème du racisme La France a toujours été un pays cosmopolite, une mosaïque multicolore; ce mélange de peuples d’origines différents a posé parfois des problèmes de racisme. Le code pénal français punit sévèrement à ce regard et déclare que même les injures et la diffamation sont, à ce regard, assimilées à un délit. La France a toujours été une terre d’accueil ouverte surtout aux immigrés venus de l’Afrique du nord (Maghreb et de l’Afrique noire qui étaient jusqu’aux années soixante des territoires français. S’adapter aux lois et au mode de vie français n’a pas été toujours simple pour ces populations. Ensuite, au fil des années, ces étrangers ont contribué à l’enrichissement de la France et à son intégration dans les concert des grandes nations. Aujourd’hui on dit que les populations étrangère seraient partiellement responsables du chômage.
L’ effritement de la puissance industrielle, l’affaiblissement de l’ état-providence ainsi que la conscience nationale, ont apporté en France une nouvelle vague de racisme. Le racisme s’est infiltré touchant d’abord les travailleurs immigrés appelés en France au moment de la prospérité économique. Venus en célibataires ils ont ensuite souvent été rejoints par leurs familles; ils sont accusés de «voler le pain des français». La crise de certains quartiers est également issue des erreurs de la politique du logement; selon l’association SOS Racisme, il faut résoudre les problèmes concrets des banlieues. Aujourd’hui dans plusieurs écoles ont fait apprendre un poème de René Philombe «L’homme qui te ressemble»
"L’homme qui te ressemble" – J’ai frappé à ta porte Je ne suis pas un noir J’ai frappé à ton cœur Je ne suis pas un rouge Pour avoir un bon lit Je ne suis pas un jaune Pour avoir un bon feu Je ne suis pas un blanc Pourquoi me repousser? Mais je ne suis qu’un homme Ouvre-moi mon frère !… Pourquoi me demander Ouvre-moi ta porte Si je suis d’Afrique Ouvre-moi ton cœur Si je suis d’Amérique Car je suis un homme Si je suis d’Asie L’homme de tous les temps Si je suis d’Europe ? L’homme de tous les cieux Ouvre moi mon frère !.. L’homme qui te ressemble !… La longueur de mon nez L’épaisseur de ma bouche La couleur de ma peau Et le nom de mes dieux, René Philombe
Le poème « L’homme qui te ressemble » est un appel à la rencontre entre les hommes, par-delà tout ce qui les sépare. C'est une invitation claire au pas-racisme; on doit apprendre à ouvrir les portes, pas seulement de nos maisons mais aussi de nos cœurs aux gens qui considérons souvent "différentes de nous", pendant que nous ne comprenons pas qu'il y a le plus semblables de tout ce que nous pouvons croire