NICE à BASTIA du Bienvenue à bord de la compagnie italienne

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Transcription de la présentation:

NICE à BASTIA du Bienvenue à bord de la compagnie italienne « MEGA EXPRESS TWO » de la compagnie italienne CORSICA FERRIES pour une traversée de NICE à BASTIA Un diaporama réalisé en avril 2008 par Jean-Paul BARRUYER sur ses photographies prises le 30 août 2007 complétées de commentaires souvent décalés… *

J’aime cette vieille ville de Nice aux maisons colorées, au tempérament bien italien, puisque française depuis moins de 150 ans…

J’aime son micro-climat exceptionnel, avec ses faibles amplitudes thermiques entre le matin et le soir, toujours la douceur au lever du jour, même en hiver, et jamais de grosse pointe de chaleur, même en période caniculaire. Mais, plus que tout, j’aime cette sensation de me trouver à la fois à la mer et à la montagne…

Et la physionomie bien particulière des pistes de son aéroport qui se terminent dans la mer, avec cette étrange sensation que les appareils vont finir leur course en plein milieu des flots…

Ah ! Il s’agit peut-être là de mon prochain « bus » qui est en train de manœuvrer à l’accostage…

Belle bête, en effet !…

Oh ! là là… Je crains que l’appontage sur le porte-avions se présente très mal pour ce jet, et qu’il lui faille se représenter à nouveau…

Mon Dieu ! Que l’Homme est bien petit devant la machine…

Des embouteillages, il n’y en a pas seulement sur les quais, sur l’eau aussi… A voir la modestie des modèles de voitures qui attendent l’embarquement, je crois que la croisière va rester très populaire, loin des chichis du « Queen Mary » ou du « Pacific Princess »…

Chez CORSICA FERRIES on ignore la devise « Les femmes et les enfants d’abord… » en cas d’évacuation urgente, car ici c’est plutôt « Les piétons d’abord, les voitures après… »

Tout compte fait, je me suis trompé de « bus », car c’est celui-là qui va m’emmener vers la destination de rêve : Le « MEGA EXPRESS TWO » ! « EXPRESS », c’est déjà rapide, mais « MEGA EXPRESS », ça doit voler au ras des eaux…

WAAAOOOUUUU !!!… Le monstre !.. Alors là, ça m’en bouche un coin ! On est plus près du « Titanic » que du pédalo de plage… Je me contenterais du seul poste de pilotage en lieu et place de résidence principale… Les gros bateaux de croisière sur la Saône à Lyon vont désormais me paraître bien ridicules…

Le temps de ranger ma voiture dans l’immense parking « souterrain » du navire, de récupérer quelques affaires personnelles ainsi que mon épouse et ma fille, de trouver une sortie pour les ponts supérieurs et je me retrouve sur la plus haute passerelle : C’est alors une vue imprenable sur Nice qui se présente à moi…

Ca y est, il est 14 heures, je crois que le capitaine a donné l’ordre de larguer les amarres après une demi-heure de retard… Les moteurs commencent à s’ébranler et à rugir, et la structure métallique à vibrer de toute part d’une manière assourdissante… La Baie des Anges, au loin dans toute sa splendeur, ne va pas tarder à disparaître… Nous prenons de la vitesse et quittons le port en dépassant le phare…

Nice va nous dérouler le spectacle merveilleux de ses palais des Mille et une Nuits qui défilent sous nos yeux dans des décors enchanteurs…

Le joli sillage d’écume blanche nous relie encore à la terre dans une courbe majestueuse… J’en profite pour me rendre sur la plateforme technique et inspecter les systèmes de sécurité pour m’assurer du nombre suffisant de canots gonflables : Je ne tiens pas à ce que l’on me refasse le coup du « Titanic » …

Avec du bleu partout, en-haut et en-bas, la croisière s’annonce merveilleuse et il y a déjà du monde au balcon pour contempler l’infini…

Mais pour les non contemplatifs, pour ceux qui ont toujours soif ou qui veulent rester en activité permanente, tout a été prévu…

Certes, ce n’est pas un bassin olympique, mais peut-être le lieu de rencontre de créatures de rêve…

Avant le décollage de chaque avion, une petite démonstration est réalisée dans la cabine pour l’usage éventuel des masques respiratoires et des gilets de sauvetage… Ici, on a adopté la même méthode : Réunion autour du grand bassin pour dispenser les premiers gestes à pratiquer en cas de naufrage du bateau…

Quant à moi, je préfère rejoindre le Club des Philosophes, ceux qui ont tout compris à la vie, qui méditent sur l’infinité de l’univers qui nous entoure et sur la vanité des choses éphémères d’ici-bas, ceux qui pratiquent la paresse comme art de vivre. Mais ne rien faire est un privilège rare qui se mérite et demande énormément de temps… Ne dit-on pas souvent que la paresse est la manifestation suprême d’une forme d’intelligence ?… Attention, je n’ai pas dit que « ceux qui travaillent beaucoup… etc… » Ne me faites surtout pas dire ce que je n’ai pas dit… Encore que… « Nouvel Eloge de la paresse », par moi-même…

Philosopher, c’est bien, mais cela ne dispense nullement d’avoir les pieds sur terre (ou sur mer) et de voir la réalité en face… Alors, je commence à prendre mes repères, dans l’éventualité où…

Voici des amoureux qui ont trouvé l’astuce : Le corps face au soleil et le dos massé par les vibrations des machines et surtout par l’agréable chaleur de la cheminée…

