Chapitre 21 La poursuite en Justice Nos deux fuyards sétant couchés très tard, la nuit au motel leur apparut très courte. Sortis brutalement du sommeil.

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Transcription de la présentation:

Chapitre 21 La poursuite en Justice Nos deux fuyards sétant couchés très tard, la nuit au motel leur apparut très courte. Sortis brutalement du sommeil par les premiers rayons de soleil, qui de peine et misère, réussirent à percer les carreaux enduits de poussière, Édith et Jason, se regardent dans les yeux, surpris dêtre là, lun contre lautre, dans un même lit. – Ah, mon Dieu, cest toi, Édith ? Tu es là ? le jeune homme sortant de sa torpeur… – Pardonne-moi, je croyais encore rêver ! puis, enchaînant rapidement… – Tu as bien dormi, ma chérie ? – Oui, merci Jason ! sétirant les bras pour extirper les derniers vestiges de son rêve… – Je nai pas dormi suffisamment, nous nous sommes couchés très tard… il était bien trois heures, si je ne me trompe pas ? – En effet, trop brève cette nuit de repos… et de surcroît, moi, jai tardé avant de massoupir. Je ne sais pas comment te lexpliquer… mais, je narrivais pas à fermer les yeux… ils étaient rivés sur toi… et je me demandais quel bon génie nous avait réunis.

– Ah… ! Cest curieux que tu me dises ça, car moi-aussi jai eu cette sensation. Jai rêvé que tu étais mon fiancé et que nous nous préparions à se marier. continuant timidement, un peu embarrassée de cette confession impromptue, elle se lève en tentant de ses mains destomper les plis des ses vêtements froissés… – Dis, Jason ! On va au resto pour le petit-déjeuner ? Jai une faim de loup, moi ! – Je nai pas assez dargent pour que lon puisse manger et également faire le plein de la moto, ma chérie ! Nous devrions de préférence acheter suffisamment de carburant pour retourner à Manhattan dans ma piaule. On ne peut pas continuer à rouler comme ça sans avoir un but précis à atteindre… cest insensé de courir au hasard comme des fugitifs ! Faut-être réalistes, Édith ! Nous devons à tout prix trouver une place sûre… et chez-moi, on sera bien et à labri… puis, nous aurons amplement de temps pour élaborer un plan pour notre futur. – Cest pas largent qui manque, mon cher ami ! reprend fièrement la jeune fille tout en exhibant son livret de banque devant le visage de Jason…

– Ouais! Je vois que Goldberg ta grassement payée pour ton séjour dans sa maison de débauche… ça paye bien de modeler pour des photographes ! lance le jeune homme, déçu de se faire remémorer les gestes posés par sa bien- aimée… Après une courte réflexion, réalisant quil a prononcé des mots blessants… – Pardonne-moi, Édith… mes paroles ont dépassé mes pensées… je mexcuse… et il laccueille dans ses bras et lembrasse langoureusement. Le fringant adonis éprouve de la difficulté à contrôler son enthousiasme… trop entreprenant, il tente daller plus loin… Moments délicieux qui ne durent quelques minutes puisque la jeune Édith, le repousse avec immensément de douceur : – Eh là ! Jeune homme ! Pas si vite ! On a des choses plus pressantes à faire ! reprend-t-elle, souriant amoureusement en entourant de ses bras le cou de son amoureux… – Le moment nest pas propice et je ne suis pas prête à aller si loin, mon chéri ! Jason interprète ce refus comme étant une pseudo remise à plus tard et pose ses lèvres sur le front de sa dulcinée et sourit… – Tu as raison, ma belle, nous avons beaucoup à faire. Viens, allons vite à la station de service pour se procurer de lessence.

– Pardon, mademoiselle, auriez-vous un vieux bidon vide pour que je puisse transporter quelques litres dessence ? demande Jason à la préposée de la station de service… – Ma moto est en panne sèche pas trop loin dici ! – Un instant que je vérifie… Oui, voilà un réservoir qui devrait faire votre affaire ! et lui remet un contenant de deux litres. Jason le remplit à raz bord et se présente pour payer la caissière, installée dans le kiosque de la station de service. Il fouille dans ses poches et ne trouve que quelques grenailles… pas suffisant pour régler la facture en entier. Il se tourne vers Édith et lui demande si elle peut compléter ce qui lui manque. – Je suis désolée, mais je nai que ce vingt dollars canadien. Quallons-nous faire Jason ? – Avez-vous dit : un vingt dollars canadien, mademoiselle ? répète la dame par la petite fenêtre du kiosque… – Montrez-moi ce billet, sil vous plaît ! Je collectionne largent étranger. ajoute-t-elle au grand plaisir de Jason…

