Formation Niveau 1 Cours théoriques

Formation Niveau 1 Sommaire: La réglementation Les lois physiques en plongée Accidents Barotraumatiques / Prévention Accidents Biophysiques - Biochimiques / Prévention Respect et connaissance du milieu aquatique.

La réglementation Sommaire: Introduction L’organisation de la Plongée en France - la FFESSM Les niveaux en plongée Le niveau 1 Le Matériel – les blocs Les consignes de sécurité

La réglementation – Introduction La plongée est une activité comportant des risques Aussi son activité est parmi les plus règlementées en France Lois, règlements, décrets et arrêtés rythmes la vie du plongeur et de ceux qui organisent des plongées De la commission Européenne jusqu’aux municipalités, toutes les instances administratives mettent leur grain de sel dans tous les règlements. Aussi n’oubliez jamais que: Nul n’est censé ignorer la loi Ne pas respecter la loi vous expose au bataillon répressif du contrôle jusqu’aux sanctions. La plongée est ainsi une activité règlementée par le Code du Sport (comme le Code Civil ou le code de la route)

La réglementation – La FFESSM La FFESSM est une Fédération agréée et délégataire du ministère chargé des sports L’Etat Français reconnaît officiellement la FFESSM en lui délivrant cet agrément pour la pratique de son activité et lui délègue une partie de sa mission de service public pour les dossiers techniques et politiques propre à son activité. Création : 1948 (nom actuel adopté en 1955) Président fondateur : Jean F. Borelli La plus ancienne fédération de plongée au monde Président actuel : Jean-Louis Blanchard Membre fondateur, en 1959, à Monaco de la CMAS Fédération internationale organisant la plongée mondiale Président fondateur : Jacques-Yves Cousteau De ce fait chaque Niveau FFESSM a une équivalence CMAS Ce niveau CMAS est reconnu dans le monde entier Plongeur P1, P2, P3 P4 Instructeur I1, I2, I3 C’est ce niveau qui vous sera demandé à l’étranger

La réglementation – La FFESSM Siège Marseille - 24 Quai de Rive Neuve 13 284 Marseille Cedex 07 – www.ffessm.fr Accès à l’espace licenciés http://www.ffessm.fr/espacelicencie/identification.asp Permet de suivre les informations sur sa licence, ses brevets,… Permet de télécharger une licence provisoire, très utile en cas d’oubli… faire toutes les opérations concernant son assurance (attestation, déclaration de sinistre, modification de contrat,…) 15 Commissions Plongée en scaphandre (technique) Plongée libre (randonnée et apnée) Plongée souterraine Nage avec palmes Hockey subaquatique Nage en eau vive Pêche sous-marine Tir sur cible subaquatique Orientation subaquatique Environnement et biologie subaquatiques Audiovisuelle (photo et vidéo) Archéologie subaquatique Médicale et de prévention Juridique PSP (Plongée Sportive en Piscine) 17 comités régionaux et interrégionaux ( + 5 ligues) 90 comités départementaux Membres ~ 2 100 Clubs associatifs affiliés (bénévoles) ~ 300 Structures commerciales agréées (SCA) ~ 150 000 licenciés(es) (30% Femmes) ~ 6 000 moniteurs, entraîneurs et arbitres ~ 60 000 brevets et qualifications par an Chiffres FFESSM 2009

La réglementation – La FFESSM La licence FFESSM : Elle permet de passer les brevets de plongée au sein de la FFESSM Elle inclut un contrat d’assurance RC (Responsabilité Civile – couvre les dommages causés à des tiers) qui couvre les activités Elle ouvre la possibilité de souscrire une assurance individuelle accident C’est aussi un permis de chasse sous marine pour les plus de 16 ans Attention, se renseigner sur les autorisations locales avant de partir chasser! Elle permet de s’abonner à la revue Subaqua à un tarif préférentiel Sa validité est de 15 mois, du 15 septembre de l’année en cours au 31 décembre de l’année suivante.

