Une simple crèche provençale. Seconde partie Photos HubRose Images Décembre 06 Cliquez pour continuer …. Merci

Mon favori, le « Ravi » … Entré très tôt dans la crèche provençale, ce valet, en chemise ou gilet à fleurs, bonnet de nuit sur la tête, est tout ébahi et si joyeux de la naissance du Sauveur !

C’est le berger aux mains vides C’est le berger aux mains vides. Les bonnes gens l’appellent « lou ravi ». Comme qui dirait le gentil, l’innocent. Quelqu’un qui est pris, transporté, qui vit dans un autre monde, qui est saisi par ce qu’il voit. Oh! Comme il regarde! Il lève les deux bras au ciel dans un geste d’étonnement naïf, il a le cœur au bout de ses mains et il a l’air de dire: « Si j’avais quelque chose, je vous le donnerais, mais je préfère n’avoir rien du tout, car si vous m’acceptez sans rien, c’est que vous m’aimez…joliment ».

Marguerite flanquée de son époux, Jourdan, vont, bras dessus bras , à l’abri de ce grand parapluie rouge !

Avec tous les autres villageois, musiciens, gagne-petit, citadins, … tous les santons « vont à Bethléem » adorer le Seigneur .

La crèche n’est pas une figuration statique de la Nativité La crèche n’est pas une figuration statique de la Nativité. Elle est une Pastorale, c’est-à-dire la représentation de la marche vers l’Étoile ! Les santons, aussi figés soient-ils et contraints, par les nécessités du moulage, à muer leurs gestes en attitudes, possèdent en eux un élan et une allure suggérant leur progression. Tout au moins, doit-on sentir que leur pose momentanée ne peut s’y opposer. Solidement campés sur leur socle de glaise, il faut que nous puissions les imaginer qui cheminent. Tout santon doit être en mouvement et , s’il est au repos, ce repos ne doit être qu’une pause entre deux étapes.

L’ « Ane » et le « Bœuf » n’apparaissent que dans les Évangiles apocryphes de la Nativité. Mais comme on le dit si joliment en Provence, « ils ont droit à la Majuscule ». 

L’Enfant Jésus, enfant adorable, est couché dans la paille L’Enfant Jésus, enfant adorable, est couché dans la paille. La « Bonne Mère », est agenouillée, les mains jointes, vêtue de bleu. Saint Joseph, humble charpentier, s’appuie souvent sur le bâton fleurit qui lui permit d’obtenir la main de Marie.

Alors là … moi je n’y comprends rien ! C’est qu’il y a une seconde Famille ! Ce petit sujet, n’est pas un santon… mais il est le personnage le plus précieux de ma crèche car il m’a été offert par un santonnier, devenu un ami !

Mais voici que viennent se joindre aux autres santons, le Jour des Rois, les Mages qui ont vu l’Étoile et qui l’ont suivie . Et bien sûr, un seul chameau porte leurs présents…

Gaspard…

Il est connu à Jérusalem sous le nom de Galgalath Il est connu à Jérusalem sous le nom de Galgalath. Il vint offrant l’encens réservé au Dieu. Noir de peau, drapé dans un manteau bleu fleur de lysé, il tient dans ses mains jointes un ciboire. Il symbolise la prière, les races africaines et peut-être la jeunesse.

Balthazar

Il est connu à Jérusalem sous le nom de Malgathat Il est connu à Jérusalem sous le nom de Malgathat. Il vint offrant l’or réservé au roi. Vêtu de rouge, en brillant chef de guerre, le teint ambré, il tient dans ses mains jointes un vase et symbolise la royauté, l’amour, les races sémites et peut-être l’âge mur.

Melchior

Le troisième est connu à Jérusalem sous le nom de Sarathin Le troisième est connu à Jérusalem sous le nom de Sarathin. Il vint offrant la myrrhe réservée à l’homme mortel. Vieillard agenouillé, les cheveux blancs, la barbe longue, enveloppé d’un manteau vert, ou mieux encore jaune. Il tient dans les mains jointes un coffret et symbolise l’humanité, le dévouement, l’ensemble des races blanches et peut-être la vieillesse.

HubRose Images Décembre 06 Les textes sont extraits de « Connaître les Santons de Provence » de France Majoie-Le Lous paru aux Editions Jean-Paul Gisserot HubRose Images Décembre 06

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