Retraites cgt Les enjeux Les propositions de la CGT

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Transcription de la présentation:

Retraites cgt Les enjeux Les propositions de la CGT 2008 : le rendez-vous de la loi Fillon Les enjeux Les propositions de la CGT

LES ENJEUX Une réforme reste nécessaire, qui réponde aux besoins d’aujourd’hui : > consolider la répartition et les solidarités > assurer le financement des régimes

La réforme de 2003 n’a pas répondu aux besoins, au contraire… Tout en poursuivant la dégradation des droits entamée en 1993 et 1996 ; Tout en accentuant la baisse du niveau des retraites ; … la loi Fillon n’a pas pour autant réglé le problème du financement

Les dégâts de la loi Fillon dans la Fonction publique 1 - l’allongement de la durée d’assurance 2 - la mise en place d’une décote 3 - des reculs sur les mécanismes de solidarité 4 - des reculs sur les fins de carrière 5 - de nouveaux prétendus « avantages » très coûteux 6 - le régime additionnel 7 - le compte d’affectation spéciale des retraites

1- L’allongement de la durée d’assurance nécessaire pour une retraite à taux plein ♦ 150 trimestres nécessaires en 2003 (37,5 annuités), 158 en 2007 ; ♦ 160 programmés par la loi pour 2008 (soit 10 trimestres de plus en 4 années seulement !) ♦ 164 pour 2012 (41 annuités) ♦ davantage encore au-delà ?

2 - La mise en place de la décote. Appliquée depuis le 1er janvier 2006, la décote ou « coefficient de minoration » devrait connaître une progression constante jusqu’en 2015. Le taux, fixé à 0,125 % par trimestre manquant en 2006 va progresser jusqu’à 1,25 % en 2015. Poids particulier dans la Fonction publique de l’État compte tenu de l’âge moyen élevé du premier emploi

Les premiers impacts de la réforme se font déjà sentir dans la Fonction publique   Durée moyenne des services effectifs Age moyen de départ en retraite Taux de remplacement moyen 2003 32 ans 5 mois 57 ans 3 mois 68,39 % 2004 32 ans 10 mois 57 ans 7 mois 67,75 % 2005 32 ans 6 mois 57 ans 8 mois 67,18 % 2006 33 ans 58 ans 1 mois ND Source : 4ème rapport du COR

3 - Des reculs sur les mécanismes de solidarité Pour les bas salaires Baisse du minimum de pension Pour les femmes ♦ les plus concernées par les bas salaires ♦ les plus touchées par la décote (carrières incomplètes) ♦ suppression de l’année de bonification par enfant (remplacée par 2 trimestres de majoration d’assurance)

4 - Des reculs sur les fins de carrières Suppression du CFA Modification de la CPA qui en réduit considérablement l’intérêt + l’application tardive des textes carrières longues et retraites handicapés

5 - De nouveaux « avantages » très coûteux Le rachat d’année d’études La surcotisation pour le temps partiel Deux mécanismes « actuariellement neutres » introduisant des solutions de type « assurantiel » très inégalitaires

6 - Le régime additionnel Le RAFP : premier fonds de pension obligatoire en France Une machine à casser la grille indiciaire Un rendement infime pendant des décennies L’Etat impose à ses propres fonctionnaires le premier fonds de pension obligatoire en France. Une volonté politique manifeste de montrer l’exempleet le chemin à suivre. C’est d’ailleurs ce qu’il fait avec les régimes spéciaux pour lesquels il propose des régimes additionnels calqués sur le RAFP. Le déni de démocratie sociale: 7 représentants employeurs + 3 personnalités nommées par le gouvernement pour 7 représentants syndicaux.Un par organisation soit 1 pour la CGT (24 %) et 1 pour la CGC (3 %) . Casser la grille indiciaire : l’exemple des mesures « salariales » pour 2007 : uniquement des primes, pour une minorité d’agents. Rendement : le rapport pour 2006 du CA du RAFP. La bataille de la CGT : intérêts des fonctionnaires et intérêts des salariés dans leur ensemble : les investissements socialement responsables. Toutes les raisons d’en demander la mise en extinction.

Exemple de calcul RAFP 500 € 1,000 € 500 510 € 1,017 € 501 0,04153 € Hypothèse : traitement brut de 2000 € Primes mensuelles de 417 € (plafond 20%) Annuelles : 5000 € Cotisations : 5 % agent ; 5 % employeur = 10 % = 500 € Cotisations Valeur d’achat (a) Points acquis Valeur de service (b) 2005 500 € 1,000 € 500 2006 510 € 1,017 € 501 2007 0,04153 € Total points 1001 X 0,04153 Rente annuelle = 41,57 € Conversion en capital Coefficient 2007 25,98 X 41,57 € = 1080 € L’assiette de cotisation : les « primes » ayant un caractère de complément de traitement (donc pas les indemnités représentatives de frais engagés par ex). Un plafond : équivalent à 20 % du traitement brut (cf. notre exemple). La partie de primes au-delà de ce plafond n’est pas prise en compte. Cotisation : 10 % du montant des primes (5 % fonctionnaire et 5 % employeur). Les cotisations sont accumulées par le RAFP, qui place les fonds pour les restituer à la demande du fonctionnaire à partir de 60 ans sous forme de rente mensuelle. La cotisation annuelle sert à acheter des points dont la « valeur d’achat » est fixée annuellement par le RAFP. Celui-ci fixe également chaque année la « valeur de service du point ». Le total des points accumulés pendant la carrière est multiplié par la valeur de service au moment de la liquidation. Il y a conversion en capital si la rente mensuelle est trop faible. (a) et (b) : valeurs fixées annuellement par le RAFP

