Bilan et mémoires de la Seconde Guerre mondiale

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
UNE RENCONTRE DE JESUS La samaritaine Toi.
Advertisements

LES MEMOIRES DE LA 2ème Guerre mondiale en France.
Pauline, Maureen, Florine et Margaux 3°C
Les parcours de Claudine et Mina Halaunbrenner
Mr Hordenneau un homme courageux à qui on doit le respect
LA FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Exposé d’Astou, Romane et Mélanie
Nuit et Brouillard d'Alain Resnais (1956)
3ème partie: 1958 – 1962 : UNE NOUVELLE RÉPUBLIQUE
LA RÉSISTANCE EN FRANCE
JOURNEE PEDAGOGIQUE A LYON. CENTRE DHISTOIRE DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION.
La France dans la Seconde Guerre Mondiale :
La France sous l’Occupation
À.
Qui prend soin de votre parachute ? Charles Plumb était pilote de chasse dans la marine américaine au Vietnam. Après 75 missions de combat, son avion.
Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale
Parole de Vie Mars 2013.
Elle s’appelait Sarah (la clé de Sarah)
Clément Beneteau Olonne sur mer 3D, ☻
Cela ne coûte rien de lire Bah....
Lettre du Ciel ….
Définition de loubli : Définition de loubli : 1. La fin de la mémoire. 1. La fin de la mémoire. 2. La fin de laffection. 2. La fin de laffection. 3. Loubli.
INTERDIT DE PLEURER !!!! (Allez vous êtes capables ?)
INTERDIT DE PLEURER !!!! (HISTOIRE TRÈS TOUCHANTE)
Parole de Vie Octobre 2012.
Création : Le Bonheur Pour 2002 Création :
SARAH. SARAH Mon nom est Sarah J'ai 3 ans Mes yeux sont enflés Je ne peux pas voir,
SOUVENIRS de Bretagne Il suffit d'avoir été aimé une seule fois
Portrait d’Anne FRANK Source:
Rencontrer Jésus.
II Effondrement et refondation républicaine ( )
Définitions de l’oubli : Définitions de l’oubli : 1. La fin de la mémoire 1. La fin de la mémoire 2. La fin de l’affection 2. La fin de l’affection 3.
Suivez les ressemblances…, et jouez au qui est qui !
Buts: Comprendre le culte de Petain
Les CM2 présentent La vie des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Choisissez une catégorie. Vous verrez la réponse. Vous devez donner la bonne question. Click to begin.
POEME DU BONHEUR  .
La seconde guerre mondiale et ses conséquences
Des Mamans méchantes Cliquez pour continuer..
Définition de l'oubli : 1. La fin de la mémoire
L’abus physique et psychologique
Mes souffrances Cliquer à votre rythme.
Histoire vraie. Le 20 juillet 1969, en tant que commandant du module lunaire  Apollo 11, Neil Armstrong fut la première personne à poser le pied sur la  lune.
Le son Magali Et Monica.
B / « Vichy, un passé qui ne passe pas. »
Elle avait passé toute la journée avec sa Maman dans un grand magasin
Aux papas méchants !.
SOUVENIRS de Bretagne Il suffit d'avoir été aimé une seule fois
La Résistance Française
L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France
1939: la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne.
1 Partie 1 Le rapport des sociétés à leur passé. 1.
Des mamans méchantes... Cliquez pour débuter.
Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. (Jean 11.3)
Définition de l’oubli :
Par: Ivy Taviss. Histoire de Yaakov Hollander's =1PHPd67kYp0.
Le Temps.
Matteo Del Col; Marco Paparo; Luigi Spiga
La seconde guerre mondiale
Les petites joies de la retraite
Un papa va coucher sa petite fille de trois ans.
Vendredi 29 mars Vendredi Saint
La Princesse au petit pois Créations Delia Florea
Pétain, le Régime de Vichy, la collaboration
La France sous l’occupation
Les Petits anges Diaporama automatique.
Exemple de dissertation
Thème 2: Histoire Les mémoires françaises de la seconde guerre mondiale Partie 2.
Le modèle républicain de la 4ème à la 5ème République
Thème 2: Histoire L’historien et les mémoires Révision.
Transcription de la présentation:

Bilan et mémoires de la Seconde Guerre mondiale Il va de soi que ces documents ne sont compréhensibles que dans le cadre du cours, il s’agit donc d’une façon de vous aider à vous remémorer la leçon, mais vos révisions ne peuvent se résumer à ce diaporama! Les vidéos sont issues du site de l’INA.