La réglementation – Les niveaux Pas au GLUP Aptitudes Prérogatives en exploration (soumises à décision du Directeur de Plongée)  Niveau 1 PE 20 – PA12 Encadré de 0 à 20m – Guide de palanquée (GP) N4 minimum ou E2 Niveau 2 PE40 PA 20 Autonome de 0 à 20m Encadré de 0 à 40m - Guide de palanquée (GP) N4 minimum ou E2 Niveau 3 PA60 Autonome de 0 à 60m Niveau 4 ou GP Identique N3 – Guide de palanquée Niveau 5 Identique N4 – Directeur de plongée pour les plongées d’exploration en milieu naturel à titre bénévole

La réglementation – Le Niveau 1 Au sein de la FFESSM, la Commission Technique Nationale (CTN) définie les brevets et Qualifications regroupés dans le Manuel de Formation Technique (MFT) - http://www.ffessm.fr/pages_manuel.asp Prérogative du Niveau 1 Le plongeur Niveau 1 (N1) est capable de réaliser des plongées d’exploration jusqu’à 20 m de profondeur, au sein d’une palanquée de 4 plongeurs N1 maxi, avec un Guide de Palanquée (GP, Niveau 4 mini) qui prend en charge la conduite de la plongée. Une palanquée est un groupe de plongeurs effectuant « ensemble une plongée présentant les mêmes caractéristiques de durée, de profondeur et de trajet» (code du Sport) » Ces plongées sont réalisées dans le cadre d’une organisation sécurisée, mise en place par un Directeur de Plongée (DP), selon les règles définies par le Code du Sport (CdS). Ce plongeur sait : s’équiper, s’immerger, s’équilibrer et évoluer. prévenir pour lui-même les incidents de plongée. aider un équipier en attente de l’intervention du GP. recevoir si besoin l’aide du GP ou d’un équipier. appliquer les consignes données par le GP. Règles d’organisation et de délivrance Le brevet de plongeur Niveau 1 (N1) est délivré au niveau d’un club affilié ou d’une structure commerciale agréée par le président du club ou le responsable de la structure commerciale agréée. L'enseignement et la validation des compétences s’effectuent dans l'espace 0 – 6 m par un E1 minimum. Conformément à l’article A. 322-83 du Code du Sport, un plongeur en cours de formation technique peut évoluer dans l’espace de 0 – 20 m sous la responsabilité d’un E2. L’accoutumance à la profondeur doit être progressive. Dans le cas d’une certification délivrée en milieu artificiel, le plongeur Niveau 1 (N1) doit réaliser, au plus tard, dans les douze mois suivants l’obtention de la certification au moins 4 plongées en milieu naturel attestées sur son carnet de plongée.

La réglementation – Le Niveau 1 Compétences Le niveau 1 atteste des compétences. Ces compétences ou « savoir-faire » caractéristiques de ce niveau sont les conditions minimales d'accès aux prérogatives définies par l'arrêté du 28 février 2008 (Code du Sport) A l’issue d’une formation progressive et adaptée, le plongeur Niveau 1 (N1) possède les compétences suivantes :  C1 : UTILISER L’EQUIPEMENT DE PLONGEE C2 : EVOLUER EN ENVIRONNEMENT AQUATIQUE ET SUBAQUATIQUE C3 : EVOLUER EN PALANQUEE GUIDEE C6 : PARTICIPER A LA SECURITE EN PLONGEE C7 : CONNAITRE ET RESPECTER L’ENVIRONNEMENT MARIN C8 : CONNAISSANCES EN APPUI DES COMPETENCES Condition d’accès à la formation: Etre âgé de 14 ans au moins à la date de délivrance (autorisation d’un responsable légal pour les mineurs). L’âge minimum requis peut être abaissé à 12 ans dans les conditions suivantes : Demande volontaire de l’intéressé(e). Demande des parents au président du club ou au responsable de la structure commerciale agréée. Avis favorable du moniteur et du président du club ou du responsable de la structure commerciale agréée. Présentation d’un certificat médical favorable à la préparation et à la délivrance de ce brevet, délivré par un médecin fédéral ou un médecin spécialisé. Ce certificat devra être présenté dès l’entrée en formation. Etre licencié à la FFESSM, Etre en possession d'un certificat médical de « non contre-indication à la pratique de la plongée sous-marine » établi depuis moins de un an. Pour le Niveau 1 ce certificat peut être établi par tout médecin.

