ORVAL L’abbaye
Vue panoramique depuis la terrasse du restaurant
Fondée en 1132, Notre-Dame d'Orval est l'une des abbayes cisterciennes les plus remarquables de Belgique. Lovée dans une vallée profonde, elle abrite, encore actuellement une communauté de moines. Sa source, sa rosace séculaire et son jardin de plantes médicinales constituent les trois points forts de la visite des ruines, à compléter par un tour du musée, aménagé dans les fondations du XVIIIe siècle, qui vous permettra de découvrir l'histoire du monastère à travers la production des anciennes forges, la maquette de l'abbaye construite par Laurent Dewez ainsi que la production picturale du frère Abraham, peintre célèbre au XVIIIe siècle. Elle fut reconstruite à partir de 1926, sur les fondations du monastère détruit à la Révolution Française.
Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ, car lui-même dira un jour : "J'ai demandé l'hospitalité et vous m'avez reçu." Règle de Saint Benoît
Légende d'Orval Ce vitrail évoque la légende de la fondation d'Orval. Le monastère serait né d'un geste de gratitude : la veuve Mathilde, ayant par mégarde laissé tomber son anneau nuptial dans la fontaine de cette vallée, se mit à supplier Dieu, et aussitôt une truite apparut de la surface de l'eau, portant en sa gueule le précieux anneau. Mathilde s'écria alors : " Vraiment, c'est ici un val d'or! ", et elle décida par reconnaissance de fonder un monastère en ce lieu béni. La comtesse Mathilde de Toscane avec à ses pieds la fameuse truite d'Orval.
Nouvelle basilique + ruines de l’ancienne abbaye La tour de la basilique Nouvelle basilique + ruines de l’ancienne abbaye
La tour de l’horloge
Nouvelle basilique + quelques ruines
Ruines de l’ancienne abbaye
Les premiers moines à s'installer à Orval arrivèrent du sud de l‘Italie en 1070. Le seigneur de l'endroit, le comte Arnould de Chiny, les accueillit et leur donna des terres prélevées sur son domaine. L'église et les bâtiments conventuels furent aussitôt mis en chantier.
La prospérité matérielle allait de pair avec la ferveur : le domaine agricole et industriel des moines ne cessait de s'accroître ; de la fin du 17è siècle au milieu du 18è, les forges d'Orval étaient à la tête de l'industrie sidérurgique occidentale. À partir de 1760, les ressources furent principalement consacrées à la construction d'un nouveau monastère dont les plans furent dessinés par le célèbre architecte Laurent Benoît Dewez. La nouvelle église fut consacrée en 1782, puis les travaux ralentirent et s'arrêtèrent, faute de revenus. En 1789 éclatait en France la grande Révolution. Orval se vit aussitôt confisquer tous ses biens situés au-delà de la frontière. L'abbaye connut diverses alertes plus ou moins graves jusqu'au jour décisif du 23 juin 1793, lorsque les troupes révolutionnaires conduites par le général Loison portèrent le pillage et le feu dans les murs de l'abbaye. Tout fut anéanti. La communauté se retira dans son refuge de Luxembourg puis au prieuré de Conques. Le 7 novembre 1796, elle fut officiellement supprimée et ses membres dispersés. Pendant plus d'un siècle, les murs calcinés d'Orval devinrent la proie des intempéries, des chercheurs de pierres et de trésors. Le 9 mars 1132, sept moines cisterciens arrivèrent à Orval, avec à leur tête Constantin. Moines et chanoines s'unirent en une seule communauté, et s'employèrent aussitôt à adapter les bâtiments aux usages cisterciens. La nouvelle église fut achevée avant 1200.
Ruines de l’ancienne abbaye et la tour de la basilique
Célèbre rosace sur le plus vieux mur Chapiteau de l’ancienne basilique
Ancienne basilique Mur du chœur
Tombeau de Wenceslas, duc de Luxembourg
L'oeuvre gigantesque de la reconstruction est entreprise par Dom Marie-Albert van der Cruyssen, un Gantois, moine de l'abbaye de la Trappe. Très vite, un nouveau monastère, construit selon les plans de l'architecte Henry Vaes, s'élève sur les fondations mêmes du monastère du 18e siècle. En 1936, Orval devient autonome et Dom Marie-Albert en est élu abbé.
Maquette de l’abbaye actuelle
Tous les hôtes qui surviennent seront reçus comme le Christ. saint Benoît Cour des retraitants
La fromagerie La fabrication de fromage à l'Abbaye d'Orval date de 1928, deux ans après le retour des moines. Ce sont des moines de Sept-Fons à Moulins (France), envoyés pour faire revivre Orval, qui implantèrent la fabrication du fromage. L'actuelle fromagerie est située dans l'ancien bâtiment de la ferme bâti par l'architecte Vaes d'après la grange cistercienne de Ter Doest. Chaque fabrication représente 320 blocs d'environ deux kilos. Le fromage d'Orval est une fabrication propre à l'Abbaye trappiste d'Orval à base de lait entier pasteurisé du pays gaumais. Sa pâte pressée, non cuite, à croûte naturelle lavée se distingue par son onctuosité. En Belgique, le fromage d'Orval, se classe dans la catégorie des fromages appelés "Plateau". Le fromage d'Orval a pour ancêtre la recette mise au point en 1816 par les trappistes de l'Abbaye de Port-du-Salut, à Entrammes, dans le département de la Mayenne en France.
La brasserie Société anonyme juridiquement distincte de l'Abbaye, la Brasserie d'Orval lui est néanmoins étroitement liée. La Brasserie appartient à la communauté monastique ; implantée dans l'enceinte de l'Abbaye, sa réalité commerciale est ajustée aux valeurs vécues par la communauté et ne recherche aucun développement particulier, ni recherche de profit ; selon sa tradition trappiste, elle privilégie la qualité des matières premières et les spécificités de son savoir faire. Les revenus de l'utilisation de la marque sont consacrés à des oeuvres sociales, à l'entraide entre communauté monastique et à l'entretien des bâtiments.
Images personnelles et du web Musique : Mozart : Ave Verum Diaporama réalisé par Marie
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