Des mots de tendresse Texte de Poupie
Pour adoucir les maux de ta vieillesse. C’est ce que j’écris aujourd’hui, Pour que tu saches combien tu comptes pour moi. Au cœur de mon passé, souvent je vais me réfugier, Pour y puiser les meilleurs souvenirs De mon enfance, de mon adolescence, Et de ta vie telle que tu me l’as racontée.
Toi petit bout de femme, Tant de choses tu as supportées, C’est beaucoup de souffrances pour la même dame. Très jeune déjà tu as du travailler. La guerre que tu as connue, T’a donné cette force et cette maturité Qui t’ont aidé à résister. Combien de fois ai-je entendu Qu’il te fallait parcourir le pays, Pour quelque nourriture trouver, Afin de subvenir aux besoins des tiens De ton frère et de tes sœurs.
Plus tard, tu as toi aussi fondé une famille. Mais le sort s’est acharné, Quel malheur ! Il t’avait repris la vie de mes deux aînés. A jamais tu garderas dans ton cœur Et dans ta tête, L’image de ces deux petits êtres. Blessée au plus profond de ton âme, Par la perte de tes chérubins, Tu es pour moi une grande dame. Rien n’est pire que de perdre ses enfants, Quel cruel destin !
Accablée de tristesse et de peine, De cette souffrance morale Tu as su t’éloigner sans jamais nous montrer A quel point tu avais mal ! A nous tu t’es raccrochée. J’ai beau chercher loin dans mes pensées, Jamais sur tes joues Je n’ai vu une larme couler. Ton caractère s’était endurci. Mais à aucun moment il ne t’a aigrie.
Tu aimes rire, chanter, danser, Profiter de ces quelques rares Bons instants, Cela te comblait, tu étais ravie. Je sais combien de nuits, A nos chevets tu as passé. En silence tu priais, De peur tu tremblais, la douleur Des mauvais moments resurgissait Pour nous tu as tout sacrifié.
Jamais d’un peu de repos Tu n’as profité. Sou par sou tu as compté Pour essayer de nous donner Ce qu’il y avait de plus beau. Peu de loisirs, pas de vacances C’était pour toi de trop lourdes dépenses. Très souvent tu as caché Nos bêtises d’enfant. Tu voulais nous éviter D’être grondés par notre père.
Super notre maman ! J’aime à me rappeler Les moments de tendresse Que tu nous as donnés. Quand j’étais malade, Souvent dans ton lit, Je venais me glisser J’y trouvais beaucoup de gentillesse, Et j’y entendais cette parole qui guérit. Ton cœur battait la chamade Il me berçait et j’oubliais ma tristesse.
Aujourd’hui, tu as franchi Le seuil de tes quatre vingt sept printemps, Tu ne parais pas ton âge, Je remercie le ciel De t’avoir épargné la maladie Et de te garder encore très belle. Toi que j’appelle maman courage Tu ne méritais pas ce que tu as subi. Tu as malgré tout bien vieilli.
Ton étoile a fait en sorte Que tu aies une bonne santé, Quel merveilleux cadeau ! Ce n’était pour nous que du bonheur. Même si aujourd’hui la mémoire te fait défaut, Tu es pour moi la plus JOLIE Je souhaite te garder encore Bien d’autres années. Je t’aime de tout mon cœur Rien n’est plus beau qu’une MAMAN Ta fille qui t’aime POUPIE
Diaporama réalisé par Kimgraphisme Sur un poème écrit par Poupie Musique : « Ocarina » Octobre 2007