La réglementation – Le Matériel Les Blocs ou Bouteilles Appareils sous pression soumis – équipements dont Ps x V > 200 Ps est la pression de Service et V le Volume Marquage sur la bouteille depuis 2002: PE (Pression d’épreuve) est égale à 1,5 fois la Ps Deux possibilités en terme de vérification: Au sein d’un club procédant à une Inspection Visuelle annuelle – ré-épreuve tous les 5 ans Inspection réalisée par un Technicien d’Inspection Visuelle (TIV) Sinon ré-épreuve tous les 2 ans. Sur chaque Bloc la date de la dernière ré épreuve est marqué sur la bouteille A vérifier quand on arrive dans un club inconnu…

La réglementation – La sécurité Signalement du bateau en plongée Le bateau ayant des plongeurs doit se signaler avec la Pavillon Alpha Ce pavillon indique la présence de plongeurs en immersion Il oblige toutes les embarcations à ne pas s’approcher à moins de 100m et à garder une vitesse réduite Il impose aux plongeurs de ne pas s’éloigner de plus de 50m Autres pavillons équivalents: Sur le bateau on doit aussi trouver obligatoirement le matériel de sécurité suivant (Code su Sport): Un matériel d’oxygénothérapie et une trousse de secours Un moyen pour rappeler les plongeurs en immersion Un bloc de secours en cas de panne d’air des plongeurs Une radio ou un téléphone pour contacter les secours en cas de problème

La réglementation – La sécurité Consignes de sécurité en plongée En milieu naturel, selon le code du Sport, le plongeur N1 doit disposer à minima de: Un manomètre ou un système équivalent permettant d'indiquer la pression au cours de la plongée Un système gonflable au moyen de gaz comprimé lui permettant de regagner la surface et de s'y maintenir (gilet + direct-system) Bonne condition physique, ne pas être enrhumé Ne jamais plonger seul Ne jamais dépasser ses prérogatives et les instructions du DP Le Guide de Palanquée est le premier à l’eau et le dernier sorti Il donne le signal d’immersion Pendant la descente et toute la plongée personne ne doit être plus profond que le guide Les plongeurs doivent rester groupés et attentifs aux signaux et consignes Ne jamais suivre une autre palanquée que la sienne En cas de perte de palanquée, procédure à suivre: Tour sur soi (360°) en regardant vers le haut, puis vers le bas, puis à sa hauteur Au bout d’une minute, remonter à la surface lentement (à la vitesse des petites bulles) Arrivée à 3m, faire un 360° puis émersion avec le signe OK en direction du bateau Attente de la palanquée en surface A la remontée, personne ne doit remonter plus vite que le GP Ne pas rester sous l’echelle du bateau quand quelqu’un monte Garder le masque sur les yeux et le détendeur en bouche jusqu’à l’arrivée sur le pont du bateau.

La réglementation – La sécurité Les signes en plongée – Signes d’informations

La réglementation – La sécurité Les signes en plongée – Signes nécessitant une réaction Ces signes, liés à la sécurité, sont effectués avec un mouvement afin d’être plus visibles.

Les lois physiques en plongée Formation Niveau 1 Les lois physiques en plongée

La Physique Sommaire: La pression Archimède La loi de Boyle-Mariotte La Vision Le son

La Pression Pression atmosphérique La pression mesure l’effet d’une force sur la surface d’un objet. Pression = Force Surface Elle s’exprime en bar (1 bar ~ 1 kg/cm²) La pression atmosphérique est liée au poids de l’air qui entoure la terre Cette pression diminue avec l’altitude Plus on s’élève moins la couche d’air située au dessus de nous est épaisse, donc la pression atmosphérique diminue. Au niveau de la mer la pression atmosphérique est égale à 1bar Pression Hydrostatique ou pression relative L’eau est beaucoup plus lourde que l’air (environ 1000 fois au niveau de la mer) Quand on descend sous l’eau, le poids de l’eau au dessus de nous exerce une pression qui augmente rapidement avec la profondeur Ce « poids d’eau » exerce sur nous une pression qui augmente d’un bar tous les 10m, c’est la pression Hydrostatique.

Pression absolue = Pression Atmosphérique + Pression Hydrostatique La Pression Pression absolue Le plongeur subit ce qu’on appelle la pression absolue: Pression absolue = Pression Atmosphérique + Pression Hydrostatique En plongée nous ne parlons que de pression absolue. Evolution de la pression absolue avec la profondeur: A quelle profondeur se situe un plongeur qui subit un P abs de 4,2 bars??? (*) Profondeur P. Hydrostatique P.Atmosphérique P.Absolue 0m 0 bar 1 bar 10 2 bars 20 3 bars 30 4 bars 40 5 bars 45 4,5 bars 5,5 bars (*)32 m

