B LE FAOU (Finistère) Le Faou se prononce le fou. C'est une commune aujourd'hui gratifiée du label des plus beaux villages de France. La création de la cité du Faou remonte au XIe siècle. Elle tient sa longue histoire et son riche patrimoine de sa situation exceptionnelle au fond d'une ria de la rade de Brest. Passage obligé pour rejoindre la presqu’île de Crozon, le Faou connut une activité portuaire intense avec le transport de bois de chêne et surtout de hêtre dont les arbres peuplent la forêt du Cranou. Le village a conservé de son âge d’or, au XVIème siècle, de belles maisons à encorbellement construites en schiste et en granit.Magnifique église du XVIe siècle, au fin clocher Renaissance. jean-marie clausse (2014) parcourir.la.france@gmail.com
Hôtel de Ville.
Maison de Pays 16e-18e siècle. Cette maison, qui ne comporte à l'origine qu'une petite pièce par niveau, est agrandie, vers 1660, par la famille Le Bris, de marchands de drap et de soie. La façade doit être reculée en 1764, en vue de l'élargissement de la route de Quimper - Landerneau. La bâtisse abrite l’office du tourisme.
La place des halles devait son nom aux trois générations de halles qui l’ont occupée. Les premières existaient déjà en 1540. Construites à proximité du pilori de la ville, leur premier étage abritait, jusqu’à la révolution, le tribunal de la juridiction, les vicomtes du Faou ayant droit de haute et basse justice, de foires et de marchés. Les dernières halles furent rasées en 1946.
Longues et étroites, de nombreuses maisons du Faou sont typiques des anciennes implantations urbaines, avec pignon sur rue et boutique au rez-de-chaussée. Cette configuration diffère des constructions ultérieures dans lesquelles les façades ornées de pierre de taille remplacent le bois et le torchis. Au XIXe siècle, les maisons les plus anciennes cachèrent leurs pans de bois derrière des ardoises.
La Grand’ rue. La Grand’ rue relie les entrées nord et sud de la cité La Grand’ rue. La Grand’ rue relie les entrées nord et sud de la cité. C’est le long de ce passage ancien très fréquenté que se concentrèrent les maisons de notables et de marchands dont l’architecture permettait aux étages de déborder sans gêner la circulation. Une telle densité de maisons en pan de bois, aux étages en saillie, présente des risques d’incendies. A partir du XVIe siècle plusieurs ordonnances royales interdirent ce mode de construction. La tolérance des autorités explique que le Faou ait conservé jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ses 150 maisons anciennes jusqu’à ce que cela entre en contradiction avec les politiques de modernisation des axes routiers. L’étroitesse de la grand’ rue devient alors un obstacle à la fluidité de la circulation. Son élargissement est décidé en 1764 et la réalisation des travaux accélérée par le passage de l’empereur Napoléon III en 1858. En diminuant le trafic routier, l’arrivée du chemin de fer épargna d’autres démolitions.
Maison du 17e siècle.
Maisons en pan de bois. Comparé au nombre d’habitants, Le Faou possèdent la plus forte densité de maisons en pan de bois du département. Occulté par de parements d’ardoises après la Révolution, le colombage du premier étage et du comble est garni de quenouilles, petites pièces de bois maintenant un remplissage de torchis. Bien que ce mode de construction ait été interdit après 1561 à cause des risques d’incendie, la plupart des maisons de ce type, bâties au Faou, date de la fin du 16e siècle et du début du 17e siècle.
Le port à marée basse.
Église Saint-Sauveur du Faou Église Saint-Sauveur du Faou. L'église fut fondée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; l'édifice fut reconstruit en 1544 et en 1680, au fin clocher en dôme du style Renaissance, et faisant face au port. Le clocher, très élevé, date de 1629.
Le monument aux morts devant l’église porte les noms des soldats morts pour la France (Première et Seconde Guerre mondiale, guerre d'Indochine, et guerre d'Algérie).
A gauche, l’arc de triomphe de 1695 qui rappelle l’entrée du cimetière entourant le sanctuaire jusqu’en 1868. De l’enclos démantelé subsiste encore le mur qui surplombe la rivière.
La courte nef contraste avec un large transept double La courte nef contraste avec un large transept double. Le maître-autel et les deux confessionnaux datent du xviie siècle ainsi que les fonts baptismaux : la cuve baptismale aux serpents est unique en Bretagne par la richesse de sa sculpture. De nombreuses statues ornent l'église dont celles de Notre-Dame de Pitié, deux Vierges-Mères, saint Herbot, saint Yves, saint Éloi, sainte Barbe, etc.
Cuve baptismale. 16e siècle.
Cette cuve baptismale porte des phylactères sur lesquels sont peints les noms des quatre fleuves du paradis : le Géhon, le Phison, le Tigris et l'Euphrate. Conservant des traces de polychromie, elle est sculptée sur toutes les faces, à l'exception d'une partie martelée pendant la Révolution pour en effacer des armoiries. Entourés de feuillages, de serpents et de colombes, un lion, un cerf, un chien, une main et des têtes d'angelots la décorent et symbolisent la renaissance de l'homme par le baptême.
Place des Cendres. La place « Al ludu » doit son nom au marché des cendres qui s’y tenait. Jusqu’en 1960, des chevaux de traits et des postiers bretons l’on traversée pour rejoindre leur box dans une cour privée voisine, louée par les haras d’Hennebont. La ville du Faou accueillit des étalons pendant un siècle, dans quatre lieux différents. Participant à l’amélioration de la race chevaline, elle fut, jusqu’en 1940, la plus importante station de monte du sud Finistère. Cette belle demeure est l’ancien hôtel d’une famille de notaires dont le blason martelé est « visible » au-dessus du linteau de la fenêtre du milieu en haut
Photos et présentation: jean-marie clausse parcourir.la.france@gmail.com (Mai 2014) http://parcourir-la-france.blogspot.fr/ Commentaires & musique – source: Internet
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