7 - Le Compte d’Affectation Spéciale La Fonction Publique : pourquoi un régime sans caisse ? Le CAS : une « pré-caisse » ? Quels risques ? Statutaires Niveau des pensions Un outil potentiel anti-fonctionnaire

Et si on parlait de la compensation Par exemple de la part des contributeurs… REGIME Contribution en milliards d’€ en 2005 % dans la compensation Nombre de cotisants Contribution par cotisant Régime général 5,033 60,00 % 16 637 978 302 € CNRACL 1,444 17,22 % 1 807 475 799 € Fonction publique État 1,347 16,06 % 2 459 134 548 € Divers autres 0,563 6,71 % TOTAL 8,387 100,00 % LA COMPENSATION En 1946, impossibilité de mettre en place un « régime universel ». Donc, juxtaposition de régimes différents mais fondés sur la répartition. Évolution démographique inégales (agriculteurs, mines par ex.) En 1974 création d’un mécanisme de » compensation démographique » avec lequel les régimes excédentaires (les « contributeurs ») versent une compensation aux régimes déficitaires (les « bénéficiaires). La CGT n’est pas opposée au principe de la compensation démographique. Mais elle souhaite le clarté et l’information de tous sur la réalité des compensations. - qui contribue : les salariés - qui en bénéficie : les non salariés - quel est le niveau de la cotisation de chaque régime au regard de la capacité contributive réelle des affiliés ?

…et de celle des bénéficiaires REGIME Perception en milliards d’€ en 2005 % dans la compensation Nombre de retraités Perception par cotisant Exploitants agricoles 4,274 50,96 % 1 874 644 2274 € Salariés agricoles 2,205 26,30 % 2 253 373 937 € Commerçants 0,886 10,56 % 974 991 909 € Artisans 0,434 05,17 % 776 462 559 € TOTAL 93,00 % Ces chiffres sont établis à partir du rapport du Sénat sur la compensation de décembre 2006 et sur le rapport annuel de la CNAVTS (notamment pour les populations par régime). On constate que contrairement aux idées colportées par les médias : non seulement les régimes de fonctionnaires ne sont pas à la charge des salariés du régime général ; mais ce sont eux (et notamment la CNRACL) qui contribuent le plus à la compensation généralisée en proportion de leurs populations. Quant aux reversements aux régimes de non salariés, les chiffres sont éloquents. Sources : Rapport sénatorial 20 décembre 2006 et CNAVTS

Enjeux retraite 2007/2008 : le contexte Le patronat a fixé ses objectifs Le gouvernement a annoncé la couleur

Le MEDEF a clarifié ses objectifs II refuse de porter le financement au niveau nécessaire → son choix : la baisse des droits à retraite → la transformation du système pour préparer la capitalisation

il veut aller vers un système à 3 piliers Le MEDEF a clarifié ses objectifs il veut aller vers un système à 3 piliers • Un pilier obligatoire (régime de base + régimes complémentaires) le plus bas possible • Un pilier optionnel (facultatif) fondé sur l’épargne (individuelle ou collective) • Un développement du cumul emploi retraite

Continuer d’allonger la durée d’assurance pour tous Les POUVOIRS PUBLICS, quant à eux, veulent prolonger l’orientation de 2003 Continuer d’allonger la durée d’assurance pour tous 40 ans en 2008 ; 41 en 2012 ; 42 en 2020 et plus au-delà ? Effacer les repères d’âge les 60 ans ouvrant droit au départ les 65 ans permettant d’acquérir le taux plein Avec pour effet de baisser plus encore le taux de remplacement

Une dégradation programmée du taux de remplacement En net pour une retraite à 60 ans, suites aux réformes de 1993 (RG) ; 1996 (RS) et 2003 Année de naissance 1938 1955 1985 Année de liquidation 1998 2015 2045 Non cadre privé 81,5 % 66,5 % 47 % Cadre du privé 55 % 42,5 % 35 % Fonctionnaire (avec RAFP) 67,5 % 52 %

→ une logique de récession qui se poursuivrait Elle creuserait plus encore les inégalités Et fragiliserait le système de la répartition Elle changerait la nature même de nos régimes de retraites

