La République et les évolutions de la société française
Introduction République = série d’évolutions politiques autour de principes qui se maintiennent Question : quelle relation entre les évolutions politiques et celles de la société française ? Quelles adaptations pour la République ? Trois illustrations : Deux groupes au départ perçus comme secondaires : les ouvriers et les femmes Un principe fondateur de la République : la laïcité et le rapport aux religions
I- La République et les ouvriers : le Front populaire A- Les ouvriers, oubliés de la République ? Doc 1 p 360 – 3 p 361 : expliquez à partir de ces documents pourquoi on peut voir dans les ouvriers une catégorie peu soutenue par les dirigeants de la IIIe République B- Le Front populaire, un espoir pour les ouvriers Doc 4 p 361 – 8 p 362 : montrez comment les documents soulignent les attentes des ouvriers vis-à-vis du pouvoir politique
Affiche de la CGT, pendant la campagne des élections de 1936 Le nuage des cheminées = brouillard de la crise, dissipé par les 40 heures et le partage du travail L’épouse et l’enfant : liés au père par la main = s’appuient sur lui, ont besoin qu’il travaille L’ouvrier : en bleu de travail, paraît fort et fier, marche vers le travail tourné vers sa famille : responsabilité
C- Les mesures du Front populaire : une rupture historique Doc 9-11 p 363 : montrez en quoi le FP crée une rupture dans la politique française et son rapport aux ouvriers, malgré son échec à court terme. Conclusion : relations ouvriers-république complexes, mais affirmation de l’ouvrier taylorien avec le FP. Consécration dans la société d’après-guerre : âge d’or du fordisme Plus difficile depuis, mais ouvriers désormais considérés et courtisés par tous les partis.
II- La laïcité, un siècle de combats Principe fondateur de la République, toujours rappelé et invoqué depuis, et qui fait largement consensus dans la classe politique. Une loi fondamentale en 1905, dans un contexte d’affirmation de la République : quel sens ? Une idée qui évolue avec la société : de quelle façon et dans quel sens ?
A- Un combat républicain : des lois Ferry à la loi de 1905 Débuts de la République : opposition avec l’Église catholique, adversaire traditionnel des valeurs des Lumières et de la Révolution Premier enjeu, l’école : lois de 1881 : école laïque, publique et obligatoire Affaire Dreyfus : Église anti-dreyfusarde Victoire des radicaux : volonté d’aller plus loin : interdiction des congrégations dans l’enseignement
Voltaire, les Lumières, inspirateurs de la République Émile Combes, chef du gouvernement : image de libérateur ou de « bouffeur de curés » Images des catholiques : Pape aveugle et curé alcoolique côté républicain, victimes innocentes côté catholique
Principe de base = liberté religieuse : chaque culte est autorisé à condition de ne pas troubler l’ordre public Religion = affaire personnelle, relevant de la liberté individuelle = affaire privée, qui ne concerne la république que dans le cadre du maintien de l’ordre 2e dimension : aucun culte reconnu : moyen de garantir l’égalité entre les religions. Dans le cadre de la République, aucun sine religieux autorisé, notamment pour les fonctionnaires : principe de neutralité Financement possible, mais par des associations se pliant aux lois républicaines Vu comme une liberté par certains catholiques, mais refus du pape.
B- La recherche du consensus Tension en 1906 avec l’opposition du pape + la mise en place des associations religieuses catholiques Après la 1ère guerre, réconciliation avec le pape + concordat pour l’Alsace-Lorraine Atteintes à la laïcité sous Vichy, effacées par les IVe et Ve Républiques Années 80 : affirmation de l’islam comme nouvelle religion de masse Discussions + création du conseil français du culte musulman pour un dialogue républicain
C- Le retour des débats autour de l’école Premier débat : école publique – école privée Docs 3 p 371 – 4 p 369 1983-1984 : tentative de la gauche d’unifier l’éducation dans un grand service public laïque Manifestation monstre des défenseurs du privé = retrait de la loi 1993 : tentative de la droite d’augmenter les subventions aux écoles privées Manifestation monstre des défenseurs du public = retrait de la loi Maintien des deux systèmes
Retour de la question religieuse à travers de nouvelles pratiques Question du foulard islamique : retour du religieux + affirmation d’identité de communautés se sentant mal vues Première circulaire en 1989 : acceptation à condition de respecter les règles scolaires : très difficile à appliquer Loi de 2004 : interdiction des « signes religieux ostensibles » Laïcité : valeur fondamentale de la République, qui a évolué avec elle. Partagée par tous, mais parfois instrumentalisée, notamment dans un sens anti-musulman. Or, but = placer toutes les religions sur un pied d’égalité.