Atelier « Développement Durable » La Vie Nouvelle. Groupe de Lyon-St Etienne 3 octobre 2009
Les 4 dimensions « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » sociale économique équitable vivable durable viable Gouvernance environnementale
Lépuisement des ressources Nourrir lhumanité Les inégalités Les enjeux du développement durable La question de lair La question de leau La biodiversité Le changement climatique
Le réchauffement du climat La circulation du carbone Les conséquences du changement climatique La géographie du changement climatique 1 / LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le réchauffement du climat Ce nest pas le premier changement de climat réchauffement du 10 ème au 14 ème siècle refroidissement ensuite jusque vers 1850 mais son ampleur est sans précédent : # 0.8°C au 20 ème siècle élévation denviron 10 cm du niveau des océans depuis 1960 fonte spectaculaire des glaciers de montagne et de la calotte arctique Cause du réchauffement : leffet de serre (les experts du GIEC sont unanimes sur ce point) Gaz responsables : Oxyde nitreux NO Gaz fluorés (CFC) Méthane CH 4 Gaz carbonique CO 2 (280 ppm en 1850 ; 380 ppm en 2005) … tous très durables …
La circulation du carbone CO 2 CH 4 ATMOSPHERE fermentation sédimentation photosynthèse Emissions de GES : Énergie et transports : 60% Agriculture et forêt : 30% Industrie : 10% En 2005, 455 ppm de GES (en équivalent CO 2 ) Réaction-absorption INERTIE DES GES DANS LATMOSPHERE : de lordre du siècle
A 500 ppm de GES (extrêmement optimiste pour la fin du siècle) – élévation θ° +2°C / 1850 – élévation niveau de la mer (300 millions de personnes vivent dans des deltas), migrations – douceur dans les hautes latitudes (favorisant l agriculture, les transports par mer) – sécheresse autour de la Méditerranée, en Afrique du Nord, Asie centrale, Australie, Amérique latine – insécurité alimentaire dans les pays du sud (manque deau), liée à un accroissement de la population (9M dêtres humains en 2050) – accroissement des phénomènes climatiques extrêmes. Au dessus de 700 ppm de GES – élévation θ° risque de dépasser +4°C / 1850 – les conséquences sur le climat sont encore mal connues, malgré les investigations très poussées du GIEC – risque de reconfiguration totale du climat : fonte des glaces => courants marins => précipitations => régime des fleuves – risque de « catastrophes naturelles » destructrices – une terre invivable ? Les conséquences du changement climatique Des gagnants et des perdants Tous perdants
Le climat dépend directement du stock de GES dans latmosphère, quel que soit le lieu démission La responsabilité du stock accumulé revient aux pays développés La responsabilité des émissions actuelles et futures est partagée entre pays développés et pays émergents (Inde & Chine, déforestation au Brésil, …) Le Sud, pendant un temps au moins, subira plus les conséquences néfastes que le nord La géographie du changement climatique Pays développés («annexe 1»): 59% des émissions en % en 2005 SANS EQUITE, PAS DACCORD (ni au niveau national, ni au niveau international)
Bilan de Kyoto Les enjeux de Copenhague Conclusion 2 / DE KYOTO A COPENHAGUE
Un succès méthodologique : La limitation des émissions de GES est inscrite dans le droit international et trouve une traduction économique. Pas de contrainte sur les pays en développement (ce sera pour plus tard) Réduction de 5,3% (2008 – 2012 par rapport à 1990) des émissions pour les pays développés (« annexe 1 ») Prise en compte des « puits de carbone » 3 mécanismes de flexibilité : – Echanges de droits (« crédits carbone ») entre pays de lannexe 1, entre entreprises industrielles émettrices – MDP (Mécanisme pour un Développement Propre ; conférence de Marrakech, 2001) : règles précises de délivrance de crédits carbone à des projets de réduction démissions dans les pays en développement ; attribution très rigoureuse (additionnalité), ex post ; supervision par le secrétariat de la Convention Climat – MOC (Mise en Œuvre Conjointe) : règles permettant le financement de projets, dans les pays de lannexe 1, par des crédits carbone ; accessibles aux collectivités territoriales. Bilan de Kyoto - 1 Signé en décembre 1997, entré en vigueur en février 2005, applicable sur la période Des mécanismes souvent complexes, perfectibles, inscrivant la réduction des émissions de carbone dans le fonctionnement de léconomie de marché.
