Carnet de Voyage de François de Nantes

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
UNE RENCONTRE DE JESUS La samaritaine Toi.
Advertisements

Les symboles et les principes de la France!
Je ne sais pas! Par Matt Maxwell.
Conte des 3 arbres.
Il était une fois, au beau milieu des terres brûlantes d‘Afrique, un serpent aussi long qu'un tuyau d’arrosage. Il était vert et rose avec des traits noirs.
La poule marans Vincent de Régibus.
Une histoire dont vous êtes le héros.. Auteurs: Dylan Marchand Jordan Cochrane Vanessa Veillette Sarah-Claude Quessy.
Jean-Guy Morin, 19 mars 2009 Lîle nest accessible quen bateau. À 32 heures de trajet des côtes du Costa Rica, cette île est aujourdhui classée et protégée.
Pas de maison de retraite pour moi !!!
La pie bavarde.
Carnet de Voyage de Yannick le Grand
Une histoire par Schiralee Cooper
1# Elyane Plourde Les insectes.
Mon enfer changé en joie !
Promenade étrange dans la forêt
Carnet de Voyage de Jean-Charles Lapince
Roméo Sauvé présente.
Pas de maison de retraite pour moi ! PS : mettez le son.
BLAGUES MÉCHANTES SUR LE MARIAGE
Cela ne coûte rien de lire Bah....
Les gens et les trois couleurs.
Les musiciens de Brême Le maître de l'âne l'a mis à la porte parce qu'il est vieux et ne porte plus de sacs. Son maître ne veut plus de lui. Alors, il.
*~*~*Enfants maltraités*~*~*
Un petit moment de vrai bonheur…par Dédé-Francis
LA GENÈSE EN IMAGES ET EN CHANT.
Lettre d'une femme au Seigneur Diapo à déroulement automatique
Lhistoire extraordinaire de… Monsieur Grosgourmand CPC.
Lettre de Jésus.
Les toucans Maxence Boisvert 601.
Les tourbières: flore et faune
Rencontrer Jésus.
La paruline jaune Valérie Senécal 601.
Jolie histoire   Un homme et son chien marchaient le long d'une route.  
Le petit garçon.
Il était une fois un petit garçon qui s' appellait Machemalot
Les oiseaux du Québec.
La fête des Mais (prononcez mé). C'est une vieille coutume meusienne qui tend à disparaître.
Être au bout du rouleau : Situation très peu confortable, surtout quand on est aux toilettes. Taser : Instrument utilisé afin de mieux faire passer.
Drippy la goutelette d’eau s’amuse dans l’océan
L’Ara Rouge et l’Ara Bleu Deux Perroquets Splendides
Le lutin malade Composé par Frédéric Jouvrot, David Legault
Textes et dessins par la classe 2PR062 Anne-Christine Voirol
Ça ne coûte rien de lire.
Il était une fois 3 arbres...
Il était une fois trois arbres…
Dans une clairière entourée d'arbres aux longues branches menaçantes, une petite boule de poils gémit de faim et de peur. C'est un petit bébé chien au.
APPN 2008/09.
Les voyages en train.
Blagues sur le mariage.
Le Noël de Buzzer. Par une douce nuit du mois de décembre au Pôle Nord, il y avait un gigantesque monstre de neige nommé Buzzer, qui dormait dans un magnifique.
Cliquez pour débuter Séré Cliquez pour débuter Séré.
Le petit oiseau Par sophia-Noémie.
L'Arc-En-Ciel.
« Qu'est ce que tu fais là? » « Mon maître veut me tuer. »
La douceur d’un matin d’été !.
Ainsi le veux la vie ....
Mon amour.
Entretien avec Dieu Ce soir, je me suis couchée avec un bon nombre de questions. Il y en avait une qui me revenait constamment et dont je n’arrivais.
Le plus beau poisson des océans
L’ISOLEMENT D'Alphonse De Lamartine ( ).
QUI SUIS-JE? ● Mon livre de devinettes: Pierre-Olivier 910.
Coucou. Coucou Coucou Les parties inférieures sont blanches, finement barrées de noir. Le coucou gris adulte mâle a les parties supérieures grises,
Lettre de Jésus Cliquez pour débuter
Espèces rares et en danger
Salut à tous Nous venons de rentrer de l’île la plus proche du paradis, vous savez, Ouvéa. Nous avons décollé dimanche 7 juin 2009, jour de la fête des.
Lettre de Jésus.
Bonjour! Me voici! Voici ma famille: mon père, mon frère, ma mère mon slodi et moi. Nous sommes Cadimutares de la planète Cadimutin. Mon père est petit,
Je me demandais comment vous souhaiter la bonne année à vous tous qui venez si gentiment me rendre visite sur mon blog ou ailleurs… Vos désirs et vos.
Portraits des monstres.
Transcription de la présentation:

