Aménager et développer le territoire français (24/26 heures) Nouveaux programmes de Premières Aménager et développer le territoire français (24/26 heures) -Valoriser et ménager les milieux (4/5 heures). -La France en villes (6/7 heures) -Les dynamiques des espaces productifs dans la mondialisation (6/7 heures) -Mobilité, flux et réseaux de communication dans la mondialisation (6/7 heures) V. DOUMERC
La France en villes Les évolutions par rapport à l’ancien programme: Thème spécifiquement consacré aux villes en France : ancien programme demandait une étude des réseaux et des problématiques urbaines à l’échelle européenne, puis une description de l’espace économique français, puis les disparités spatiales et leur aménagement : la thématique était transversale sur ces questions. Les dynamiques démographiques sont à mettre en relation avec le phénomène urbain : l’ancien programme consacrait une partie entière à la démographie (ci-gît la pyramide des âges). Une évolution majeure : la France rurale doit être introduite dans le chapitre « La France en villes ». Les espaces ruraux sont donc présentés en fonction de leur dépendance vis-vis des espaces urbains et non plus en fonction de leurs caractéristiques propres. (par contre agriculture traitée par la suite) Insister sur l’espace urbain comme témoin et générateur de disparités sociales et spatiales : nécessité de mener des « politiques de la ville » plus ou moins efficaces. L’utilisation systématique de croquis et/ou de schémas pour spatialiser les principaux points. Les permanences entre les 2 programmes: L’importance maintenue (et même accentuée) de la notion de métropolisation: dans sa dimension économique mais également dans ses dimensions démographiques et spatiales. L’analyse des caractéristiques et des spécificités du réseau urbain français : déséquilibre, centralisation parisienne, développement de métropoles régionales… La nécessité de mener des études à grande échelle : la ville, le quartier, le lotissement… Pas d’obligation de mener une étude de cas : seulement des exemples territoriaux à différentes échelles.
Problématisation et thèmes d’étude Mouvements de population, urbanisation, métropolisation Aménager la ville : réduire les fractures sociales et spatiales Entre attractivité urbaine et nouvelles formes de développement: les espaces ruraux Problématiques majeures Quels sont les caractéristiques de l’armature urbaine française? Que sont les espaces urbains: métropoles, agglomérations, banlieues, aires urbaines, espaces périurbains ? Quels sont les impacts de la métropolisation sur l’organisation du territoire français? -En quoi la ville est-elle un lieu d’affirmation des disparités socio-économiques de la population française? -En quoi le développement des espaces périurbains contribuent-ils à créer de nouveaux déséquilibres? -En quoi le rapport entretenu entre la ville et les campagnes contribue-t-il à la différenciation des espaces ruraux ?
Les territoires urbains dans l’espace français : essai de définition. Espace à dominante urbaine: zonage de l’INSEE de 1996: -pôle urbain (=agglomération) = ville centre + banlieue=5000 emplois minimum (60,2% pour 8,1%) -couronne périurbaine = 40% des habitants travaillent dans un pôle urbain ( ) (21,8% pour 33%) -commune multipolarisées ( ) = 40% des résidents travaillent dans des pôles urbains différents ( ) -aire urbaine = pôle urbain + couronne périurbaine + communes multipolarisées (rôle structurant des transports ( ). ==> 6035 communes urbaines, 82% de la population sur 41% de la surface. Schéma : Espaces urbains et espaces ruraux en France Espaces à dominante rurale : zonage de l’INSEE de 1996: -le rural sous faible influence urbaine = entre 20% et 40% des actifs travaillent dans une aire urbaine ( ) -les pôles ruraux et leur périphérie : offrent entre 2000 et 5000 emplois et peuvent avoir un effet d’attraction local ( ). -les communes rurales isolées. ==> 30644 communes rurales, 18% de la population sur 59% de la surface. Source : élaboration personnelle
Le développement des espaces urbains et la mise en place de nouvelles ségrégations socio-spatiales : l’exemple du périurbain Répondre à la question : la ségrégation urbaine des quartiers de grands ensembles ou des quartiers populaires dans les pôles urbains est un fait : la croissance urbaine actuelle ne provoque-t-elle pas de nouveaux déséquilibres et de nouvelles disparités? Source: INSEE Source: INSEE Les observations à tirer des documents: -une croissance urbaine plus ancienne en banlieue (années 80/90) que dans le périurbain (années 90/2000). -une croissance urbaine s'appuyant essentiellement sur le solde migratoire aussi bien en banlieue qu’en zone périurbaine. -une perte d’attractivité majeure des espaces de banlieue : Colomiers puis Tournefeuille. -la zone périurbaine est donc le lieu actuel de la croissance urbaine. -une attractivité retrouvée (même si limitée) de la ville centre, délaissée dans les années 70 et 80 : retour vers les centres.
