Thème du culte : Le 16 avril 2017 : Culte festif de Pâques

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Transcription de la présentation:

Thème du culte : Le 16 avril 2017 : Culte festif de Pâques Le culte y est célébré chaque dimanche à 10H30 Église protestante unie de Belgique Paroisse de Gembloux, 23, rue Paul Tournay, Le 16 avril 2017 : Culte festif de Pâques À 09h : Petit déjeuner pascal À 10H30 : Culte présidé par le Pasteur Martin Keizer et animé par les enfants, les ados , les moniteurs et monitrices. Thème du culte : Avec les disciples, suivons Jésus sur le chemin d’Émmaüs. Clic pour pages suivantes (15 pages)

Participation au Culte des enfants et monitrices(teurs) Sur le chemin d’Émmaüs, Jésus ne marche pas « à côté » des disciples mais s’approche, se rend proche, fait route avec… écoute. Jésus reste avec ses disciples : Il reste présent au-delà de la mort…

Prédication du Pasteur Martin Keizer Les deux disciples sont des disciples inconnus. Jésus a passé la plus grande partie de cette journée de Pâques à parler avec deux inconnus qui vont aussitôt retomber dans l’oubli. N’y a-t-il pas là une pensée émouvante ? Qui que nous soyons, personne n’est insignifiant pour être considéré par le Christ. À ces deux disciples inconnus, le Christ se révèle comme il veut le faire aussi à nous, même si nous nous sentons humbles et petits. Le verset 17 nous le dit d’emblée : ils s’arrêtèrent, l’air triste. Ils sont profondément marqués par les événements. Malgré le témoignage des femmes, malgré celui des disciples qui ont vu le tombeau vide, les deux disciples restent tristes. Comment se fait-il qu’au lieu d’avoir le cœur rempli d’espoir suite aux témoignages entendus, de rester dans cet état ? Pourquoi tant de chrétiens ont-ils l’air triste, alors qu’aux témoignages relatés dans les évangiles, se sont ajoutés des milliers d’autres tout au long de l’histoire de l’église parlant de la présence du Christ ce qui devrait inspirer joie et optimisme ? Il est vrai que les deux disciples n’avaient pas vu eux-mêmes le Christ ressuscité. Mais ils auraient pu croire les femmes dont le témoignage avait été confirmé par quelques disciples. Ils auraient pu avoir le cœur rempli d’un espoir rallumé. Ils auraient pu se rappeler les prédictions prononcées par Jésus lui-même. Mais non, il n’en est rien. Et pourquoi ? La réponse est au verset 21 : « nous espérions que se serait lui qui délivrerait Israël ». Nous espérions, nous pensions, nous croyions… Ils avaient attendu de Jésus la délivrance d’Israël.

Les deux disciples d’Emmaüs attendaient un Messie national Les deux disciples d’Emmaüs attendaient un Messie national. Vivant sous domination étrangère, ils s’étaient imaginé un Messie répondant à leurs attentes les délivrant de leurs ennemis. Et voilà que la réalité est toute autre. Jésus est arrêté par les chefs du peuple, condamné et cloué sur une croix. Les deux disciples d’Emmaüs sont déçus de ce messianisme humble et souffrant. Reconnaissons que souvent nous faisons la même expérience. Nous fabriquons un Messie à notre mesure, celui qui doit répondre à nos besoins, exaucer nos prières, correspondre à l’image que nous nous sommes construite. Souvent, nous prenons Jésus capable de nous guérir de toutes nos maladies, de faire disparaître toutes nos épreuves, répondre à toutes nos attentes, exaucer tous nos vœux. Et nous avons l’air triste car les choses ne se passent pas comme nous avions pensé. Dès lors, nous sommes tristes et abattus, tels les disciples d’Emmaüs incapables de reconnaître le Ressuscité. Nous avons du mal à accepter cette situation et sommes incapables de faire une lecture différente des événements de notre vie. Heureusement que Jésus s’approche et fasse route avec les deux disciples. Comme un bon pédagogue, il va leur poser une question pour pouvoir s’exprimer : « De quoi vous entretenez-vous, en marchant ? ». Jésus ouvre le dialogue. Il invite à prendre la parole, Or, nommer nos difficultés nous aide à aller un peu plus loin. Ainsi, Jésus nous rejoint au cœur même de ce qui fait notre vie. Il y a là une présence discrète, un intérêt certain. Nos difficultés, c’est toujours le temps de Dieu.

Jésus fait passer les deux disciples de la méconnaissance à la reconnaissance. Par sa Parole, Dieu nous donne de comprendre les choses autrement. Jusqu’ici, les disciples d’Emmaüs en restaient à une lecture humaine de la mort de Jésus : une sorte de rapport de forces entre Dieu et les hommes, qui se termine par une défaite. La lecture des Ecritures faite par Jésus éclaire les choses autrement. La mort sur la Croix n’est pas un échec, mais un signe d’amour plus fort que la mort. De la même manière, nous sommes invités à faire une lecture pascale des événements de notre vie. Non plus : « Qui est le plus fort ? Où sont les vainqueurs et les vaincus ? ». Mais plutôt : Où sont les signes de renaissance, même dans l’épreuve ? Où est la vie, où est la résurrection, même dans des situations de violence ? Cherchons des signes dans la trame de notre vie posant la question : De quelles brisures peut jaillir la résurrection ? Il s’agit d’une nouvelle approche à laquelle la résurrection du Christ, victoire de la vie sur la mort, nous invite. Tout en discutant, les disciples arrivent dans le village d’Emmaüs. Ils sont arrivés à destination. Jésus, cet étranger, parut vouloir aller plus loin, nous dit le texte. Ce sont les deux disciples qui le pressent en disant : reste avec nous, le soir approche. Ils ont faim de poursuivre le dialogue.