Archimède Théorème d’Archimède Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une poussée verticale du bas vers le haut égale au poids du volume du fluide déplacé. Cette poussée s’appelle la poussée d’Archimède Notre bloc qui est lourd dans l’air parait plus léger dans l’eau, c’est l’effet de la poussée d’Archimède! Prenons un bloc vide de 12l accroché à un pesons dans l’air puis dans l’eau: Dans l’eau on a donc Poids apparent = Poids réel de l’objet – Volume de l’objet 15kg (Poids réel) 3kg (Poids apparent) Le bloc subit une poussée verticale égale au poids d’eau du volume du bloc! 12l d’eau = 12kg 15kg -12kg = 3kg

Archimède Un objet « lourd » comme une ceinture de plomb coule Flottabilité Un objet « lourd » comme une ceinture de plomb coule Au contraire un objet « léger » comme une stab flotte Il y a donc différentes sorte de Flottabilité: Un objet flotte si son poids apparent est négatif A la mise à l’eau, le plongeur gonfle son gilet, il augmente son volume, son poids apparent est négatif il flotte Un objet coule si son poids apparent est positif Pour descendre, le plongeur dégonfle son gilet, il diminue son volume, son poids apparent devient positif, il coule Un objet reste au même niveau en cas de poids apparent nul. Arrivé à la profondeur souhaitée, le plongeur gonfle légèrement son gilet, il augmente son volume pour obtenir un poids apparent nul, il est stabilisé

Archimède Le lestage Le poumon ballast Applications La combinaison augmente le volume du plongeur et le fait flotter. Il doit donc utiliser une ceinture de lest dont le poids sera évalué le plus justement possible. Ce lestage ne doit pas rester figé, mais modifié et affiné en fonction du matériel utilisé (type de combinaison, taille et poids des bouteilles, …) et des progrès techniques du plongeur. Le Lestage n'est donc pas fait pour couler, mais pour annuler la flottabilité du plongeur équipé. Le poumon ballast Une fois équilibré, la ventilation permet de faire varier le volume du plongeur et donc sa flottabilité. Inspiration  MONTER (sans jamais bloquer) Expiration  DESCENDRE

La loi de Mariotte Les gaz Contrairement aux liquides, les gaz sont compressibles. La loi de Boyle-Mariotte énonce que la Pression et le Volume d’un gaz sont inversement proportionnels, autrement dit P x V = constante. Exemple - ballon gonflable de 10l 10l 10 m 20 m 30 m 40 m 50 m P = 2 bars V = 10/2 = 5 l P = 3 bars V20 = 10/3 = 3,33 l P = 4 bars V30 = 10/4 = 2,5l P = 5 bars V40 = 10/5 = 2 l P = 6 bars V50 = 10/6 = 1,66l

La loi de Mariotte Conséquences: La consommation d’air augmente avec la profondeur. Plus la pression augmente plus il faut de volume d’air pour remplir les poumons A 10 m on consomme 2 fois plus d’air qu’à la surface A 20 m 3 fois plus! La variation de volume est plus rapide en s’approchant de la surface: Entre -20 et -10 m le volume multiplié par 1,5 Entre -10 m et 0 m le volume est multiplié 2

La Vision La lumière: Sous l’eau les phénomènes suivants de diffusion de la lumière se produisent: La réflexion - Lorsque la lumière rencontre une séparation entre deux milieux différents, celle-ci est réfléchie, avec un angle réfléchi égal à l'angle du rayon incident lumineux. La refraction - La lumière qui n'est pas réfléchie, pénètre dans le second milieu avec un angle réfracté différent de l'angle du rayon incident. Pour visualiser ce qu'est la réfraction regardez vos jambes quand vous êtes allongé dans un bain. L’absorbtion - Lorsque la lumière traverse l'eau, elle est absorbée par le milieu et son intensité diminue progressivement avec la profondeur. L'absorption n'est pas homogène et les couleurs disparaissent en fonction de la profondeur. Pour restituer les couleurs en profondeur il faut une lampe.

La Vision La vision: Sans le masque la vision est similaire à celle d’un hypermétrope, l'image s'effectue derrière la rétine de l'œil. On met donc un masque, mais on crée une situation avec deux milieux différents l'air et l'eau, induisant de la réfraction. C'est pour cette raison que l'on perçoit les choses plus grosses de 4/3 de leur taille réelle, et qu'elles paraissent plus proches de 3/4 de leur distance réelle. De même notre champ visuel sous marin est réduit: Il est limité par le masque Au sein même du masque Il est de 75% du champ visuel dont nous disposons en surface. C'est pour cette raison qu'il faut impérativement effectuer un tour d'horizon (360) lors de la remontée ou en cas de perte de palanquée.