Tournefeuille Fonsorbes Saint-Lys Les explications à donner: -la croissance du périurbain s’explique par l’évolution du prix de l’immobilier : communes de banlieue ont des prix élevés, comparables pour certaines avec la ville centre (proximité du centre, espaces et logements disponibles de moins en moins nombreux). -le périurbain reste donc la zone la plus abordable et la distance ne freine pas encore la croissance urbaine (problème futur de déplacements et d’étalement urbain : coût financier, coût écologique, gestion de l’aire urbaine). -croissance urbaine est donc marquée par une ségrégation socio-spatiale nouvelle, en fonction de l’éloignement à la ville centre (voir carte Toulouse+Paris). -à l’autre extrême, attractivité nouvelle de la ville-centre : phénomène touchant le plus souvent des catégories aisées : « gentrification » (ex.: Paris). Le prix du m² habitable à Paris en 2008.Source : site Boursorama Tournefeuille Fonsorbes Saint-Lys
Les espaces ruraux et leur rapport à la ville Répondre à la question : en quoi le rapport entretenu entre la ville et les campagnes contribue-t-il à la différenciation des espaces ruraux ? La difficulté n’est dans le traitement des espaces ruraux mais dans le nécessité de mener cette étude dans le chapitre sur les villes. Un lien logique global à prouver : une difficulté croissante en fonction de l’éloignement des villes: -espaces ruraux proches en rouge vif : influence économique, population active plus nombreuse, population plus jeune, processus de périurbanisation lointaine même si des concurrences spatiales induites (mitage+coût des terres.) + dynamisme de certaines zones agricoles (maraichage méditerranéen, grands vignobles, céréaliculture) -éloignement des grands centres urbains en particulier vert foncé : nécessité d’un projet de revitalisation rurale (ZRR) car des espaces ruraux sans productions agricoles suffisantes pour dynamiser le territoire. -
Le zonage des ZRR: Les PER et leur relation avec les villes: Le système repose sur 3 types de critères : -Démographiques, évalués à l’échelle soit des cantons, soit des arrondissements, soit des EPCI : être incluse dans un canton ayant une densité inférieure ou égale à 31 hab/km2?ou bien être incluse dans un arrondissement ayant une densité inférieure ou égale à 33 hab/km2 ou bien appartenir au 1er janvier 2005 à un EPCI à fiscalité propre dont le territoire a une densité inférieure ou égale à 31 hab/km2. -Socio-économiques évalués eux aussi au niveau des cantons ou des arrondissements. Une fois qu’un des critères démographiques est satisfait, la commune doit répondre à, au moins, un des trois critères socio-économiques suivants :avoir connu une perte de population ; ou bien avoir connu une perte de population active, ou bien avoir un taux de population active agricole supérieur au double de la moyenne nationale (c’est-à-dire supérieur à 8.3% de l’ensemble de la population active). Les communes appartenant à un canton et, le cas échéant, à un arrondissement dont la densité démographique est inférieure ou égale à 5 hab/km2 sont classées en ZRR sans devoir répondre à un critère socio-économique. -Un critère institutionnel : Appartenir à un EPCI à fiscalité propre, Afin d’inciter à l’intercommunalité, les communes qui se regroupent ou qui se rapprochent d’un EPCI existant permettent à l’ensemble de l’EPCI de bénéficier de leur classement en ZRR si elles représentent plus de 50 % de la population de celui-ci. A contrario, elles conservent le bénéfice de leur classement en ZRR à titre individuel si elles satisfont aux critères sans représenter 50 % de la population de l’EPCI. In Evaluation des liens établis ou potentiels des pôles d’excellence rurale avec la dimension internationale, LAROUSSI H. et DENIEUIL P.N, rapport final pour la DIACT, novembre 2008. Les éléments à présenter: -prise en compte des espaces isolés aux caractéristiques rurales spécifiques (faible densité, population active en baisse, forte proportion d’agriculteurs). -volonté de regroupement et de dépassement des limites communales traditionnelles (EPCI) et de donner une plus grande importance aux structures administratives intercommunales. -mise en place de PER : promotion des richesses naturelles, touristiques et patrimoniales+valorisation/gestion des bio-ressources+offre de services et accueil de nouvelles populations+productions industrielles et artisanales ==> évolution du projet vers une plus grande coopération avec les aires urbaines -problème de dépendance accrue, concurrence entre les espaces mais nécessité d’une présence urbaine pour rendre le projet plus dynamique. Site: www.territoire.gouv.fr
Schéma : le développement d’une commune périurbaine et ses conséquences sur l’espace local Les étapes de la croissance d’une commune périurbaine. le noyau villageois initial. la première extension périurbaine : un phénomène limité, des motivations individuelles. la deuxième extension périurbaine : l’accueil des nouveaux citadins, un symbole de la croissance urbaine. 2) Les causes de cette croissance périurbaine. la présence d’une voie de communication à l’échelle locale ou régionale. l’influence territoriale d’un pôle urbain dynamique et attractif. une réserve foncière rendant abordable la construction de nouveaux logements. 3) Les impacts de ce développement périurbain. Le développement de pôles d’activités et de services. La mise en place d’un nouveau réseau d’infrastructures. La saturation des axes de circulation antérieurs. Le mitage urbain des terres agricoles. Des espaces et une activité agricoles de plus en plus menacés par la croissance urbaine.