Le Canada durant les 1960s

Le français et la question d’unité nationale Le principe de la « survivance » est encore très présent au Canada français (leur culture et langue sont menacées). La Canada anglais prend lentement conscience de la réalité francophone et s’inquiète des conséquences sur l’intégrité et l’unité du pays.

La période de la « grande noirceur » Entre 1945-1959, le Québec n'évolue pas à la même vitesse que la reste du Canada. Depuis 1944, Maurice Duplessis était le chef de l’Union Nationale et le premier ministre du Québec Duplessis contrôlait tous les aspects de la vie sociale et politique au Québec – son parti conservateur appuyait fortement le rôle de l'église catholique dans la société et les valeurs traditionnelles restrictives.

La révolution tranquille 1960-1970 Qu’est-ce qu’une révolution? La mort de Maurice Duplessis en 1959 marque la fin de la « grande noirceur » au Québec. Il y un éveil du nationalisme canadien français et les francophones se questionnent sur la citoyenneté canadienne et leur place équitable au sein du pays.

La révolution tranquille Après les années sombres au Québec sous le règne de Maurice Duplessis, les Québécois étaient prêts non seulement pour un renouveau politique, mais pour un rajeunissement et une modernisation de la quasi-totalité des facettes de sa société. Jean Lesage, premier ministre du Québec de 1960 à 1966, apporta ce vent de changements profonds. Cette réforme rapide sera connue sous le nom de « révolution tranquille » au Québec. Avec ces changements soufflèrent aussi les idées nationalistes (le séparatisme) au Québec qui perturberont la politique canadienne pour plusieurs décennies.

La révolution tranquille Jean Lesage (Libéral) est élu le premier ministre du Québec en 1960. Le slogan de sa compagne électorale: « Maîtres chez-nous! » Les francophones font moins d’argent que les anglophones pour le même travail, et ils sont moins éduqués. En plus, leur langue et culture sont menacées. Ils se sentent donc inférieurs. Le nationalisme ne veut pas nécessairement dire séparatisme.

Le Québec se transforme… Le gouvernement libéral de Lesage apporte de nombreux changements sociaux et une intervention importante de l'État dans divers sphères de la société. Par exemple: Le gouvernement prend le contrôle des écoles et des hôpitaux de l'église catholique et institut un gouvernement laïque qui ne permet pas à la religion de contrôler les politiques. Il améliore le système d'éducation et il développe plus d'autonomie économique avec des entreprises comme Hydro-Québec. Il a aussi changé des lois pour reconnaître l'égalité des hommes et des femmes dans les mariages. Aujourd'hui, le Québec a un des meilleurs systèmes sociaux du Canada et il reste encore fortement laïque et égalitaire.

Tentatives d’inclusion Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme de Lester B. Pearson en 1963. Nouveau drapeau canadien de Pearson en 1964. Expo 67 est un grand succès. Cependant, le « Vive le Québec libre! » de Charles de Gaulle crée un incident diplomatique. Un nouvel espoir avec un premier ministre rassembleur: Pierre Trudeau en 1968 (Trudeaumania). La Loi sur les langues officielles de 1969.

Le Parti Québécois En 1968, le Parti Québécois est fondé par René Lévesque, un ancien Libéral. Le PQ est le premier parti séparatiste au Québec. Le PQ prend le pouvoir en seulement 8 années (1976).

Loi sur les langues officielles de 1969 La Loi sur les langues officielles fut mise en place en 1969 en vue d’alléger les tensions qui existaient entre les francophones et les anglophones au pays. Pierre Trudeau espérait par cette loi mettre les deux langues fondatrices du pays sur un même pied d’égalité. Cette loi est fondée sur quatre grands principes : l’anglais et le français sont les langues officielles du Canada et les deux peuvent être utilisées dans les établissements politiques fédérales, les deux langues peuvent être utilisées dans toutes les régions où il existe une forte minorité linguistique, certains secteurs de la fonction publique doivent être bilingues et, finalement, la grande région d’Ottawa doit offrir un enseignement de qualité en français et en anglais.

Le droit de vote En 1960, le gouvernement de Diefenbaker a étendu le vote sans conditions aux Premières nations. La Colombie-Britannique était la première province à accorder le droit de vote en 1949. En 1969, lorsque le Québec est devenu la province finale pour accorder à ses résidents autochtones le vote, le Canada ne refuse plus les droits de vote à quiconque sur la base de critères raciaux ou ethniques.

Vidéos https://www.youtube.com/watch?v=UoCGknpT6GA (commence à 18 mins et 30 secs) https://www.youtube.com/watch?v=wZ401Oz-OJM