Photo Jacques Estal, mars 1982, lors du stage avec Marc Venet dans le Vieil Istres
Pittsburgh-Pennsylvania,1950 © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt, 5 ans, à Milan Fils d’émigrés juifs russes, Elliott Erwitt (de son vrai nom Elio Romano Erwitz) est né en 1928 à Paris. Il a grandi en Italie et en France. Sa famille émigre aux États-Unis en 1939, s’installant d’abord à New York puis à Los Angeles. Résultat : il parle aujourd’hui couramment 4 langues ;-) Il fréquente le lycée d’Hollywood dont il photographie les bals à l’âge de 14 ans, tout en travaillant dans un laboratoire commercial où il développe des tirages « signés » pour les fans de stars de cinéma. Elliott Erwitt, 5 ans, à Milan L'année de ses 16 ans (1944), son père quitte le foyer, contraignant Elliott à voler de ses propres ailes. Modigliani et, dans un autre genre, Atget et Cartier-Bresson lui ouvrent les yeux. L'une des images de l'instigateur de "l'instant décisif", Derrière la gare Saint-Lazare, sera d'ailleurs fondatrice dans son choix d'opter pour la photographie.
En 1949, il retourne en Europe où il voyage et débute sa carrière professionnelle. Conscrit dans l’armée des États-Unis en 1951, il continue à photographier pour plusieurs publications – totalement à l’écart de ses fonctions militaires – alors qu’il est posté au New Jersey, en Allemagne et en France.
Par pure chance, alors qu’il était parti chercher du travail à New York avant son service militaire, il rencontre Edward Steichen, Robert Capa et Roy Stryker qui apprécient ses photographies et qui le prennent sous leur aile, devenant des mentors importants. En 1953, fraîchement renvoyé du service militaire, Elliott Erwitt, parrainé par Robert Capa, devient membre de l’agence Magnum Photos. Il a travaillé pour la revue Life et participé à la célèbre exposition The Family of Man au Musée d’Art Moderne de New York, en 1955. De 1968 à 1971, il dirige l’agence Magnum et y rencontre Koudelka, Riboud et bien d'autres grands noms de la photographie
Erwitt et les chiens C'est en 1946 qu'il publie pour la première fois une image de chien. Un chien minuscule fait face au spectateur à côté des chaussures de sa maîtresse qui paraissent immenses et presque effrayantes. Prise au ras du sol, le point de vue adopté est celui de l'animal. Il recourt à cette astuce pour un sujet sur la mode des chaussures pour femme commandé par le New York Sunday Times Magazine.
« J ’aboie sur les chiens « J ’aboie sur les chiens. C’est pour ça que le petit chien sur l’une de mes photographies a sauté droit en l’air. »
«Les chiens sont comme les gens avec des poils en plus »
« Les photos de chiens jouent sur deux terrains « Les photos de chiens jouent sur deux terrains. Les chiens sont simplement amusants quand on les prend dans certaines situations, ainsi certaines personnes aiment mes photos uniquement parce qu’ils aiment les chiens. Mais les chiens ont des qualités humaines, et je pense que mes photos ont un charme anthropomorphique. En fait elles n’ont rien à voir avec des chiens... Enfin, j’espère surtout qu’elles traitent de la condition humaine. Mais les gens peuvent y voir ce qu’ils veulent. »
Erwitt et les personnalités
Lors d’une rencontre avec Khrouchtchev, Erwitt entend le chef du Parti communiste soviétique dire en russe au vice-président américain: «Va te faire foutre.» Mais personne ne comprend et la photo prise sera retenue pour la campagne présidentielle de Nixon... au grand dam de son auteur qui n’aime pas le candidat.
Erwitt et Marilyn Monroe
«Marilyn était accessible, intelligente, aimable, très généreuse «Marilyn était accessible, intelligente, aimable, très généreuse. On ne pouvait pas faire une mauvaise photo d’elle. Mais elle était plus belle sur le papier qu’en vrai»
Erwitt sait aussi être sérieux… USA. North Carolina Cette photo est devenue une icône de la ségrégation. Pour Erwitt, cette prise de vue sur le vif montrait une scène « tragique » mais ordinaire : « on voyait ce genre de scène partout dans le Sud dans les années 1950 ». Après avoir choqué une partie de l'opinion publique américaine et poussé certains noirs à la révolte, comme Rosa Parks, cette photographie a été reprise de nombreuses fois pour les livres d'histoire et les manuels scolaires pour illustrer la question raciale. Analyse de cette photo : https://agnesparis3.wordpress.com/tag/elliott-erwitt/
Confessionnal dans la rue en Pologne Enfants italiens, 1949
Erwitt et les séries
Erwitt aux Beaux Arts
Erwitt au musée
Erwitt et la couleur
Erwitt, le « Best of »
Dans les années 80, Erwitt produit dix-sept programmes de télévision comiques et satiriques pour le HOME BOX OFFICE. Depuis les années 90 et jusqu'à nos jours, il continue de mener une vie professionnelle étonnamment variée, regroupant de nombreux aspects divergents de la photographie. Tout en travaillant activement pour des clients dans les domaines de la presse, de l'industrie et de la publicite, Erwitt consacre tout son temps libre à la création de livres et d'expositions destinés à des galeries d'art ou a des musées. A ce jour, il est l'auteur de 20 livres de photographie dont le dernier, ‘This and That" a été publié en automne 2007. Des expositions individuelles ont eu lieu dans les lieux suivants : - le Musée d'Art Moderne de New York - l'Institut d'Art de Chicago - l'Institut Smithsonian de Washington D.C. - le Musée d'Art Moderne de Paris (Palais de Tokyo) - le Kunsthaus de Zurich, - le Musé Reina Sofia de Madrid - le Barbican de Londres - la Société Royale de la Photographie de Bath - le Musée d’Art de la Nouvelle Calles du Sud de Sydney - le Spazio Oberdan de Milan dans de nombreux lieux en Asie dont les noms sont trop difficiles à prononcer, et bien d'autres encore. Des galeries privées à travers le monde exposent, font la promotion et vendent les photographies "d'art" d'Erwitt. Site officiel : http://www.elliotterwitt.com/lang/fr/index.html