Polémique autour de la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv Cliquez sur l’image pour voir la vidéo (même consigne pour les autres vidéos dans les diapositives suivantes) Polémique autour de la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv (JT d’Antenne 2 du 16 juillet 1992)

Source : L’Histoire, juillet 2007, Wierviorka O. http://www.histoire.presse.fr/content/2_recherche-full-text/article?id=6155#titre

Des femmes tondues à la Libération (extraits du documentaire «  Chroniques d'une libération » - 2004)

Commémoration des massacres du 8 mai 1945 en Algérie (JT de France 2 du 8 mai 2005)

Discours du Général de Gaulle du 25 août 1945 (Actualités Françaises du 1er septembre 1945)

Discours d’André Malraux à l’occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon (JT 20h du 19/12/1964)

L’affiche rouge, propagande de Vichy (1944) Affiche électorale du PCF (octobre 1945)

Simone Veil: Besoin de témoigner, refus d'écouter          «On entend souvent dire que les déportés ont voulu oublier et ont préféré se taire. C'est vrai sans doute pour quelques-uns, mais inexact pour la plupart d'entre eux. Si je prends mon cas, j'ai toujours été disposée à en parler, à témoigner. Mais personne n'avait envie de nous entendre. Ce que nous disions était trop dur, pouvait paraître cynique. Il aurait fallu peut-être que nous disions les choses avec plus de précaution. Ainsi, à partir du mois de juin 1945 et durant tout l'été, les familles de ceux qui n'étaient pas rentrés ont continué à attendre et à espérer. Lorsque nous manifestions des doutes sur ce point, compte tenu de ce que nous savions, on préférait ne pas nous écouter, ou ne pas comprendre. On était choqué. [...]          Cette incompréhension, ces difficultés, nous les retrouvons en famille. Peut-être même surtout dans nos familles, c'est le silence : un véritable mur entre ceux qui ont été déportés et les autres. Une sœur de mon mari a été déportée : nous nous sommes à peine croisées à Bergen-Belsen, mais nous avons des camarades communs, beaucoup de souvenirs communs. Chaque fois que nous nous voyons, nous en parlons. C'est instinctif, un besoin de le faire. Mais la famille ne le supporte pas. » Témoignage de Simone Veil en juin 1990, cité par A. Wieviorka, Déportation et génocide. Entre mémoire et oubli. Plon, 1992

Deux versions de Nuit et Brouillard d’Alain Resnais (1956)

Interview du négationniste Robert Faurisson (JT du 19/20 sur FR3, le 30 avril 1987)

Réponse de l’historien Pierre Vidal-Naquet aux propos négationnistes de Faurisson (JT FR3 du 26/10/1987)

Georges Pompidou veut «Jeter le voile» (1972) «Notre pays, depuis un peu plus de trente ans, a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'occupation et ses horreurs, la Libération, par contrecoup l'épuration et ses excès - reconnaissons-le; et puis la guerre d'Indochine, et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs des deux côtés, et l'exode d'un million de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS et ses attentats, et ses violences, et par contrecoup la répression. Alors, [...] je me sens le droit de dire: allons-nous éternellement entretenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ce temps où les Français ne s'aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ? »  Conférence de presse du président de la République Georges Pompidou, 21 septembre 1972 La responsabilité de la France selon François Mitterrand en 1992 Sollicité par une pétition du Comité Vél' d'Hiv' 1942 publiée dans le Monde le 17 juin 1992, François Mitterrand s'exprime sur la responsabilité de la France et de la République dans la déportation des Juifs de France. La République, à travers toute son histoire, a constamment adopté une attitude totalement ouverte pour considérer que les droits des citoyens devaient être appliqués à toute personne reconnue comme citoyen et en particulier les Juifs français. Alors, ne lui demandez pas de comptes, à cette  République. Elle a fait ce qu'elle devait. C'est la République qui a, pratiquement, depuis deux siècles où les Républiques se sont succédé, décidé toutes les mesures d'égalité, de citoyenneté. C'est elle qui a décidé que les Juifs d'Algérie cessent d'être considérés comme une sorte de race inférieure [...]. La République a toujours été celle qui a tendu la main pour éviter les ségrégations raciales. Alors ne demandons pas de comptes à la République ! Mais, en 1940, il y a eu un « Etat français », c'était le régime de Vichy, ce n'était pas la République. Et à cet « État français » on doit demander des comptes, je l'admets naturellement, comment ne l'admettrais-je pas? Je partage totalement le sentiment de ceux qui  s'adressent à moi mais, précisément, la Résistance, puis le gouvernement de Gaulle, ensuite la IVe République et les autres ont été fondés sur le refus de cet « État français », il faut être clair.    

La France reconnaît ses responsabilités (1995) Le 16 juillet 1995, le président de la République Jacques Chirac reconnaît officiellement les responsabilités de la France, lors de la deuxième Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite gouvernement de l'État français (journée instituée par décret de François Mitterrand en 1993) et du 53e anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver. « Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. Il y a 53 ans, le 16 juillet 1942, 450 policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis. Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de 10 000 hommes, femmes et enfants juifs, furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police. (...) La France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. Conduites au Vélodrome d'Hiver, les victimes devaient attendre plusieurs jours, dans les conditions terribles que l'on sait, d'être dirigées sur l'un des camps de transit -Pithiviers ou Beaune-la-Rolande - ouverts par les autorités de Vichy. L'horreur, pourtant, ne faisait que commencer. Suivront d'autres rafles, d'autres arrestations. À Paris et en province. 74 trains partiront vers Auschwitz. 76 000 déportés juifs de France n'en reviendront pas. Transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps ; témoigner encore et encore ; reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l'Etat; ne rien occulter des heures sombres de notre histoire, c'est tout simplement défendre une idée de l'Homme, de sa liberté et de sa dignité. ». Jacques Chirac, discours du 16 juillet 1995.