La souffrance des soignants 1- Chronique d’une mort annoncée Professeur Ph. Corten Laboratoire de Psychologie Médicale –ULB 9 Décembre 2004
La souffrance des soignants Sources: Chronique d’une mort annoncée La dignité humaine Violence Stress Conséquences Burn-Out Une vie anti-stress Qualité de vie
Chronique d’une mort annoncée Probabilité de mourir dans l’année à venir: 40 ans: 0,44% 50 ans: 1,04% 60 ans: 2,40% 70 ans: 5,30% 80 ans: 11,70% 90 ans: 30,00% Impact sur les projets: Acheter un objet à amortir en 5 ans à 75 ans: 40% de risque de ne pas l’amortir Avoir un enfant à 60 ans: 5% de chance de le voir majeur
« Rien n’arrêtera le cours De la vieille qui moissonne Le bois mort de ses doigts gourds Ni rien ni personne Car Bonhomme va mourir De mort naturelle » Georges Brassens « Oh, le dur désir de durer! » Paul Eluard
Chronique d’une mort annoncée Sources de souffrance Contradiction avec une des fonctions du soignant: guérir Limites entre acharnement et démission La mort de ses propres parents
La dignité humaine Message de la société: « Tout ce qui est jeune est beau » Sexualité des personnes âgées La sexualité ne se réduit pas à la génitalité Libido Sentimentale Attachement
La sexualité libidinale Pulsion primitive destinée à assurer la reproduction de l’espèce Testostérone Homme amoureux baisse testostérone Femme amoureuse augmentation testostérone Asymétrie fondamentale Femme: sentiment => désir Homme: désir => sentiment Cerveau: septum - système limbique - glande pinéale Stimuli: assez stables dans le temps Olfactifs (> femmes) et visuels (> hommes), mouvements Caractères sexuels secondaires Stéréotypes culturels Ancrages
« Je connais un pays on dirait un jardin Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts Tous les chemins J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or La couleur de ta peau pour lire les saisons Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon Et tout autour de moi tes bras font le décor Au pays de ton corps » Catherine Le Forestier
La sexualité sentimentale Sentiment d’exaltation et de dévotion envers l’autre Liée à la production de dopamine => endorphines Proche des toxicomanies Sensation d’euphorie, perte d’appétit, manque de sommeil (l’amour rend aveugle) Stimuli: très instables => soit chercher un autre partenaire => soit surprendre, entretenir au jour le jour la séduction
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur Un rond de danse et de douceur Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu » Paul Eluard
La sexualité d’attachement La sexualité liée à l’attachement se caractérise par un sentiment de calme, de bien être en présence de l’autre. Liée A la production d'ocytocine pendant la grossesse Aux caresses pendant l’enfance, lien mère-enfant A la reconnaissance des visages familiers => désir d’être ensemble, de dormir ensemble Renforcement: être ensemble stimule la sécrétion d'ocytocine Stimuli: assez stables dans le temps Embrassades Caresses => diminution de la douleur, et augmentation du bien être
« Même quand nous dormons nous veillons l’un sur l’autre Et cet amour plus lourd que le fruit mûr d’un lac Sans rire et sans pleurer dure depuis toujours Un jour après un jour une nuit après nous » Paul Eluard
La dignité humaine Message de la société: « Tout ce qui est jeune est beau » Renvoi à notre propre vieillissement
« C'est pas vilain, les fleurs d'automne Et tous les poètes l'ont dit Je te regarde et je te donne Mon billet qu'ils n'ont pas menti » Georges Brassens
La dignité humaine Message de la société: « Tout ce qui est jeune est beau » Continuer à les considérer comme alter ego
« Marquise, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guères mieux. Le temps aux plus belles choses Se plaîst à faire un affront Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front. » Corneille
La violence 30% des soignants en maison de repos ont été victimes de violence sur le lieu du travail La violence des familles compassion et pourtant si gratifiantes
« Que veux-tu que j’en pense Du mal du mal » Maurane