Un an aux Philippines pour Enfants du Mékong, Suivez ma mission! Camille Ollivier Coordinatrice de programmes de parrainages Newsletter n°1 Novembre 2016 Un an aux Philippines pour Enfants du Mékong, Suivez ma mission!

Chers lecteurs… Pour commencer, laissez moi vous dire merci pour votre soutien. Les missions n’auraient pas lieu d’être sans votre générosité et c’est du fond du cœur que je vous remercie de prendre part à cette belle action. Voilà déjà 4 mois que j’ai posé mes valises sur le sol Philippin. Le temps file à toute allure, les journées sont denses et j’ai du mal à réaliser qu’un tiers de ma mission s’est déjà écoulé! Il est maintenant grand temps pour moi de prendre le temps de vous écrire et de vous donner mes premières nouvelles en tant que coordinatrice de programme de parrainages à Cebu et Bohol! Cebu Bohol

Petit rappel La vocation d’Enfants du Mékong est d’aider les enfants les plus pauvres d’Asie du Sud Est à aller à l’école. Cette action repose sur un système de parrainage, c’est-à-dire qu’un parrain en France envoie une somme d’argent chaque mois dans le but d’aider un enfant pauvre, son « filleul », à être scolarisé. Je suis coordinatrice de programmes de parrainage sur l’île de Cebu (région Sud) et sur l’île de Bohol. Un programme est constitué d’un bénévole local, un philippin ou une philippine, qui a entendu parler d’Enfants du Mékong et qui souhaite aider les enfants de son quartier. Dans chaque programme, il y a entre 10 et 30 enfants. Le responsable de programme les suit dans leurs études, s’assure que tout se passe au mieux pour eux et leur distribue l’argent du parrainage avec un système de « request/ receipts » pour les frais liés à leur scolarisation. Les enfants d’un même programme se connaissent car des rencontres sont organisées au mois une fois par mois avec des activités à la fois ludiques et éducatives. Mon rôle dans tout ça est de faire le lien entre ce qui se passe sur le terrain et le siège à Asnières. Je m’assure que l’argent soit bien redistribué, que les filleuls aillent bien en allant visiter leur famille, je m’occupe également de mettre en place des activités dans chacun de mes programmes et surtout je rencontre d’autres enfants qui souhaitent être parrainés afin d’en informer le siège (qui va alors chercher de nouveaux parrains!). C’est donc une mission qui se déroule en deux temps: le terrain avec les visites de programmes puis le bureau avec les rapports pour le siège. J’ai à ma charge 21 programmes de parrainages, ce qui représente environs 500 filleuls.

Mon quotidien Les îles de Cebu et de Bohol se situent dans les Visayas, région centrale des Philippines. J’habite à Cebu City, deuxième plus grande ville de l’archipel après Manille, la capitale. C’est bien la confusion qui y domine: entre les Jeepneys, les tricycles et les Habals Habals (transports locaux peu confortables), on se sait plus où donner de la tête! Le bruit, la chaleur, la pollution, les déchets partout par terre… Puis peu à peu notre regard change et on découvre des choses bien plus belles: l’hospitalité des Philippins qui ont toujours le sourire, les Karaokés à chaque coin de rue et une ambiance pétillante à toute heure. J’habite avec 3 autres volontaires, Marie (coordinatrice de programmes sur la région Nord de Cebu et sur l’île de Leyte), Ségolène (responsable d’un foyer Enfants du Mékong) et Bérénice (responsable de la formation professionnelle de nos filleuls). Une famille entière de volontaires est également sur place, Claire et Gonzague (notre country manager) ainsi que leur 5 (bientôt 6!) enfants. Ils sont Tip Top! Je ne les vois pas toujours beaucoup car je suis très mobile. Ayant 21 programmes de parrainage parfois très loin de ma base arrière, je suis souvent sur la route. On apprend à être patient aux Philippines! C’est une vraie bouffé d’air frais lorsque je sors de Cebu City pour aller sur mes programmes dans le sud ou sur Bohol. Je redécouvre la verdure mais surtout une pauvreté qui se veut tout de même plus douce que celle de la ville. Jeepney Habal Habal Trycicle

Cebu city Bohol 21 programmes de parrainage

Le cœur d’Enfants du Mékong: le filleul Il est difficile de s’imaginer leur quotidien et leur façon de vivre avant de les avoir rencontrés. Ces petits bouts sont absolument incroyables. Ils sont certes très pauvres, vivent parfois à 10 dans 5 m2 et n’ont pas de quoi se nourrir suffisamment, mais surtout certains d’eux ont des situations familiales qui peuvent vous retourner l’estomac . Malgré ces boulets aux pieds qu’ils se trainent depuis toujours ils se battent chaque jour pour aller à l’école afin de pouvoir exercer un travail décent . Leur première réponse lorsqu’on leur demande leur motivation à étudier: aider ma famille. Ils ont cette force de caractère qui est rare et précieuse. Hier encore, je suis allée rendre visite à Ana Marie, une filleule de 18 ans dont la maison (appelons cela plutôt une petite pièce) venait de bruler à cause d’un incendie dans son bidonville. Ils ont tout perdu: économie (si peu mais si vitales), poulets, papiers, vêtements… Il lui a fallu sortir son arrière grand père de 95 ans qui était pris au piège dans l’incendie. Ana Marie avait déjà eu un traumatisme lorsqu’elle avait 6 ans. Son père a tué sa mère sous ses yeux et ses grands parents l’ont recueillie. Malgré tous ces malheurs elle me parlait de son uniforme d’école qui venait de bruler, de ses livres, et de sa journée d’examen à laquelle elle n’avait pas pu se présenter. Ce sont donc des histoires à couper le souffle qui rythment leur quotidien. Avoir accès à une éducation leur redonne espoir. Une jeune fille qui se met à pleurer lorsque je lui annonce qu’elle pourra aller à l’université désormais ou un père de famille qui a la larme à l’œil lors de la remise de diplôme de son garçon, voilà les beaux moments pour lesquels je me bats en tant que volontaire Bambou. Ne sous-estimez jamais l’aide que vous pouvez leur apporter. Un grain de riz pour vous mais une rizière pour eux. Le parrainage change leur vie.

Et ce n’est que le début! Vous en savez désormais un peu plus sur le contenu de ma mission. J’ai déjà vécu énormément de choses et beaucoup d’autres m’attendent. Si on m’avait dit un jour que je me retrouverai aux Philippines à vivre une aventure si belle je ne l’aurai jamais cru! Merci encore pour votre soutien. Mon adresse si l’envie vous prend de m’envoyer une petite carte postale (ou du saucisson ! ): PO BOX 28 Centre Enfants du Mékong, 305 R Duterte Street, Banawa 6 000 Cebu City, PHILIPPINES Si vous voulez faire un don, avec joie! http://soutienbambou.enfantsdumekong.com/detail/coordinateur_de_programmes_de_parrainage_dans_les_visayas_aux_philippines. html Pour parrainer un enfant: http://parrainage.enfantsdumekong.com/site/