Des résultats concrets proches de zéro : La Russie et lUkraine ont négocié des quantités bien supérieures à leurs besoins ( « air chaud » inondant le marché ) Les Etats-Unis, en ne ratifiant pas laccord, déstabilisent le mécanisme Seules 30% des émissions sont concernées Donc pas deffet de rareté ( prix du carbone << ), et peu dincitation à réduire les émissions. mais en revanche … Succès important du MDP ; nombreux projets financés dans des pays en développement ; transferts de fonds significatifs (20 à 25 MM ) Seuls les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil) ont su en profiter Pas adapté aux émissions agricoles et à la déforestation Mise en place dun vrai marché des crédits carbone, y compris « marché secondaire » (négoce du risque) Bilan de Kyoto - 2 Kyoto : résultats ~ 0 en termes démissions, mais mise en place et expérimentation doutils économiques à la hauteur de lenjeu.
1/ Programme de réduction substantielle des émissions industrielles des pays développés Mécanisme analogue au système européen, concentré sur les gros émetteurs Plafonds adaptés à la situation de chaque pays, évolutifs, programmés sur une période suffisamment longue (2020, 2030, 2040, 2050) Etendu à un maximum de pays (en particulier aux USA, à lAustralie, à la Russie et à lUkraine, …) Ce qui ouvrira la voie à un marché du carbone durable et crédible Les enjeux de Copenhague - 1 La conférence de Copenhague se tiendra en décembre Son objectif est de mettre en place les règles de laprès-Kyoto, qui entreront en vigueur en Ce qui pourrait être décidé à Copenhague : 2/ Réorganisation des mécanismes de projets Soutien prioritaire aux programmes plutôt quaux projets ponctuels Choix de priorités géographiques et sectorielles Préférence pour les pays en développement et les collectivités territoriales Exclusion progressive des projets industriels
4/ Réorientation de linvestissement énergétique Production délectricité (en particulier à partir de charbon) : transferts technologiques permettant de généraliser le captage et le stockage de CO 2 Intéresser les producteurs dhydrocarbures à la gestion de la « rente carbone » Engager un programme conséquent de lutte contre la « grande pauvreté énergétique ». Les enjeux de Copenhague - 2 3/ Mise en place dune autorité de régulation du marché international du carbone (« gouvernance ») « lAgence Financière Internationale du Climat » Patronnée par la Banque Mondiale et le FMI Objectif : convertir une part croissante de la « rente carbone » en ressource publique Priorité à la réduction des émissions non couvertes par les engagements internationaux Moyen : mise aux enchères des droits à émettre Condition : un prix du CO 2 suffisant, induit par un plafonnement contraignant.
5/ Intégration de lagriculture et de la forêt dans les accords climatiques Incitation financière à stopper la déforestation Financement de programmes innovants forêt / agriculture sur ressources publiques Contre engagements mesurables des pays tropicaux concernés Déclinaison personnalisée pour chacun des grands massifs forestiers (Amazonie, Congo, Asie du Sud) Les enjeux de Copenhague - 3 6/ Adaptation au changement climatique Transferts de ressources des pays développés vers les pays les plus vulnérables Développement de linformation sur les conséquences du changement climatique Lutte contre linsécurité alimentaire par des programmes de développement agricole, en particulier dans les régions subtropicales Soutien aux zones les plus menacées (îles, deltas, …) 7/ Un programme de réduction des émissions des pays émergents Chine, Inde, Brésil, Afrique du sud, Chili, Argentine, … en échange des engagements technologiques et financiers des pays développés.
Un sujet complexe (pouvoir des experts ?) Des outils déjà expérimentés Une négociation extrêmement difficile Un enjeu impressionnant Un résultat attendu entre gris clair et gris foncé Conclusion COPENHAGUE ?