– Vraiment ! de répondre le jeune motard… Et, Édith lui remet le billet avec un peu de regret et silencieusement : – Zut… ! Mon porte-bonheur me quitte… – Oh là ! Il est en piteux état votre billet. Des taches partout… Comme pièce de collection, il ne vaut pas plus que sa valeur réelle… je regrette… il ne mintéresse plus. Poliment, la vendeuse passe sa main par le minuscule hublot pour remettre à Édith son précieux billet. Notant le désappointement dans les yeux du couple, elle se sent un peu mal à laise. – Allez ! Joublie le peu de sous qui vous manquent pour lessence… Se permettant dajouter : – Soyez prudent sur ces engins… ils sont dangereux ! Aussitôt dit, aussitôt fait ! Le plein une fois complété, nos deux jeunes amoureux enfourchent la moto et prennent le chemin du retour à plein gaz. Le modeste logement de Jason, par contre, étant situé à lautre extrémité de la ville, la motocyclette de haute cylindrée engloutissait rapidement le peu dessence contenu dans son réservoir. Le jeune couple, tout de même, arriva à sa destination sans embûche additionnelle.

– Que penses-tu de ma piaule, Édith ? Cest un peu sens dessus-dessous, mais je vais y mettre de lordre et tu ty plairas ! avoua le jeune homme… – Nous serons bien, ici, Jason… je my plais déjà ! As-tu quelques victuailles dans ton frigo ? Je meurs de faim ! – Mon frigo est plein de bonnes choses, ma chérie ! Comme serveurs, nous héritions de tout ce qui restait à la fin des réceptions… ça faisait mon affaire ! Confortablement installés autours de la table de la cuisinette, à la douce lumière vacillante de deux chandelles, nos fugitifs se régalent dune impressionnante variété damuses-gueules de tout genre. Une bouteille de vin aurait bien fait laffaire comme complément de ce festin… enfin… Stoïquement, Édith dépose sa serviette sur la table et tente dinterpeller son hôte : – Jai décidé de mettre mes économies à contributions, Jason ! baissant les yeux pour fuir le regard de son compagnon : – Tu sais… ta remarque dhier à propos de la façon dont jai acquis cet argent ma troublée plus que je ne lai démontré.

– À bien y penser, je réalise, tout comme toi dailleurs, que cest de largent sale… gagné de façon indigne… je men rends compte aujourdhui. De songer que dautres jeunes filles prises dans les filets de Goldberg ne sen sortiront pas si aisément que moi, mencourage à détruire cet empire diabolique. Avec ton aide, si tu es daccord, je veux engager un avocat, le meilleur qui soit, et poursuivre Goldberg au Criminel. Je lexposerai comme le monstre quil est ! reprenant une attitude déterminée qui lui est propre. : – Veux-tu maider, Jason ? – Oh là, ma chérie ! Réalises-tu dans quel bourbier tu veux tengager ? Les meilleurs avocats de la région sont, soit à la solde de Goldberg ou de ses amis personnels. Ouf… ! Quel projet incroyable tattend ! – Goldberg na pas que des amis, tu sais ! et la petite se lève de table pour aller remplir sa tasse de café et revient prendre place devant Jason, encore estomaqué par ce quil vient dentendre… – Voici donc mon plan et cest là où tu peux maider ! Je suis convaincu que parmi tes amis du collège et tes anciens compagnons de travail, certains doivent connaître des noms de personnes qui abhorrent Goldberg. On naccède pas à un niveau de vie tel que le sien sans avoir joué des coudes et marcher sur les pieds de quelquun en cours de route. Le contraire me surprendrait !

– Ouais… ! Tu as peut-être raison, Édith. Je sais quau collège on rapporte plusieurs décrochages, principalement de la part dadolescentes de ton âge. La Direction a déjà amorcé des enquêtes qui nont jamais abouti… La Maison Goldberg nest pas inconnue des gens des environs. Le va-et-vient des voitures de grand luxe à toutes heures du jour en intriguent plusieurs. Personne ne sait exactement ce qui se passe dans cette maison, mais les spéculations sont nombreuses. puis, si comme la foudre lavait frappé, Jason se lève dun bond ! – Ça me revient subitement à lesprit… la jeune pensionnaire, Judith Nelson… elle aussi a disparu du décor sans explication et ses parents qui demeurent à Boston sont venus rencontrer le préfet, il ny a pas longtemps ! Je me souviens bien, Monsieur Nelson est un illustre procureur de la région de Massachusetts et, avec la permission de la Direction, il interrogea tous les élèves du collège. – Mon Dieu ! Quelle bonne nouvelle ! bondissant de joie, Édith saute au cou de Jason… – Voilà ! Cest notre homme ! Il faut se mettre en contact avec lui et linformer de cette possibilité ! – Va-pas si vite, mon amour ! Rien nous confirme quelle fait partie des filles de Goldberg ! As-tu entendu quelquun prononcer ce nom quand tu étais là ?

– Cest pas important quelle y soit ou non ! Le bût est déveiller la curiosité chez cet avocat ! Tu comprends ? Il fera un lien ! Sa fille disparaît sans laisser de traces et dans les environs du collège, il y a cette maison avec une sale réputation ! Tu piges ? – Daccord… mais ce que tu es futée, ma jolie ! On sen occupe demain… Allons ! Viens te coucher… la nuit portera conseil… ! Fin du Chapitre 21 - À suivre…