Le musée de l'œuvre de Notre-Dame à STRASBOURG Art du Moyen-Âge et de la Renaissance
Le travail de la pierre Le matériau utilisé pour la sculpture dans le Rhin supérieur pendant tout le Moyen Age est le grès. Pour l'essentiel, celui qui était travaillé à Strasbourg et en particulier à la cathédrale provenait des carrières vosgiennes. Le bloc de pierre, équarri aux formes d'un parallélépipède régulier, est couché sur des planches ou posé au sol. Les premiers coups sont portés à l'aide d'un pic. Puis le sculpteur se sert d'une pointe, qu'il pousse à l'aide d'un maillet pour dégager les grandes lignes de la figure. Avec la gradine, il définit ensuite les masses et la profondeur des parties. Le traitement final de la surface s'effectue avec des ciseaux de taille variable percutés à l'aide d'un maillet. La pratique simultanée de la sculpture sur pierre et sur bois était courante à la fin du Moyen Age, certaines villes exigeant alors l'appartenance du sculpteur aux deux corporations de métiers. Le terme de « Bildhauer » (littéralement « tailleur d'images ») désigne indifféremment un sculpteur sur pierre ou sur bois.
Ancienne église Saint-Martin STRASBOURG vers 1200 Grès rose
Les outils des sculpteurs sur pierre
Le travail du bois Le bois le plus fréquemment utilisé à la fin du Moyen Age dans le Rhin supérieur est essentiellement le tilleul, bois léger et tendre, parfois aussi le noyer ou le chêne et plus rarement le buis. La taille se fait avec une grande diversité d'instruments. Les sculptures sont travaillées couchées sur un établi, fixées sur un étau par deux chevilles métalliques, l'une à la tête, l'autre aux pieds. A la pièce de bois principale pouvaient être assemblées par des chevilles des pièces secondaires pour réaliser les mains ou certains accessoires. Généralement, les figures étaient évidées à l'arrière afin de permettre au bois de jouer sans se fendre et de diminuer son poids. Le sculpteur reporte sur le bloc les grands contours de la figure avec un compas et une équerre. Il dégage ensuite les principaux volumes, puis attaque les parties creuses avec de grosses gouges, de plus en plus fines au fur et à mesure de l'avancée du travail : la finition est réalisée avec des ciseaux à sculpter. La surface du bois est la plupart du temps dissimulée par une riche polychromie, effectuée souvent dans l’atelier du sculpteur. Posées sur une ou plusieurs couches de préparation, les couleurs et les feuilles d'or ou d'argent sont rehaussées de décors variés comme les « brocarts appliqués », qui imitent les tissus précieux. Ces belles polychromies médiévales sont malheureusement souvent arrivées jusqu'à nous défigurées ou très lacunaires.
Nicolas de Haguenau (?) Strasbourg vers 1480
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L' office des oeuvres de Notre-Dame
Fin