La chapelle Notre Dame de la Confiance de BAERENTHAL La saga d’un lieu de culte plus que centenaire (1) Période 1885 à 2000
La chapelle ND de la Confiance de BAERENTHAL Le 15 septembre 1885 est posée la première pierre de cette chapelle voulue et financée sur ses fonds propres par l’évêque de Metz, Mgr Dupont des Loges. Elle sera dédiée à l’Immaculée Conception dont le dogme venait d’être proclamé en 1854 par le pape Pie IX. Coïncidence: 18 août 1886, au moment même où elle est inaugurée par le vicaire général KARST, un télégramme officiel annonce la mort de Mgr Dupont des Loges.
La chapelle en 1945, à la fin de la dernière guerre Épargnée par la guerre de 1914-1918, la chapelle, tout comme une grande partie du village de BAERENTHAL, a été sévère-ment touchée par les bombardements américains de 1945. Pour cette chapelle « de se-cours », non prioritaire, la reconstruction sur dommages de guerre est longue et labo-rieuse, jusqu’à l’arrivée d’Etienne OLLAND, en 1958.
Etienne OLLAND, le promoteur du pèlerinage ND de la confiance Etienne OLLAND, un strasbourgeois, relevait d’une grave maladie et cela d’une façon totalement inexpliquée par le corps médical. Il avait mis sa confiance dans la Vierge et promis qu’en cas de guérison, il ferait réaliser une statue en son honneur. C’est le sculpteur KELLER de Molsheim qui est chargé de cette tâche et qui réalise une statue d’une Vierge moderne, en grès des Vosges, qui est dénommée Notre Dame de la Confiance. Après de vaines recherches en Alsace pour lui trouver un lieu d’accueil, en 1958, Etienne OLLAND découvre par hasard la chapelle de BAERENTHAL, en cours de reconstruction. Il obtient du curé HABER de MOUTERHOUSE l’autorisation d’y installer sa statue.
Etienne OLLAND, un homme pressé. Pressé d’installer sa statue, Etienne OLLAND actionne tous les leviers pour accélérer la reconstruction. Le chœur de la chapelle est légèrement modifié : une niche qui vient remplacer le vitrail central est construite pour accueillir la statue. Vers la fin de l’année 1959, l’édifice est pratiquement utilisable et l’ouverture du pèlerinage est fixée au printemps 1960. En effet, la chapelle ne comportant pas de système de chauffage, elle n’est pas utilisée en hiver. Le temps restant est mis à profit pour faire connaître ce nouveau lieu de pèlerinage, essentiellement en Alsace. Etienne OLLAND et le curé HABER
1er mai 1960: inauguration du pèlerinage Le 1er mai 1960, le grand jour est enfin arrivé. Autour du site de la chapelle sommairement restaurée, plusieurs centaines de personnes assistent à la première messe de pèlerinage. Les musiciens du Bengele club de Mommenheim assurent la partie musicale (photos ci-contre). Désormais, à chaque saison de pèlerinage, qui va de mai à octobre, les pèlerins seront de plus en plus nombreux à assister aux offices qui sont souvent célébrés par des pères.
Le pèlerinage se développe Mme Cécile OLLAND en 1961 Messe de pèlerinage en 1963 Visite de Mgr BOEHM 1963 St Christophe 1963
1960 – 1970 : les travaux se poursuivent Etienne OLLAND, tout en faisant la promotion de ce nouveau lieu de pèlerinage, continue la restauration de la chapelle.: chaire, banc de communion, confessionnal, che-min de croix, sonorisation, harmonium, etc.. sont installés. A partir de 1967, sous la direction de l’architecte WERLER de Strasbourg, la toiture et le clocher sont refaits pour donner plus d’harmonie à l’ensemble et pour accueillir de nouvelles cloches. La bénédiction de ces trois cloches aura lieu le 28 juillet 1968. L’intérieur de la chapelle
Mars 1971: décès brutal d’Etienne OLLAND A quelques semaines de l’ouverture de la saison de pèlerinage 1971, le 13 mars 1971, l’annonce du décès brutal de l’infatigable promoteur du pèlerinage ND de la confiance fait l’effet d’une bombe parmi les nombreux pèlerins. Ensuite, beaucoup se posent la question de la pérennité du pèlerinage lui-même. Mais Mme Cécile OLLAND, aidée par des bénévoles prend la relève de son mari et la continuité est plus ou moins assurée.
Cécile OLLAND: la continuité A la mort de son mari, et malgré son âge –elle est née en 1905- Cécile OLLAND prend tout naturellement la relève aussi longtemps que sa santé le lui permet, ensuite ce sont des bénévoles qui prennent la suite. Malgré tout, l’absence du promoteur infatigable qu’a été Etienne OLLAND se fait sentir. Par ailleurs, les premiers pèlerins ne sont plus là ou ont pris, eux aussi, de l’âge et ne peuvent plus venir. Enfin, le curé HABER, recteur du pèlerinage depuis son ouverture a pris également sa retraite. Tous ces faits combinés font que les pèlerins sont beaucoup moins nombreux qu’à l’origine. 1980: Cécile OLLAND entourée du père LUTZ et de Raymond FUCHS, deux pèlerins de la première heure.