Le son Le son: Le son se propage ~5 fois plus vite dans l’eau que dans l’air: Les sons de fréquence basses se transmettent loin (moteurs de bateaux) Les sons de fréquences élevées ne se transmettent qu'à quelques m. Sous l’eau l'origine de la source sonore est difficilement identifiable. Comme la directivité du son est donnée par la différence de perception entre nos deux oreilles, cette vitesse de propagation élevée perturbe notre analyse. On a l'impression que le son provient de toutes les directions en même temps.

Accidents Barotraumatiques / Prévention Formation Niveau 1 Accidents Barotraumatiques / Prévention

Accidents Barotraumatiques / Prévention Sommaire: Les 6 Barotraumatismes Le placage de masque Les oreilles Les sinus Les dents Les poumons Les intestins

Les 6 Barotraumatismes Les accidents barotraumatiques sont des accidents « mécaniques » dus aux variations de pression et leurs effets sur les volumes de gaz dans les cavités (loi de Mariotte) Ils concernent les plongeurs an apnée ou en scaphandre Ils sont suffisamment fréquents, sérieux et malheureusement graves Leur connaissance permet de bien les identifier, de connaitre les mécanismes et les symptômes afin de les prévenir efficacement. Ils sont faciles à éviter! ils surviennent à la descente compression des gaz ou à la remontée Dilatation des gaz 1 - Placage de masque 2 - Les oreilles 3 - Les sinus 4 - Les dents 5 - Les poumons 6 - Les intestins

Le placage de masque – principe Accident bénin et rare, très facile à éviter. Concerne principalement le plongeur débutant Uniquement à la descente Le masque constitue une poche de gaz dont le volume intérieur est variable grâce à la jupe souple. A la descente, la pression augmente, le volume du masque diminue, la jupe du masque fait alors ventouse sur le visage. Le plongeur peut sentir une sensation d’aspiration du visage dans le masque Sans action du plongeur, cela finit par marquer le visage et entrainer des hématomes dans les yeux qui bien qu’indolores peuvent entrainer des problème ophtalmologiques

Le placage de masque - prévention Pour l’éviter il suffit de souffler par le nez lors de la descente! C’est une bonne habitude à prendre, souffler régulièrement par le nez, avec ou sans sensation Ainsi on équilibre la poche de gaz avec la pression extérieure Uniquement à la descente A la remontée l’équilibrage se fait automatiquement Traitement – Ophtalmo!

Les oreilles - principe Le barotraumatisme le plus fréquent Il peut se produire aussi bien à la descente (fréquent) qu’à la remontée (plus rare) A la descente, si le plongeur n’équilibre pas son oreille moyenne, le tympan se déforme et devient douloureux, voire se déchire. La trompe d’Eustache restant fermé, l’air à pression ambiante dans la gorge ne pénètre pas dans l’oreille moyenne. La pression de l’eau déforme le tympan vers l’intérieur. Il finit par être douloureux. A la remontée, Si la trompe d’Eustache est bouchée par des mucosités, l’air contenu dans l’oreille moyenne ne s’évacue plus. La pression de l’eau déforme le tympan vers l’extérieur. Il finit par être douloureux.

Les oreilles - prévention Ne pas plonger en cas de rhume ou de sinusite A la descente équilibrer très régulièrement ses oreilles Plusieurs techniques possible : Manœuvre de Valsalva (uniquement à la descente, jamais à la remontée), déglutition, Frenzel, BTV (béance tubulaire volontaire) Ne pas attendre d’avoir mal Si les oreilles ne « passent » pas lors de la descente Prévenir son guide de palanquée Remonter un peu, jusqu’à ne plus avoir mal Expirer par le nez, cela crée des micro-vasalva qui aident un peu Retirer son masque et se rincer les fosses nasales (en surface) Rééquilibrer les oreilles Si les oreilles ne passent toujours pas, annuler la plongée Si les oreilles ne « passent » pas lors de la remontée Redescendre un peu, jusqu’à ne plus avoir mal Retirer son masque et se moucher (uniquement avec le guide de palanquée!) Rééquilibrer par une manœuvre douce (déglutition, BTV, Frenzel). Pas de Valsalva Si les oreilles ne passent toujours pas, remonter le plus lentement possible Traitement – Docteur voir ORL!

