Jacques Prévert est né en 1900, à Neuilly, près de Paris. Son père l’emmène souvent voir des spectacles et sa mère lui lit des contes. Il arrête l’école à 14 ans, au moment où commence la Première Guerre mondiale. Il n’y a pas participé, trop jeune pour être appelé au combat. Sources : Jacques Prévert raconté par Joseph Kosma dans Paroles (Folio+, 2016) et Jacques Prévert, un poète (Folio junior, 2007)
Après son service militaire, il fait plusieurs petits métiers à Paris Après son service militaire, il fait plusieurs petits métiers à Paris. Pendant cette période, il rencontre de jeunes poètes : Louis Aragon, Robert Desnos, André Breton, fondateur du mouvement du surréalisme… C’est dans les années 1930 qu’il a commencé à écrire et à faire publier ses premiers textes.
Le cinéma est sa première passion, avant la poésie Le cinéma est sa première passion, avant la poésie. Il a notamment écrit les dialogues du film « Quai des brumes » réalisé par Marcel Carné en 1938, dans lequel se trouve la célèbre réplique de Jean Gabin : « T’as de beaux yeux, tu sais ». Il écrit les scénarios et les dialogues de plusieurs grands films : Drôle de drame (1937), Les visiteurs du soir (1942), Les enfants du paradis (1945)...
En 1934, Jacques Prévert rencontre Joseph Kosma, qui deviendra un célèbre compositeur. Ce dernier fuit l’Allemagne nazie. Ensemble, ils vont mettre en musique les textes du poète qui vont devenir des chansons. Ainsi « Barbara », « Les feuilles mortes » seront chantées par Yves Montand. Juliette Gréco et Mouloudji interprèteront également ses textes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Prévert rejoint un réseau de Résistance. D’une façon générale, il ne fait jamais ce qu'on lui impose. Désobéir est un verbe qu'il se plait à conjuguer, aussi bien dans sa vie que dans ses textes.
À partir de la fin des années 1940, il se consacre à l’écriture. Jacques Prévert réalise de nombreux collages en convalescence après un grave accident en 1948. Il illustre lui-même certains de ses recueils (Fatras, 1966 et Imaginaires, 1970). À partir de la fin des années 1940, il se consacre à l’écriture. Dans ses textes, il s’implique dans la société en se plaçant du côté du peuple et en dénonçant ce qui l’indigne. Il est mort le 11 avril 1977.