MES DEUX MAÎTRESSES Sur un texte de Simone Robert en hommage à ses institutrices Proposé par Jackdidier
Ce titre n’est pas fait pour quelque Don Juan Une écolière ayant plus de dix fois sept ans Se rappelle toujours ses riantes années Quand elle allait apprendre à lire et à compter.
C’était pendant la guerre où combattait la France, Conflit qui dérangeait les bonheurs de l’enfance. Pourtant, par tous les temps, ce n’est pas faribole, Je partais retrouver ma maîtresse d’école.
La première, très jeune, était fraîche émoulue D’un bon enseignement et faisait ses débuts. En m’apprenant déjà les lettres, l’écriture, Elle éveillait mon sens de la littérature.
La deuxième, plus tard, m’expliqua d’autres choses, L’Histoire, la Géo, les Sciences, la prose… Lorsque furent bouclées ces études primaires, D’un précieux savoir j’étais dépositaire.
Puis, la vie a couru avec ses aléas. Cela me semble inouï, mes maîtresses sont là Que je vois quelquefois bien que nonagénaires, L’esprit fertile, vif et la mémoire claire.
Va ma reconnaissance à ces deux personnages Elles m’ont inculquée la valeur du langage, L’art d’écrire des mots avec enchantement Pour livrer au papier un souvenir d’enfant.