Les sinus - principe Ce barotraumatisme peut se produire à la descente comme à la remontée Les sinus sont des cavités tapissées de muqueuses dans la boîte crânienne. Ils sont reliés aux voies aériennes supérieures par de petits orifices. Si ces orifices sont bouchés, les sinus sont en dépression lors de la descente ou en surpression lors de la remontée, ce qui rend ces muqueuses extrêmement douloureuses.

Les sinus - prévention Ne pas plonger en cas de rhume ou de sinusite Ne pas attendre d’avoir mal Si les sinus ne « passent » pas lors de la descente Prévenir son guide de palanquée Remonter un peu, jusqu’à ne plus avoir mal Expirer par le nez, cela crée des micro-vasalva qui aident un peu Retirer son masque et se rincer les fosses nasales (en surface) Si les sinus ne « passent » toujours pas, annuler la plongée Si les sinus ne « passent » pas lors de la remontée Redescendre un peu, jusqu’à ne plus avoir mal Retirer son masque et se moucher (uniquement avec le guide de palanquée!) Si les sinus ne « passent » toujours pas, remonter le plus lentement possible Traitement – Docteur voir ORL!

Les dents - principe Ce barotraumatisme peut se produire à la descente mais surtout à la remontée. Il est provoqué par les dents non soignées (caries, couronne mal posée,…). Si la cavité est fermée, la dent est en dépression lors de la descente ou en surpression lors de la remontée. La dent peut même exploser (ou imploser), la douleur peut alors entraîner une perte de connaissance.

Les dents - prévention Il suffit d’une bonne hygiène bucco-dentaire Allez chez le dentiste! Si votre dentiste est nul et en cas de douleur à la remontée Prévenir son guide de palanquée Redescendre un peu, jusqu’à ne plus avoir mal Remonter le plus lentement possible

Les poumons – le principe C’est le barotraumatisme le plus dangereux! Il se produit uniquement à la remontée Si le plongeur n’expire pas, le volume de ses poumons augmente jusqu’à la déchirure L’élasticité des alvéoles est limitée à des variations de pression de 0,2 à 0,3b, une surpression pulmonaire peut ainsi subvenir dès 3m. Surface Avec expiration Sans expiration Fond

Les poumons – la prévention Toujours expirer lors de la remontée. Pas d’effort expiratoire à la remontée qui peuvent générer une surpression brutale. (Valsalva ou gonflage gilet à la bouche) Attention à l’essoufflement : prévenir son guide de palanquée L’essoufflement empêche d’expirer prévenir rapidement et systématiquement le guide de palanquée lorsque l’on commence à s’essouffler Se mouiller le visage et faire une respiration sans masque en surface en début de plongée l’eau froide sur le visage ou l’eau dans le nez en cas de perte de masque accidentelle peuvent bloquer la respiration Ne jamais donner d’air à un apnéïste Un apnéïste bloque sa respiration

Les intestins – principe et prévention Il se produit uniquement à la remontée Provoqué par l’apparition de gaz dans le système digestif en profondeur Ingestion d’air suite à des déglutitions répétées Fermentation d’aliments générant des gaz durant la digestion Boissons gazeuses Ces gaz comprimés se dilatent à la remontée. S’ils ne peuvent pas être évacués, ils dilatent estomac et intestins. Cela peut entraîner des diarrhées (colique du scaphandrier) voir des déchirures de l’appareil digestif Prévention Eviter les boissons gazeuses avant de plonger Eviter le cassoulet et toute nourriture génératrice de gaz lors de la digestion Pendant la plongée,….., laissez échapper les gaz!!

Les barotraumatismes - résumé Type Descente / Remontée Gravité Prévention Placage masque Descente Faible Expiration nasale à la descente Oreille Descente - Remontée Élevé Equilibrage oreilles – pas de rhume Sinus Rhume ou sinusite pas de plongée Dents Soigner ses dents Poumons Remontée Très Élevé Expiration à la remontée Intestins Alimentation avant de plonger

Accidents Biophysiques - Biochimiques / Prévention Formation Niveau 1 Accidents Biophysiques - Biochimiques / Prévention

Accidents Biophysiques - Biochimiques Sommaire: L’essoufflement Les accidents de décompression Le froid

L’essoufflement – principe L’essoufflement doit être pris très au sérieux en plongée sous-marine Comme en surface, l’essoufflement est lié à une mauvaise gestion de l’effort Incident anodin à terre, il peut être dramatique en plongée sous-marine: Essoufflement  syncope  noyade Essoufflement  panique  blocage respiratoire  remontée  surpression pulmonaire L’essoufflement vient d’une augmentation du taux de CO2 dans le sang. Le corps cherche alors à rétablir un taux correct en augmentant le rythme respiratoire.