Alors, cette croisière, vous ne la trouvez pas romantique ?…

Il suffit de se pencher par-dessus bord pour faire travailler son imagination : En-bas, les flots tumultueux fendus par la coque du navire composent de magnifiques tableaux de peinture impressionniste dans de délicieux tons opalins. Avec mon appareil, je fixe ces chefs-d’œuvre pour la postérité…

Je mets un terme à la rêverie et décide d’aller explorer les différents ponts intérieurs. J’emprunte ce majestueux escalier d’honneur en poupe du navire, avec vue sur la grande autoroute maritime qui se perd à l’horizon…

Voici le hall d’accueil, digne de la réception d’un hôtel de grand luxe. Ah ! ces Italiens, ils sont comme leur nouveau chef de gouvernement, vraiment « bling-bling » !.. En tout cas, on ne peut pas leur reprocher de ne pas nous en donner pour notre argent ! Et puis, quels bosseurs, jamais en grève ! Avec eux on a la certitude permanente de ne pas rester en rade sur le continent au départ ou de ne pas être bloqué sur l’île au retour ! Certitude que l’on n’a pas toujours avec certaines de nos compagnies nationales…

Envie d’une petite consommation ?…

Ou d’un simple moment de détente à l’abri de l’air marin trop vif et des embruns…

Charmante, cette jeune fille plongée dans un roman, peut-être « Colomba » de Prosper Mérimée, histoire de s’imprégner de l’atmosphère de l’île qu’elle va bientôt aborder… Si mes souvenirs sont exacts, c’est une histoire de vendetta corse qui débute par un personnage qui quitte le continent à bord d’un bateau en direction de l’Ile de Beauté, etc… etc…

Moi, profondément calé dans mon fauteuil avec mon système GPS qui ne me quitte jamais, j’ai décidé de jouer au Capitaine et de faire le point permanent sur la trajectoire du navire, au cas où…

Au cas où, justement, le bâtiment viendrait à être dérouté pour se retrouver au-delà de la Méditerranée, via la Mer Rouge, vers les côtes de la Somalie, vous voyez ce que je veux dire… Car depuis que je suis monté à bord, je ne cesse de croiser le visage d’un personnage peu recommandable…

Et si, malgré tout, vous avez encore une grosse faim et si les mouvements du navire ne vous ont pas trop remués, il ne vous reste plus qu’à choisir une table… Alors, vous en rêvez encore du « Titanic » ? Pas pour longtemps, car le rêve se fait rattraper par la réalité… C’est dans un tel navire que j’ai envie de couler… le reste de mes jours !!!…

Terre… Terre à tribord !!!… Crie enfin le Capitaine… Je me précipite alors sur la passerelle… Le Cap Corse est en vue mais l’aspect du ciel a totalement changé et évoque les tourments du Cap Horn davantage que les délices d’une île paradisiaque… Il est vrai que la Corse est une véritable montagne surgie de la mer, culminant à 2706 mètres, et qu’à ce titre il faut en accepter la spécificité, jusque dans ses conditions météo… Moi, en qualité de photographe, je ne vais surtout pas m’en plaindre, car n’imaginez pas un seul instant que je sois venu ici pour photographier de sempiternels ciels bleus, vierges de tout nuage, uniformes et monotones… Ceux qui ont vu mon diaporama sur les ciels corses ne diront pas le contraire !

Cette longue presqu’île du Cap Corse déroule ses côtes sauvages sous les yeux rêveurs des passagers. Ici on devine le pittoresque village de pêcheurs de Erbalunga, là les silhouettes fantomatiques des tours génoises qui ponctuent l’ensemble du littoral de l’île, la protégeant souvent des incursions étrangères au cours de son histoire. La montagne, au sommet de laquelle les nuages viennent se former, va bientôt escamoter le soleil, pris dans un halo de brume. Il est grand temps d’arriver au port, avant la nuit…

Ce fameux « doigt » du Cap Corse a l’air de ne pas en finir… Sur une carte, il semble être l’index, dressé vers le continent, d’une main repliée et en colère, comme pour lui signifier : « Tu vois, je t’ai bien eu !!!… »

Bastia, la plus historique des villes corses, est enfin en vue avec ses faubourgs qui s’étalent en hauteur, comme un port coincé entre la mer et la montagne…

Original, le clocher de cette église Original, le clocher de cette église. Il semble évoquer le minaret d’une mosquée… Sans aucun doute, je perçois déjà dans cette île, ballottée depuis la nuit des temps entre toutes les cultures méditerranéennes, comme des parfums d’Orient… Le navire freine alors à pleine puissance de l’hélice et se met en travers pour négocier le virage et pénétrer entre les deux jetées du port… Tout vibre, tout tangue, je m’accroche désespérément au bastingage et tente la photo malgré tout… Clic… Clic… Voilà, c’est fait ! Mais la parfaite horizontalité de l’image est loin d’être assurée…

Soudain, face à moi, se présente la fantôme de l’Empereur, prêt à partir pour une nouvelle conquête sur le continent…

Il est 19 h 30 et le jour touche à sa fin Il est 19 h 30 et le jour touche à sa fin. La croisière aura duré 5 h 30. Mais sitôt quitté le navire, j’irai rejoindre le gîte et le couvert qui m’attendent pour cette première étape de nuit, à la sortie de Bastia, là-haut sur la montagne, dans un décor de rêve… Mais bien décidé, moi aussi, de partir dès le lendemain matin, en empereur conquérant, à la redécouverte de cette île que j’avais foulée une première fois, il y a plus de vingt ans, en 1986, et que je m’étais promis de retrouver, comme une manière de pèlerinage spirituel… et sensuel ! Jean-Paul BARRUYER avril 2008