Poème de Robert Serge Hanna Promesses Poème de Robert Serge Hanna
Promesses Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai ma douleur.
Promesses Je dirai au vent d’Est, qui fait bruisser les feuilles et chanter les roseaux, aux vallées, aux montagnes, aux fleuves et aux ruisseaux, que ton cœur, Stéphanie, l’oiseau qui dormait en toi, fragile, s’en est allé. Léger comme la plume porté par un dernier souffle écho d’un dernier cri, celui de ta vie.
Promesses Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai ma douleur.
Promesses Je dirai aux nuages, doux coussins laiteux, qu’ils te fassent, au ciel, dans l’immensité bleue un petit nid, rien que pour toi, blotti au creux des cieux.
Promesses Je parlerai aux plaines qui portent les blés mûrs je parlerai aux arbres la tête dans l’azur, Rois de toutes les forêts, à tout ce qui murmure.
Promesses Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai ma douleur.
Promesses Je dirai aux lapins, à tout ce qui fouine à tout ce qui saute, à tout ce qui s’enfuit.
Promesses Je dirai aux oiseaux, à tout ce qui s’ébruite, à tout ce qui crie à tout ce qui embaume. Aux fleurs et aux fruits à la marguerite, aux bleuets à l’orage qui gronde, à la goutte de pluie.
Promesses Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai ma douleur.
Promesses Je dirai tes mains graciles, ton geste délicat, la grandeur de tes yeux. Le creux de tes épaules, la douceur de tes cheveux.
Promesses Je dirai tout cela. A ton nounours, à ta poupée et à ta blanche hermine aussi. Je leur dirai ton sourire, ta frêle silhouette, ton bonheur d’exister et de vivre comme eux. Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai ma douleur.
Promesses Je leur dirai encore et encore je leur dirai sans cesse, que tu les as aimés de tout ton petit cœur pendant six années.
Promesses Je leur dirai, Stéphanie je leur dirai c’est promis. Il m’arrive encore certaines nuits, après tant d’années, de lever les yeux au ciel et de te chercher.
Promesses Chaque étoile qui brille ce sont tes yeux qui scintillent. Et si j’aime tant les fleurs et les oiseaux, c’est qu’en chacun d’eux, Stéphanie, j’y vois un peu de toi.
Promesses Et je dirai ma peine, cachant mon chagrin je garderai à tout jamais une immense douleur. Hier, tu aurais eu vingt ans.
Promesses Malgré la Foi et l’espérance, rien ne s’oublie jamais, Non… jamais. Tonton Robert Serge
PROMESSES© Poème de : Robert Serge Hanna Photos de : Léo Beaulieu Trame musicale : ‘Pour une infante morte’ de Maurice Ravel Interprétée par : Serge Nolet à la flûte et Stéphane Thouin à la guitare.
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