Carnet de Voyage de François de Nantes embarqué à bord de la frégate La Boudeuse de Louis Antoine de Bougainville en Novembre 1766

1er Novembre 1766, à Nantes   Moi François, je m'engage comme mousse pour découvrir de nouveaux pays, mais mes parents sont très riches et ne veulent pas que je parte. J'ai décidé de partir quand même. Je pars dans le but de découvrir de nouveaux pays, car la richesse de ma famille m'étouffe. Je veux embarquer avec Louis Antoine de Bougainville sur son magnifique navire, La Boudeuse. Cet homme fabuleux veut faire un voyage autour du monde et explorer l'océan Pacifique. Ce bateau a un très grand équipage. De très grands savants ont embarqué. Parmi-eux, le mathématicien-astronome Véron, qui sait calculer la longitude à terre mais aussi le botaniste Philibert Commerson qui accumule des pots de fleurs encombrants dans les cales. Le secrétaire Baret est un homme discret et effacé. En tant que mousse, en rentrant de mon voyage, je pourrai raconter de magnifiques récits à ma famille qui sera fière de moi. J'ai très envie de parcourir le monde. On raconte que celui qui sera le mousse de son équipage recevra un trésor des plus merveilleux…

Ma frégate qui se nomme la Boudeuse est magnifique Ma frégate qui se nomme la Boudeuse est magnifique. Mon trois mâts aux grandes voiles blanches est pour moi le plus grand que j'ai jamais vu. La cale paraît gigantesque et la proue semble mesurer plus de 50 coudées. Sa forme fine et élégante, son admirable figure de proue, le long beaupré et les grands mâts m'émerveillent, surtout lorsque le vent gonfle les deux focs. La Boudeuse brille comme de l'or. Elle est en bois lustré et ses mâts mesurent 10 pas et 1 coudée. Le gréement semble conçu par un grand savant pour faciliter les manœuvres. Je suis très impatient de voir comment La Boudeuse se comporte en mer. 

3 Novembre 1766 J'embarque enfin sur ce fameux bateau, tout enjoué à l'idée de découvrir de nouveaux horizons. Je monte sur la coupée. Je suis joyeux quand je vois le capitaine Louis Antoine de Bougainville. Il est à bâbord. Une foule de personnes curieuses est présente, elle a hâte de voir partir le navire. Je suis en même temps heureux et triste de quitter mes parents. Les marins larguent les amarres, et petit à petit, le bateau s'éloigne du port de Nantes. 

10 octobre 1766 Dès le réveil, je dois astiquer et balayer tout le bateau. Je lance des seaux d'eau, je racle le sol mais tout le monde me pousse, je glisse et je prends des objets dans la tête. Les marins ne font pas du tout attention à moi. Après avoir fini le ménage du sol, je passe pour vérifier les cordages mais je suis terrifié car un marin est tombé, il s'est cassé la jambe et le poignet. Je vais aussi vérifier si les voiles ont quelques trous. Et c'est la même chose tous les jours.

  Nous sommes arrivés au Brésil et nous avons découvert un arbre magnifique. Ses feuilles sont de la même couleur que celle de la pomme verte et sont semblables à celles que l'on trouve en Europe. Ses fleurs sont à profusion et ressemblent à des feuilles, de couleur identique à celle de la framboise. Elles brillent à la lumière du soleil. Ce buisson est haut de 3 pas et m'émerveille encore plus à chaque regard. Le scientifique de l'expédition, Monsieur Commerson a décidé de rendre hommage à notre capitaine et de donner son nom à cette plante : elle s'appellera désormais «  Bugainvillaea »! 6 Juin 1767

7 Juin 1767   Deuxième jour de notre escale au Brésil. Nous marchons dans la forêt quand un bruit nous surprend. Nous décidons de nous approcher. C'est un oiseau magnifique qui a des plumes de couleurs vives telles que jaune, orange, bleu assez foncé et rouge. Il est de la grosseur d'une oie et son bec assez allongé est noir et blanc. Le toucan, comme les indigènes m'ont appris plus tard à le nommer, vole majestueusement haut dans le ciel et se pose brusquement sur les branches. Je comprends que sa parade très bruyante lui sert à attirer les femelles. Cet oiseau mange des fruits, des lézards et des insectes. Je n'ai jamais rien vu de semblable.

8 Juin 1767 Troisième jour au Brésil Je vais de découverte en découverte…   Aujourd’hui, j'ai vu un grand serpent vert et jaune. Il est très long. Ce reptile a quatre petites dents pointues. Il a des yeux rouges. Ce serpent effrayant a des écailles vertes jaunes et bleues comme celui de la mer. Il a une grosse tête et se nomme le boa. Il pousse un sifflement strident qui me terrifie.

