Les lucs-sur-Boulogne. Un des villages massacrés, qui se souvient. LA VENDEE « Si l’on pressait la terre comme une éponge on verrait sourdre le sang des martyrs » R.P. VENTURA.
La Vendée, un département rayé de la carte. De 1793 à 1794. en quatorze mois, 450.000 morts! Alors, imaginez un département , tout entier vidé de son sang. Des cadavres partout, jusque sur le seuil des maisons, des villages calcinés, dans les étables des cadavres d’animaux … partout, car l’holocauste fut aussi animal. Au « CLIC »
La première République Française, voit le jour en septembre 1791. Le décret : concernant la Vendée. « Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles seront détruits. Les récoltes seront coupées et les bestiaux seront saisis. Les biens des rebelles seront déclarés appartenir à la République. »
Turreau est nommé général de division le 22 du mois de novembre pour exécuter les deux décrets. Son premier souci sera, en décembre 1793, de rédiger des instructions tendant à, selon ses propres termes « Faire de la Vendée un désert. » Il écrit le 15 janvier 1794 au ministère de la guerre, » Mon intention est bien de tout incendier. »
Le général TURREAU met son plan d’extermination en marche par la création de colonnes infernales, qui parcourent la Vendée dans tousles sens. Le général Grignon, qui commande une des colonnes qui part de Bressuire, donne son ordre du jour : « Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé, et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez sur votre passage. Je sais qu’il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays, c’est égal, nous devons tout sacrifier »
Suite au décret d’extermination: 1er août et 1er octobre 1793. Le 23 décembre 1793 Le général républicain Westermann écrit au comité de salut public: « il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains: elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay, suivant les ordres, que vous m’avez donnés. J’ai écrasé les enfants sous les pas de mes chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits, Ils font pyramides. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là : nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire »
Nous sommes le 26 février 1794, la colonne infernale de Grignon que l’on peut suivre à la trace, par la fumée des villages incendiés, arrive après beaucoup d’autres, dans la commune des Lucs-sur-Boulogne.
Ce lieu est consacré au souvenir de la Vendée. 1793-1794.
Ces pierres dressées, symbolisent les tombes.
Ces cloches rappellent celles de nos clochers détruits, qui sonnèrent le tocsin.
L’église de la commune
Les vitraux de l’église: Ici le curé des Lucs célébrant la messe de minuit, caché dans les bois.
Le curé des Lucs devant les cadavres de ses paroissiens, après le massacre du 28 février 1794.
Le curé Voyneau, qui était allé au devant de la colonne infernale demander la grâce de ses paroissiens, est massacré, et on lui arrache la langue.
Le massacre des habitants de la commune par les soldats de la République.
Plaque commémorative à l’intérieur de l’église, rappelant le massacre des 564 paroissiens, dont 110 enfants de moins de 7 ans. La plus jeune Louise MINAUD, n’avait que quinze jours, assassinée dans son berceau.
La chapelle élevée en souvenir des morts de la commune.
Plaque posée sur la chapelle de l’association du Souvenir vendéen .
Autel de la chapelle.
Les tables de marbre où sont gravés les noms et l’âge des martyrs de la paroisse.
Mémorial de l’Abbé VOYNEAU.
Entrée du mémorial, inauguré par Soljenitsyne pour le bicentenaire du soulèvement. le25septembre 1993.
Si ce diaporama, vous incite à mieux connaître notre Vendée, notre but sera atteint. Photos de Dany, diaporama Hubert, le 17-12-2009 Chanson Catherine CARRET, le livre d’image. richard.h@orange.fr
FIN