L’essoufflement – principe La capacité pulmonaire moyenne d’un homme est de 6l et peut se décomposer comme suit: Volume résiduel (poumons vides) - 1,5l Volume de réserve expiratoire (Expiration maxi en effort) – 1,5l Volume courant (utilisation sans effort du poumon) -0,5l Volume de réserve inspiratoire (inspiration maxi en effort) – 2,5l Lors d’effort soutenu, le corps a besoin de beaucoup d’oxygène Pour gérer son effort un sportif agit sur 3 paramètres: L’intensité de l’effort La quantité d’air inspirée pour renouveler l’oxygène La quantité d’air expirée pour rejeter le CO2

L’essoufflement – principe Si ces paramètres sont mal gérés lors de l’effort: L’expiration est un phénomène passif le corps va donc naturellement donner plus d’amplitude en inspiration. Rapidement les poumons seront surchargés en CO2 La sensation de manque d’air arrive Sur terre la solution est alors d’arrêter l’effort et de « reprendre son souffle »

L’essoufflement – prévention S’entrainer régulièrement - Ne pas dépasser ses capacités physiques Annuler la plongée si les conditions trop difficile pour soi (froid, houle, …) Avoir un matériel bien entretenu Vérifier le bon fonctionnement de son détendeur avant de se mettre à l’eau. Ne pas être trop lesté Un sur-lestage entraine plus d’effort Ne pas descendre si on a un début d’essoufflement en surface La descente (augmentation de pression) ne fera qu’augmenter l’essoufflement Insister sur l’expiration L’inspiration est un réflexe plus naturel que l’expiration Penser à expirer avant, pendant et après un effort Pas d’effort inutile Etre bien équilibré Avoir des mouvements calmes Ne pas palmer comme un forcené. Demander éventuellement au guide de palanquée de ralentir le rythme. Faire attention au froid La lutte contre le froid est un effort important pour l’organisme, effort dont le plongeur n’a pas forcément conscience

L’essoufflement – Conduite à tenir Arrêter tous les efforts Se stabiliser au gilet ou s’accrocher à un rocher Ne pas descendre plus bas Prévenir immédiatement son guide de palanquée Le prévenir dès les premiers symptômes. Si on attend trop, la situation peut devenir dramatique. Insister sur l’expiration Se forcer à souffler, et à souffler encore. Convaincre son cerveau qu’il faut expirer Laisser le guide de palanquée gérer la remontée Ne pas palmer durant la remontée.

Les Accidents de Décompression (ADD) - principes Loi de Henry (Physicien britannique du 19e) Elle énonce que la quantité de gaz dissout dans un liquide est proportionnelle à la pression régnant au dessus de ce liquide Expérience: Dans une bouteille de champagne fermée on ne voit pas de bulles – La pression est élevée (~6bars) et le gaz est dissout donc invisible. Dès que la bouteille est ouverte, la pression diminue et les bulles apparaisse le Champagne évacue son gaz Si la bouteille reste ouverte longtemps, le gaz est évacué, un nouvel équilibre est trouvée Si on met maintenant la bouteille sous vide des bulles apparaissent de nouveau… De même, dans le corps quand la pression augmente, la quantité d’air dissoute dans le sang et les tissus du corps humain augmente. Quand la pression diminue, comme dans le champagne, Les tissus et le sang « dégazent »… et relâchent l’air en excès.

