Paramita des préceptes (sila) Ce qu’en dit Nichiren
Conversation entre un sage et un ignorant, 1265 Gosho adressé probablement à un samuraï
L'ignorant joignit les mains avec encore plus de ferveur et dit : "Vous parlez des cinq préceptes et des deux cent cinquante préceptes, mais j'ignore en quoi ils consistent. Accepteriez-vous de me les énumérer précisément ?
Le religieux dit : Votre ignorance est un gouffre Le religieux dit : Votre ignorance est un gouffre ! Même un enfant connaît les cinq préceptes et les deux cent cinquante préceptes. Je vais pourtant vous les expliquer.
Ces cinq préceptes sont, premièrement, l'interdiction d'ôter la vie ;
deuxièmement, l'interdiction de voler ; Yakuza
troisièmement, l'interdiction de mentir ;
quatrièmement, l'interdiction d'avoir des relations sexuelles illégitimes;
cinquièmement, l'interdiction de boire des breuvages intoxicants. Saké
Les 250 préceptes sont nombreux, je ne les passerai donc pas en revue ici. Kaidan : estrade d’ordination pour la réception des préceptes du temple Todai-ji
Il est possible de s'abstenir de toute mauvaise action sa vie durant, d'observer scrupuleusement les cinq préceptes, les huit préceptes, les dix préceptes, les deux cent cinquante préceptes, les cinq cents préceptes, ou d'innombrables préceptes, si l'on ne parvient pas à avoir foi dans le Sutra du Lotus, les innombrables bonnes actions d'une vie entière s'évanouiront en un instant. (Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo, Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)
Et ce n'est pas parmi les mauvais rois, les mauvais ministres, les non-bouddhistes, les démons du ciel ou parmi les moines qui transgressent les préceptes qu'on trouve principalement les grands ennemis du Dharma correct. Ceux qui commettent les plus graves oppositions au Dharma se trouvent plutôt parmi les moines éminents, qui paraissent observer les préceptes et passent pour des hommes de grande sagesse. (Le choix en fonction du temps, Minobu, 1275, à Yui) Réception de Honen par Kanezane no Fujiwara
Le peuple du Japon, de nos jours, devrait redouter plus que tout ces moines éminents qui observent les préceptes tout en professant des opinions erronées ; ils sont cent fois, mille fois, dix mille fois, cent mille fois plus à craindre que des éléphants sauvages, des chevaux vicieux, des taureaux furieux, des chiens enragés, des serpents venimeux, des chardons empoisonnés, des rivages périlleux des falaises abruptes, des crues débordantes, des hommes nuisibles, des pays dangereux, des villes meurtrières, des femmes méchantes, des enfants malveillants, et des serviteurs hostiles ! (La question à approfondir jour et nuit, Minobu, 1275, à Toki Jonin). Kukai se rendant en Chine
L'école Ritsu et ceux qui observent les préceptes-vinaya se rendent coupables de trahison. (Lettre à Akimoto,Minobu, 1280)
Si nous regardons le comportement des moines qui, de nos jours, sont censés observer les préceptes, nous voyons qu'ils amassent de la soie, de l'argent et des bijoux, et ne dédaignent pas de prêter de l'argent avec intérêt. (Conversation entre un sage et un ignorant, (1265, à un samouraï )
Sous le règne de l'empereur Xuanzong de la dynastie Tang, au total 176 traducteurs se rendirent en Chine, emmenant avec eux 1.076 sutras, recueils de préceptes et traités comprenant 5.048 rouleaux contenus dans 480 étuis. (Le Daimoku du Sutra du Lotus, 1266 à une femme d'Amatsu)
Ces écrits sacrés découlent tous du seul caractère Kyo du Sutra du Lotus. (Le Daimoku du Sutra du Lotus, 1266 à une femme d'Amatsu)
Comme les capacités de compréhension des anciens souverains chinois n’étaient pas encore suffisamment développées, même si les cinq préceptes du bouddhisme avaient été enseignés, ils n’auraient pas pu comprendre la relation entre les causes plantées dans le passé et leurs conséquences plus tard. Aussi, s’appliquèrent-ils à gouverner le pays et à établir leur pouvoir en observant strictement les principes moraux de la loyauté et de la piété filiale dans ce monde. (La cause des désastres, Kamakura, 1260)
Les personnes qui éprouvent pour la première fois le désir de parvenir à l'Éveil, à l'époque des Derniers jours du Dharma n'ont pas besoin de pratiquer le don d'aumônes ni l'observance des préceptes et peuvent se dispenser de la pratique du reste des cinq paramitas. Il suffit qu'elles récitent Namu Myoho Renge Kyo. (Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 1277, à Toki Jonin)) Geishas buvant du saké