L’explication des Ecritures par Jésus lui-même n’a pas encore ouvert les yeux. C’est l’hospitalité qui a permis cette reconnaissance. Au moment du repas, selon la tradition juive, c’est l’invité qui dit la bénédiction à la place du chef de famille. L’invité devient le Maître du repas. C’est donc Jésus qui prend le pain, le bénit et le partage devant eux. Ce geste provoque un renversement de situation. Ils le reconnaissent dans les gestes de la fraction du pain. Le Seigneur se perçoit désormais avec les yeux de la foi. Mais aussitôt il disparaît. Il leur devient invisible. Tantôt, Jésus se faisait voir sans se laisser reconnaître. Maintenant, il se fait reconnaître sans plus se laisser voir. C’est que Jésus n’appartient plus au champ des rencontres visibles. Jésus n’appartient pas aux disciples d’Emmaüs, comme nous ne possédons pas non plus le Christ. Il est celui qui se fait reconnaître dans la Parole et dans le signe du pain rompu. Ceux qui s’étaient arrêtés, l’air sombre, se remettent en chemin, le cœur brûlant. Ils se font missionnaires en courant à Jérusalem pour partager leur bonheur. Et justement, à Jérusalem, les autres ont aussi trouvé la foi. Ils leur répondent : « C’est vrai, le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre ».

Tout en discutant, les disciples arrivent dans le village d’Emmaüs Tout en discutant, les disciples arrivent dans le village d’Emmaüs. Ils sont arrivés à destination. Jésus, cet étranger, parut vouloir aller plus loin, nous dit le texte. Ce sont les deux disciples qui le pressent en disant : reste avec nous, le soir approche. Ils ont faim de poursuivre le dialogue. L’explication des Ecritures par Jésus lui-même n’a pas encore ouvert les yeux. C’est l’hospitalité qui a permis cette reconnaissance. Au moment du repas, selon la tradition juive, c’est l’invité qui dit la bénédiction à la place du chef de famille. L’invité devient le Maître du repas. C’est donc Jésus qui prend le pain, le bénit et le partage devant eux. Ce geste provoque un renversement de situation. Ils le reconnaissent dans les gestes de la fraction du pain. Le Seigneur se perçoit désormais avec les yeux de la foi. Mais aussitôt il disparaît. Il leur devient invisible. Tantôt, Jésus se faisait voir sans se laisser reconnaître. Maintenant, il se fait reconnaître sans plus se laisser voir. C’est que Jésus n’appartient plus au champ des rencontres visibles. Jésus n’appartient pas aux disciples d’Emmaüs, comme nous ne possédons pas non plus le Christ. Il est celui qui se fait reconnaître dans la Parole et dans le signe du pain rompu. Ceux qui s’étaient arrêtés, l’air sombre, se remettent en chemin, le cœur brûlant. Ils se font missionnaires en courant à Jérusalem pour partager leur bonheur. Et justement, à Jérusalem, les autres ont aussi trouvé la foi. Ils leur répondent : « C’est vrai, le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre ».

Conclusion Dans les deux disciples d’Emmaüs, nous reconnaissons nos propres chemins, nos errances, nos désespoirs. Désespoirs que Jésus vient relever car le passage nous montre une ouverture de Dieu aux hommes. Même quand nous ne sommes pas ouverts, il s’ouvre à nous pour nous ouvrir à lui. Sa parole est une parole de proximité et de compréhension. Il devient notre auditeur jusqu’à être témoin de notre aveuglément, de notre refus de sa victoire sur la mort. Il assume et encaisse notre résistance. Il est avec nous quand même nous restons aveugles à sa présence. Mais sa patience est grande. Chers amis, Jésus nous rejoint sur les routes de la vie. Il nous permet d’exprimer ce que nous vivons, de raconter nos espoirs et nos déceptions. Il nous apporte l’éclairage de l’Ecriture pour voir clair dans notre cheminement et finalement nous donne le goût d’aller plus loin dans la connaissance de sa personne et de le rencontrer dans la célébration de la Cène. Je conclus par ce beau texte dont je ne connais pas l’auteur mais dont je souscris entièrement au contenu : « En définitive, le Dieu discret qui se révèle à Emmaüs, c’est un Dieu qui marche avec moi au lieu d’exiger que je me prosterne devant lui, qui s’entretient avec moi au lieu de m’envoûter, qui me met en question au lieu de tout approuver, qui m’explique sa parole au lieu de se murer dans un silence infini et hautain, qui permet l’ouverture de mes yeux au lieu de les aveugler par son éclat, qui me sépare de Lui afin de m’ouvrir à autrui. Au lieu de prétendre de me suffire, un tel Dieu me fait vivre. » Amen.