Les Accidents de Décompression (ADD) - principes Lors de la descente, le phénomène de chargement d’air dans les tissus s’appelle la saturation La saturation n’est pas dangereuse pour l’organisme, l’azote étant un gaz neutre (Air ~ 79%N2 + 21% O2) Le temps qu’il faut pour arriver à saturation s’appelle une période et chaque tissus à sa propre période d’assimilation / saturation du gaz – le sang sature et désature en 5 minutes Lors de la remontée, le dégazage s’appelle la désaturation. Si la remontée est lente, elle est sans danger, l’azote en excès s’évacuant au niveau des poumons petit à petit grâce à la circulation sanguine. Si la remontée est trop rapide, la désaturation peut produire des petites bulles dans le corps qui peuvent générer des problèmes physiologiques. C’est l’accident de décompression

ADD – Les paliers Pour éviter une désaturation trop rapide on peut être amené à faire des paliers, c’est-à-dire des arrêts à une profondeur donnée (3, 6, 9m…) pendant un certain temps. Ces paliers permettent à l’azote de s’évacuer sans risque. Il existe deux types de paliers: Les paliers obligatoires donnés par les tables de plongée ou l’ordinateur. Le palier facultatif dit de sécurité de 3min à 3m. Pour le niveau 1 on s’efforce de ne faire que le palier facultatif.

ADD – La courbe de sécurité La courbe de sécurité donne, à une profondeur donnée, la durée maximum d’une plongée pour éviter les paliers. Le guide d’une palanquée de plongeur N1 s’efforce de rester dans les paramètres de cette courbe de sécurité: 10m  5h30 15m  1h15 20m  40mn 25m  20mn 30m  10mn 40m  5mn

ADD – Prévention Remonter doucement: Remonter à la vitesse du guide de palanquée Ne pas remonter plus vite que les petites bulles que l’on voit (~2mm) ce qui correspond à une vitesse maximum de remontée de 15m/mn Après le palier de sécurité dans la zone de 3 m remonter encore plus doucement (>30s) Respecter les paliers éventuels indiqués par le guide de palanquée. Après la plongée, le risque d’ADD subsiste, il faut éviter les activités qui pourraient provoquer de la désaturation: Pas de sport, ni d’effort violent Pas d’apnée après la plongée pendant 24h Pas de montée en altitude pendant 24h Pas de voyage en avion pendant 24h Ne plongez pas si vous n’êtes pas en bonne forme physique et psychique Les médicaments, l’alcool et la drogue favorisent les ADD En cas de sensations désagréables au retour sur le bateau, informer votre guide de palanquée (extrême fatigue, blocage d’une articulation, perte d’équilibre, mouton sur la peau, …). Même dans le doute il vaut mieux en parler. Si le problème survient plus tard, indiquez que vous avez plongé.

Le Froid - Principes Le corps humain doit garder une température interne de 37°C L’échange thermique avec l’eau est beaucoup plus important dans l’eau que dans l’air: L’eau étant 25 fois plus conductrice que l’air, le corps humain se refroidit 25 fois plus vite dans l’eau. La température de neutralité thermique à laquelle le corps ne perd pas de chaleur est de 33°C dans l’eau pour 25°C dans l’air. Le plongeur respire un air froid car détendu. La conséquence est que cette lutte contre le froid représente un effort important et inconscient pour le plongeur pouvant entrainer d’autres problèmes (essoufflement, ADD, noyade,…)

Le Froid - Prévention Avoir une combinaison bien adaptée: Elle isole le corps, limitant ainsi les transferts de chaleur. Elle doit avoir une cagoule car la déperdition de chaleur est plus importante sur la tête. Elle ne doit pas comporter de poche d’air, qui deviendront sous l’eau des poches d’eau dans lesquelles l’eau froide circulera sans se réchauffer. Elle doit serrer le corps, sans le comprimer : une combinaison trop serrée entraîne une gêne respiratoire et donc un risque d’essoufflement. Son épaisseur doit être adaptée à la température de l’eau (>6mm en Méditerranée l’été, 8 mm en Bretagne l’été ou en Méditerranée au printemps, 5 mm dans les mers chaudes,…) En cas de sensation de froid, prévenir immédiatement le guide de palanquée. Se protéger du froid avant la plongée Boire chaud après la plongée

Respect et connaissance du milieu aquatique Formation Niveau 1 Respect et connaissance du milieu aquatique

Respect et connaissance du milieu aquatique Nous sommes des invités! Soyons respectueux du lieu où l’on est. Soyons un observateur le plus discret possible.

A ne pas faire / A faire Respect et connaissance du milieu aquatique Racler le fond (Phacochères) Escalader les tombants Tenir les gorgones Remonter des animaux vivants et autres Rentrer par le bas dans une cavité Ne rien laisser traîner (détendeur, mano…) Déplacer les pierres Garder de la hauteur (équilibrer gilet) Garder distance Point d’appui  Roche Laisser au fond animaux et autres Rentrer par le haut Attacher matos au gilet Laisser les pierres en place