Le pont Je voudrais juste souligner ici que la formation des sociétés et leur répartition sur la terre font partie du Programme Divin selon lequel Dieu a voulu que tel peuple soit installé en tel endroit
Le pont et en telle période, avec des habitants parfois sinon toujours différents dans leurs races, ethnies, couleurs, langues, tailles…
Le pont Cependant, pour l’Islam, la race, la tribu, la nationalité, la couleur, la taille… sont des dispositions naturelles dans lesquelles l’Homme n’a aucune part de responsabilité ou de participation.
Le pont L’Homme ne choisit pas en effet ses parents, ni sa race ni sa tribu ni sa nationalité ni sa couleur ni sa taille… mais c’est Dieu qui lui a choisi tout cela.
Le pont Il l’a créé à partir de deux parents géniteurs qu’Il a choisis pour lui, selon la race et la tribu qu’Il a voulues, selon le lieu et le temps qu’Il a voulus et selon la couleur et la taille qu’Il a voulues…
Le pont Par conséquent, les personnes ou les tribus que le Destin Divin a réunies dans une entité géographique donnée, doivent s’accepter mutuellement et ne jamais prendre ces dispositions naturelles
Le pont pour critère de valorisation et de distinction des individus les uns par rapport aux autres, ni pour critère de supériorité ou d’infériorité. Le Très Haut nous dit:
Le pont «O hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, afin que vous vous connaissiez mutuellement.
Le pont Certes, le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur». Sourate 49, verset 13.
Le pont En outre, les sociétés sont comme les corps humains qui sont atteints souvent par certaines maladies. A l’instar de la langue et des dents qui peuvent avoir des interactions parfois douloureuses au sein de la bouche,
Le pont tous ceux qui vivent ensemble peuvent être victimes un jour de malentendu aux degrés variés, cela fait partie de la nature humaine
Le pont et les meilleurs des hommes sont ceux qui se ressaisissent vite, qui reconnaissent leur tort quand ils ont tort et qui acceptent la vérité au détriment de la passion et de la soumission au Satan.
Le pont L’une des maladies les plus graves qui peuvent affecter une société est l’insécurité ou le manque de paix entre ses différentes composantes car la paix ou la sécurité est pour la société ce que la raison est pour le corps.
Le pont Une société sans sécurité est comme un corps sans raison qui s’expose à tous les dangers possibles, qui ne peut plus avoir une orientation fixe et déterminée ni des objectifs précis dans la vie.
Le pont C’est eu égard à cette place fondamentale et à cette importance capitale de la paix, que l’Islam lui a réservé un statut particulier qu’il n’a réservé à aucun autre concept.
Le pont La paix conditionne en effet l’existence des individus et des entités humaines. Par conséquent il ne peut avoir ni société sans paix, ni travail sans paix, ni développement sans paix, ni progrès sans paix, ni religion sans paix...
Le pont (Extrait de mon intervention A la conférence de solidarité en faveur du Mali Alger, du 16 au 17 juin 2013).
Le pont Comme les gens (tous bords confondus) s’empressent de trouver un remède au corps humain quand il tombe malade sans tenir compte de la couleur, du sexe, de la nationale, de la langue du malade…
Le pont eh bien, de la même façon, on doit se mobiliser tous pour trouver une solution aux problèmes de la société (au plan local, régional et international) en apportant tout le concours possible que l’on peut apporter
Le pont et en évitant par tous les moyens de remuer le couteau dans la plaie. On doit chercher à arranger et non à empirer les problèmes avec des déclarations et des intoxications…
Le pont On doit chercher à construire un pont de compréhension mutuelle, d’entente et de réconciliation tel le cas de ce maçon qui a réussi à rétablir la concorde entre deux frères qui se sont tournés le dos et dont voici l’histoire:
Le pont Voici l’histoire de deux frères qui s’aimaient beaucoup et vivaient en parfaite harmonie dans leur ferme jusqu’au jour où un conflit éclata entre eux. Les deux frères vivaient du travail de leurs champs.
Le pont Ils cultivaient ensemble et récoltaient ensemble. Ils avaient tout en commun. Tout commença par un malheureux malentendu entre eux….
Le pont Mais peu à peu, le fossé se creusa jusqu’au jour où il y eut une vive discussion entre eux …. Puis un silence douloureux qui dura plusieurs semaines.
Le pont Un jour quelqu’un frappa à la porte de Mamadou, le frère aîné. C’était un homme qui cherchait du travail, un homme à tout faire…. Quelques réparations à faire dans les maisons pour gagner sa vie……
Le pont Oui, lui répondit-il, j’ai du travail pour toi. Tu vois, de l’autre côté du ruisseau vit mon petit frère. Il y a quelques semaines il m’a offensé gravement et nos rapports se sont brisés. Je vais lui montrer que je peux aussi me venger.
Le pont Tu vois ces pierres à côté de ma maison? Je voudrais que tu en construises un mur de deux mètres de haut, car je ne veux plus le voir.
Le pont L’homme répondit: «Je crois que je comprends la situation». L’homme aida son employé à réunir tout le matériel de travail puis il partit en voyage le laissant seul pendant toute une semaine.
Le pont Quelques jours plus tard, lorsqu’il revint de la ville, l’homme à tout faire avait déjà terminé son travail. Mais quelle surprise! Mamadou fut totalement bouleversé.
Le pont Au lieu d’un mur de deux mètres de haut, il avait plutôt construit un magnifique pont. Précisément à ce moment, le petit frère sortit de sa maison et courut vers Mamadou en s’exclamant:
Le pont Tu es vraiment formidable! Construire un pont après ce que je t’ai fait! Je suis si fier de toi! Pendant que les deux frères fêtaient leur réconciliation, l’homme à tout faire ramassa ses outils pour partir.
Le pont Non attends! Lui dirent-ils. Il y a ici du travail pour toi. Mais il répondit: «Je voudrais bien rester, mais j’ai encore d’autres ponts à construire!».
La morale à tirer de ce récit: Etes-vous de ceux qui construisent des ponts de réconciliation entre les gens ou de ceux qui construisent des murs de séparation entre les gens?
Combien de ponts devons-nous construire aujourd’hui pour réconcilier les parents et les enfants? Combien de ponts devons-nous construire aujourd’hui pour réconcilier les foyers disloqués?
Combien de ponts devons-nous construire aujourd’hui pour réconcilier les employeurs et les employés? Combien de ponts devons-nous construire aujourd’hui pour réconcilier les gouverneurs et les gouvernés?
Soyons des constructeurs de ponts entre les hommes et nous saurons les réconcilier! Ne construisons jamais des murs de séparation. Soyons des hommes et des femmes qui unissent et réconcilient.
Que Dieu vous bénisse pour tous les ponts que vous allez construire à partir d’aujourd’hui et pour tous les murs de séparation que vous allez casser,
sachant que vous serez peut-être les premiers bénéficiaires de ces ponts sinon les premières victimes de vos murs de séparation!
Cheikh Boureima Abdou Daouda Niamey, le 24 août 2013