CMH et GREFFE Ghislaine Bernard INSERM U 576 Laboratoire d’Immunologie CHU de Nice.

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Transcription de la présentation:

CMH et GREFFE Ghislaine Bernard INSERM U 576 Laboratoire d’Immunologie CHU de Nice

Rejet de greffe Niveau de réponse immunologique différents en fonction de l’organe : Cœur < Foie< Rein Classification basée sur le délai de survenue du rejet après la greffe : rejet hyperaigu (mins), rejet aigu qq jours à qq années, rejet chronique (plusieurs années après la greffe) Classification basée sur la cause : anticorps, cellules Hyperaigu : anticorps seul Aigu : cellules et/ou Ac Chronique : cellules et /ou Ac

Les Molécules d’histocompatibilité sont immunogènes Comment ? grossesse greffes d’organes transfusions (autrefois) actuellement sang déleucocyté, Attention aux plaquettes très riches en classe I

Rôle fonctionnel du Complexe Majeur d’Histocompatibilité Type cellulaireClasse IClasse II Lymphocyte T+++inductible Lymphocyte B+++++ Macrophage++++ Cellules dendritiques +++x10 Granuleux++- Endothelium++inductible Hepatocytes+- neurones--

Transmission des gènes HLA a A1 B8 DR3 b A2 B18 DR7 c A3 B27 DR2 d A2 B40 DR11 a/ca/c a/da/d b/cb/c b/db/d 1/4 b/cdb/cd 1/100

Rejet de greffe Comment prévenir le rejet ? Rejet lié aux Anticorps Suivi immunologique des patients : Recherche des anticorps anti HLA tous les 3 mois Cross match pré greffe

Reconnaissance allogénique Voie directe : Elle induit une réponse immune intense. - haute densité de déterminants : les LT alloréactifs reconnaissent principalement les déterminants étrangers de la structure du CMH allogénique Peu Ag allo présenté mais bcp CMH - multiples complexes binaires: peptides fixés par CMH allogénique sont variés et de nbreux clones T différents sont recrutés

Reconnaissance allogénique Voie directe : T receveur Peptide allogénique Prédomine dans rejet aigu et début de la réponse allogénique APC Donneur

Reconnaissance allogénique Voie indirecte : Plus intense en phase de rejet chronique - disparition des CPA donneur ? Voie semi-directe : présentation simultanée du CMH donneur + peptide et CMH receveur +peptide

Reconnaissance allogénique Voie indirecte : Rejet chronique T receveur Peptide allogénique APC Receveur

Reconnaissance allogénique Voie semi directe : T receveur Peptide allogénique APC Receveur

Réaction du greffon contre l’hôte GvHD Complication principale et limitante de le greffe de CSH. Observée dans 30% des cas greffes familiale géno-identique et plus de 80 % des greffes phéno-identiques Survient dans les 100 jours après la greffe : atteinte cutanée (paume des mains, plante des pieds) tube digestif (diarrhées +++) foie et poumon Risque et grade est d’autant plus grave que le situation de compatibilité est défavorable

Réaction du greffon contre l’hôte GvHD Observée au cours de la greffe de cellule souches hématopoïétiques Cellules souches hématopoïétiques = cellules immunocompétentes(lymphocytes T et B, monocytes, APC) Receveur Immunodéprimé (traité par chimiothérapie, radiothérapie)

Les sources de cellules souches Moelle osseuse : AG, hospitalisation Cellules souches périphériques : pas AG ni hospitalisation mais facteur de croissance G-CSF injecté au donneur Sang de cordon : nb fini de cellules, congélation

Les cellules immunitaires du receveur ne sont pas réactives REJET Les cellules du greffon sont actives, elles Peuvent réagir contre l’hôte = maladie du greffon contre l’hôte

Rôle Fonctionnel du Complexe Majeur d’Histocompatibilité Régulation de la réponse Immune Les lymphocytes T reconnaissent l’antigène complexé au CMH I ou II demi-vie du complexe 24 h Chaque allèle possède un ensemble unique de peptides qu’il peut lier Chez un individu normal la majorité des molécules du CMH porte des antigènes du soi (CMH Vide est instable)

Classe IClasse II Rôle Fonctionnel du Complexe Majeur d’Histocompatibilité

Les phases de la GvH aigue Jaksch et al Scand.J.Immunol. 2005

Avant la transfusion des cellules du donneur…… Conditionnement du receveur Irradiation et Chimiothérapie Grande toxicité pour les tissus de l’hôte : muqueuse intestinale, foie + autres tissus

1ère phase = effet du conditionement En réponse à cette agression : production de cytokines, chémokines et induction de molécules d’adhérence = signaux délivrés au système immunitaire TNF , IL-1 CMH I et II Décharge de LPS provenant bact gram- Niveau LPS sanguin corrélé avec intensité dommages intestinaux et intensification de la réponse inflammatoire

Parham et al. Nature reviews feb 2003

2ème phase activation des LT du donneur T du donneur reconnaissent Ag étrangers présentés par les DC du receveur DC présentes dans les tissus sont activées par TNF , IL-1 et endotoxine (LPS) DC des organes lymphoïdes secondaires et des organes seraient cruciales pour recrutement des LT