Il a des plumes orange, une queue noire, et une tête arrondie. En me promenant dans la forêt, j'ai rencontré un animal étonnant. Il a des plumes orange, une queue noire, et une tête arrondie. Cet oiseau a une crête ovale sur le haut de sa tête. Il a des gros yeux rouges. Nous l'appelons le coq de roche car il est toujours perché sur un rocher. Je suis surpris de voir une espèce comme celle-ci.

En nous baladant dans la forêt brésilienne, nous remarquons une plante avec des feuilles très larges et des fleurs en formes de trompette. Ses tiges très longues partent dans tous les sens. Ses fleurs sont de couleur orange, vert ou rouge foncé. Cette plante s'appelle l'aristoloche.

Une des personnes de l'équipage me bouscule car j'étais en train de regarder le ciel grisâtre. La pluie se fait encore plus violente chaque minute, j'ai bientôt du mal à passer le balai. Le vent est tellement impressionnant que le capitaine ordonne de border les voiles. Une gigantesque tempête nous frappe de plein fouet. La mer lance des vagues qui tapent le bateau. Plusieurs personnes qui sont chargées de border les voiles tombent. Je suis vraiment terrifié ! Est-ce à cause de ce secrétaire qui se révèle être une femme ? Est-ce à cause de cette femme que le malheur nous tombe dessus et s’acharnera peut-être par la suite ? Le bateau vire de bord, et c'est là qu'une énorme caisse en bois me tombe sur la tête … 15 Mai 1767 Nous sommes repartis de Rio de Janeiro, nous sommes en pleine mer. Le ciel est trop sombre, tandis que je passe le balai sur le bateau. Un vent du sud vient frapper les voiles du navire. Il augmente sa force d'heure en heure. Soudain, quelques gouttes de pluie tombent du ciel.

1er Avril 1768 Cela fait plus de deux ans que nous sommes partis de Nantes et un an que nous n'avons pas touché la terre ferme. Mais la rencontre de plusieurs oiseaux nous redonne de l'espoir. La terre est proche !

2 Avril 1768 Enfin ! Nous apercevons la terre à 11° S et 157°E. Nous jetons l'ancre et montons dans les canots avec notre chargement. Ensuite, nous débarquons sur l'île et découvrons sa magnificence. Elle possède de nombreux vergers aux fruits abondants. Mon regard est attiré par des arbres merveilleux et des fleurs à perte de vue. Le capitaine croit même être arrivé dans les jardins d’Éden. Nous rencontrons la population indigène qui nous apprend que cette île se nomme Tahiti et nous offre l'hospitalité ainsi que des noix de coco pour nous nourrir.

3 Avril 1768 Aujourd'hui, j'ai commencé à explorer l'île. J'ai découvert un arbre assez étrange avec des grandes feuilles vertes en épis. La matière du tronc est semblable à des écailles de poissons que je vois en mer. Des sortes de grosses noix sont accrochées au tronc. J'essaie d'en prendre une, la surface est très rugueuse et est marron, comme celle d'un hérisson. Je l'ai cueillie, mais elle est tellement dure que j'ai du mal à la fendre en deux. Il me faut un outil pour l'ouvrir, donc je prends une hache. Une chair très blanche est présente à l'intérieur de ce fruit. Il est extrêmement délicieux, il est sucré, il a un lait désaltérant mais il est très dur à mâcher.

4 Avril 1768 Sur cette île, la faune est très variée.   Je continue mes explorations. Sur cette île, la faune est très variée. Je vois une espèce d'animal vert, comme un crapaud, mais il est encore plus gigantesque. Il a quatre pattes et une énorme bouche remplie de dents pointues, comme un requin. C'est un animal qui est un excellent nageur, sur terre il se déplace en ce dandinant. Cet animal possède des écailles plutôt foncées. Il a une peau extrêmement rugueuse. C'est un terrible prédateur. Les habitants de cette île l'appellent « crocodile ».

11 Avril 1768 Nous repartons de Tahiti après plusieurs jours, neuf précisément. L’équipage et moi repartons à Saint-Malo après ce périlleux voyage. Je suis content de pouvoir enfin revoir ma famille ! Enfin, nous embarquons sur le bateau, qui part en mer pour retrouver la France.

16 mars 1769   Nous accostons au port de Saint-Malo. Une foule de personnes attend le bateau sur le quai. Cette foule applaudit tout l’équipage qui se trouve à bâbord du bateau. Nous descendons glorieusement la coupée, fiers d’être revenus. Je me souviendrai toujours de ce voyage, certes dur, mais qui m’a appris beaucoup de choses. J’ai tellement hâte de repartir …

Les textes de ce carnet ont été écrits par Lucie, Anne-Lise et Bryce, de la 5èB du collège Jean Texcier, le 6 juin 2013, à l’occasion d’un atelier d’écriture au Centre de Ressources du Musée National de l’Éducation de Rouen.