LES CORBEAUX LA CALOTTE DESSINS SATIRIQUES anticléricaux 1900/1950
DESSINS SATIRIQUES ANTICLÉRICAUX 1900 > 1950 La caricature anticléricale existe dans notre pays depuis fort longtemps, que ce soit sous la forme de textes ou de dessins. Déjà au XIIIème siècle, dans le Roman de Renart, le conteur amuse son auditoire aux dépens du prêtre (marié !) que Tibert le chat prive de ses attributs virils d’un coup « de sa dent acérée ». Au XVIème siècle, Rabelais se délecte à raconter avec force détails la mésaventure d’un cordelier qui « disait la messe des Messires » et qui, devant son auditoire attentif, exhiba malencontreusement ce qu’il aurait dû tenir caché, suscitant le rire et les sarcasmes de l’assistance.
Il faudrait aussi évoquer, au XVIème, la remise en cause de la papauté par la Réforme qui n’hésite guère à publier textes et images, parfois scatologiques, présentant le pape sous la forme d’un monstre ou d’un démon ! Aux XVIIème et XVIIIème, La Fontaine, le marquis d’Argens (souvenons-nous du Père Dirrag et de son « cordon de Saint Antoine ») et Voltaire, entre autres, ne se privent pas non plus de caricaturer représentants ou suppôts de l’Eglise. Au XXème siècle, la caricature anticléricale connaît son apogée. L’hebdomadaire Les Corbeaux puis le mensuel de la Libre Pensée : La Calotte, dont le nom est, déjà, tout un programme, dénoncent l’obscurantisme religieux et, prenant régulièrement pour cible la hiérarchie de l’Eglise, publient de très nombreux dessins satiriques.
C’est un choix de ces dessins que le Groupe Combier de la LP de Saumur vous présente ici. Ils furent publiés entre 1900 et 1950. Nous les avons puisés au sein des archives de l’IRELP. Que Jean Marc Schiappa et Dominique Fonteyraud en soient remerciés. Musique: Sérénade - Schubert
25 mars 1905 « Je lis que ces feignants d’ouvriers réclament la journée de huit heures de travail… »
20 août 1905
16 juin 1907 « C’est moi qui fume et ce sont eux qui crachent… »
22 sept. 1907 « - Quel gibier chassez-vous? - Les petits garçons… »
UNE USINE MODERNE Les nombreuses bénédictions, entièrement exécutées à la main jusqu’à présent, par Notre Saint Père Le Pape, seront dorénavant effectuées par un merveilleux bénisseur automatique moderne, supprimant ainsi, pour Sa Sainteté, un véritable surmenage, aussi exténuant que déprimant. Il suffira seulement de déposer un sac d’or dans le récipient « ad hoc » de l’appareil pour déclencher immédiatement la bénédiction demandée.
ON NE TROUVE PLUS D’ARGENT POUR LES ÉCOLES LAÏQUES, MAIS ON TROUVE DES MILLIARDS POUR LES MARCHANDS DE CANONS!