L’enjeu central : Un choix de société Le creusement des inégalités La poursuite du chemin vers l’insécurité pour les retraites L’appauvrissement des personnes âgées et un retour de 50 ans en arrière Ou bien la répartition solidaire et les valeurs de la Sécurité sociale

La réforme qui reste nécessaire ● Améliorer notre système de retraite - répondre aux besoins d’aujourd’hui - corriger les inégalités de la vie active ● Répondre aux enjeux démographiques - classes de retraités plus nombreuses - allongement de l’espérance de vie ● En assurer le financement par l’emploi et les salaires - à plus de retraité(e)s… plus de financement

► Cette réforme doit consolider la répartition C’est une condition indispensable pour rétablir la confiance des jeunes générations Stopper « l’insécurisation » des bases légales La capitalisation : une solution illusoire, inéquitable, dangereuse.

Dans le système par répartition : Les cotisations de l’année financent les pensions de l’année Dans le cadre d’un système obligatoire intra-générationnel inter-générationnel inter-professionnel

Un système à prestations définies • prestation définie : le salarié futur retraité connaît à l’avance le montant de sa retraite, en fonction de sa vie active • A contrario : dans un régime à cotisation définie, c’est la prestation (la pension) qui devient indéfinie – donc incertaine, car ce n’est qu’une variable L’enjeu : c’est la confiance dans l’avenir du système par répartition avec les mécanismes de solidarité qu’il permet

- la liaison avec le travail et le salaire Un système redistributif et solidaire Un mécanisme à la fois contributif… - la liaison avec le travail et le salaire - la cotisation liée au travail - l’indexation sur les salaires

…et redistributif, afin de permettre la solidarité ◘ Prise en compte de périodes non travaillées : (maladie, années d’études, accès au premier emploi, temps incomplet imposé, interruptions non choisies…) ◘ Prise en compte des pénibilités ◘ Droits familiaux et conjugaux ◘ Minimum garanti de retraite

LES PROPOSITIONS DE LA CGT ► Cette réforme doit reposer sur un socle commun de garanties pour tous les régimes LES PROPOSITIONS DE LA CGT 1°Un taux de remplacement minimum de 75 % pour une carrière complète 2°Un vrai droit à retraite à 60 ans 3°Le retour à l’indexation sur les salaires 4°Un minimum de pension au niveau du SMIC (1500 €)

1° Un taux de remplacement de 75 % minimum - assis sur TOUS les éléments de la rémunération - commun à tous - avec un minimum équivalent au SMIC

Carrière complète et durée d’assurance 37,5 annuités jusqu’en 1993 dans le privé, jusqu’en 2003 dans la FP, mise en cause des 37,5 dans les régimes spéciaux 40 en 2008 puis 41 dans le privé et la FP La réalité : 36 années d’activité en moyenne Durée d’assurance et durée de services liquidables : Quelle place et quels mécanismes de redistribution pour la solidarité (les études, l’accès au premier emploi, les interruptions non choisies, la pénibilité) ?

2° un vrai droit à retraite à 60 ans -un vrai droit et un vrai choix au départ à 60 ans - avec des départs anticipés en reconnaissance des travaux pénibles et astreignants pour corriger l’injustice sociale d’une espérance de vie à la retraite réduite pour de nombreux salariés

3° Le retour à l’indexation sur les salaires Pour les salaires de référence dans le régime général, avec le retour aux dix meilleures années pour le calcul du salaire annuel moyen (SAM) Pour les pensions, dans le public comme dans le privé

La réforme de 2003 n’a pas réglé la question du financement ► Cette réforme doit garantir le financement La réforme de 2003 n’a pas réglé la question du financement - Il faut répondre au défi de la démographie - Il faut répondre au défi de l’emploi - Il faut réformer l’assiette et le niveau des cotisations

♦ Répondre au défi de la démographie à plus de retraités, plus de financement De 1947 à 1990, le niveau des cotisations a progressé régulièrement Chaque génération cotisant plus, mais avec en même temps une amélioration des droits (rappel : en 1947 le taux plein du régime général était à 20 % - 50 % aujourd’hui) Le défi de la démographie est parfaitement supportable, en consacrant à la retraite une petite part supplémentaire de PIB Les besoins : 0,2 % de PIB par an d’ici 2020

C’est parfaitement possible Et cela serait parfaitement équitable Il faut pour cela une politique qui infléchisse la répartition de la valeur ajoutée

La part des salaires dans la valeur ajoutée

♦ Répondre au défi de l’emploi : C’est avant tout le poids du chômage qui est à la source des difficultés de financement de la protection sociale Il est indispensable d’assurer une cohérence entre l’objectif plein emploi et le financement des retraites

♦ trois pistes avancées par la CGT 1° une politique qui vise à créer un « contre choc emploi » permettant de relever le taux d’emploi des actifs 2°une réforme de la cotisation employeur tenant compte de la masse salariale et de la richesse créée par le travail dans l’entreprise 3° une remise en cause progressive des exonérations de cotisations pour les entreprises