Activation des LT Engagement du récepteur T Nécessité du second signal d’activation Les cytokines: activation T induit la production de cytokines: IL2 et IFN- , différenciation des CTL et NK IL18 rôle complexe G-CSF : greffon cellules souches mobilisées par G-CSF : polarisation TH2

Activation des LT Engagement du récepteur T Nécessité du second signal d’activation Les cytokines: activation T induit la production de cytokines: IL2 et IFN- , différenciation des CTL et NK IL18 rôle complexe G-CSF : greffon cellules souches mobilisées par G-CSF : polarisation TH2

The CD28/B7 families of coreceptors (Ig like superfamily) Receptorligand CD28CD86 CTLA-4 CD80 PD1 PDL-1 PDL2 ICOSICOS-L (B7RP1) BTLAB7x TIM-3 ? Inhibitors / activators

The molecular events : surface receptors & ligands 1.First signals : Ag recognition and initiation of the synapse 1.Coactivation signals : a) crucial signals CD28 – CD86/CD80 CD154 – CD4O ICOS – ICOSL CD100 – CD72

The 3 signals model for T cell functional polarization GvH chronique?

Activation des LT Engagement du récepteur T Nécessité du second signal d’activation Les cytokines: activation T induit la production de cytokines: IL2 et IFN- , différenciation des CTL et NK IL18 rôle complexe G-CSF : greffon cellules souches mobilisées par G-CSF : polarisation TH2

Activation des LT Les chémokines : les chémokines inflammatoires (MIP 1a, MIP-2, MCP-1, MCP-3…) sont exprimées par les tissus endommagés = recrutement de cellules effectrices Proposées comme marqueur de diagnostic précoce?

Les cellules natural Killers = NK Apparaissent très tôt après la greffe : production d’IFN- , TNF-  Lymphocytes sans marqueur T ou B Expriment CD16 (Ig Récepteur) CD56 (molécule adhérence) Rôle décisif dans réponse immune innée (production cytokines) Répertoire NK stable pour un individu donné Cellules régulatrices Récepteurs pour CMH I Chaque cellule n’expriment pas tous les récepteurs

Mismatch KIR lors d’une greffe hématopoïétique haplo-identique (A) In this example, donor and recipient are HLA haplotype–mismatched and are KIR-epitope mismatched at the HLA-C locus. The donor NK cell clones expressing KIR2DL1 recognize and are inhibited by an epitope shared by the group 2 HLA-C alleles (HLA-Cw2, 4, 5, and 6). The recipient’s leukemic blasts express HLA-Cw3, a member of the group 1 HLA-C alleles, and are, therefore, not recognized by the donor’s KIR2DL1, and activation of donor NK cell occurs with leukemic cell lysis. (B) Here, donor and recipient are haplotype-mismatched, but express HLA-C alleles of the same supertype group 2 (HLA-Cw2, 4, 5, and 6). Therefore, donor NK cell clones expressing the inhibitory KIR2DL1 recognize a “selfepitope” (HLA-Cw4) on the recipient’s cells with inhibition of lysis of leukemic blasts. KIR epitope mismatching exerts another level of graft alloreactivity and a potent GVL effect. Farag et al, Blood 2002

Récepteurs KIR et leurs domaines HLA-C KIR2DLKIR2DS HLA-C DAP12ITIMITAM ZAP70/syk kinase SHP-1 phosphatase INHIBITION ACTIVATION NK Cellule cible

Les cellules régulatrices Pas de marqueur de surface spécifique Phénotype CD4+CD25+ Déplétion Treg accélération de la GvH (modèle animal) Injection de Treg activées ex-vivo améliore GvH

3ème phase : effecteurs cellulaires et inflammation Mise en jeu complexe d’effecteurs multiples : - sytème Perforine-Granzyme LT et NK – Ca++ la perforine est polymérisée pores dans la mb et le passage du granzyme activateur de caspases mort cellulaire - Fas /FasL : augmentation sur CD4 et CD8 Donneur - lésions dépendantes des cytokines TNF  et nécrose tissulaire- IL1

Granzyme/perforine

Un seul acide aminé peut être la cible d’une réponse allogénique

Alignements des acides aminés pour les 3 groupes HLA-DP Zino Blood 2004

Reconnaissance croisée de HLA DP par des cellules T DPB1 alloréactives

matching fonctionnel par analyse des cellules T alloréactives Analyse des cellules du patient avant greffe : - Culture mixte : remplacée par typage 4 digits DRB1 - Précurseur cytotoxiques : remplacés par typage 4 digits classe I Analyse des cellules du patient après greffe : - utilisation des cellules T responsables de la réponse allogénique in vivo. Rejet aigu ou GvH

Les mismatchs permissifs Matching structural : -HLA matchmaker (greffe d’organe) -Histocheck (CSH) Matching fonctionnel -Caractérisation des cellules T alloréactives

Evolution de l’origine des greffons de CSH pour les patients Français

Prévention de la GvH Bonne compatibilité –CMH, mineurs, NK…. Donneur et receveur HLA identiques 1er succès obtenu chez des jumeaux génétiquement identiques Compatibilité HLA est aussi nécessaire pour le fonctionnement du système immunitaire (Tc et cellules épithéliales)

Greffe Receveur

Effet bénéfique de la Gvh : effet anti-leucémique Moelles déplétées en cellules T = Gvh Mais nombre de rechutes Effet des cellules T sur la tumeur amplifié par DLI