jean-marie clausse (2014) parcourir.la.france@gmail.com Carnac, une petite ville de Bretagne dont le nom celte signifie « lieu où il y a des monticules de pierres », abrite le plus grand site mégalithique au monde .Trois mille pierres levées, constituant plusieurs ensembles, se déploient les unes derrière les autres du nord-est vers le sud-ouest. Les réalisations artistiques spectaculaires entourées de mystère ont toujours fasciné les hommes. C’est en partie ce qui explique le succès des alignements mégalithiques de Carnac. Qui a construit ces alignements ? La légende raconte que l'évêque Cornély était en train de fuir les romains. Acculé au bord de la mer, il se retourne et change les soldats en pierre. jean-marie clausse (2014) parcourir.la.france@gmail.com
Alignements de Carnac. Un site néolithique exceptionnel. Des mégalithes vieux de 6 000 ans. Les alignements de Carnac furent érigés au néolithique, entre le Ve et le IIIe millénaire avant J.-C., par des communautés sédentarisées qui pratiquaient l’élevage et l’agriculture. Ces constructions de pierre, associant files de menhirs et enceintes, sont imbriquées dans un paysage mégalithique constitué de menhirs isolés, de tombes individuelles (tertres) et collectives (dolmens).
De la croyance à la science. Légionnaires romains pétrifiés d’après la légende de saint Cornély ou pierres mystérieuses dans les croyances locales, les mégalithes de Carnac ont aussi été considérés comme des temples celtes par les érudits du début du XIXe siècle. L’approche scientifique de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, amène l’État à mener, à partir de 1830, une politique d’acquisition et de préservation des mégalithes. Durant le XXe siècle, le site bénéficie de restaurations et d’aménagements qui permettent aujourd’hui de mieux comprendre les constructeurs du néolithique.
Fonction des alignements. L’architecture mégalithique peut se scinder en deux grandes familles : - Les sépultures individuelles ou collectives qui, au-delà de leur fonction funéraire, peuvent être considérées, par leur monumentalité, comme des marqueurs de territoire, voire comme des emblèmes de l’identité collective du groupe bâtisseur. - Les pierres dressées qui demeurent encore mystérieuses. Plusieurs interprétations ont été avancées, sans convaincre. Aujourd’hui, les spécialistes penchent pour des « marqueurs » de sites privilégiés voire sacralisés. Hypothèse du « temple néolithique » Les caractères communs des grands alignements de la région de Carnac laissent penser qu’il pourrait s’agir de lieux de cérémonie. Les files matérialiseraient des allées convergeant vers les enceintes qui occupent des positions privilégiées (en hauteur) et qui viennent conclure l’ensemble mégalithique. L’association d’un espace processionnel ouvert (les files de menhirs) et d’un espace cultuel fermé (l’enceinte) dessinerait alors le plan des plus anciens « temples » conservés de l’histoire de l’humanité.
Le Ménec. Situé à l’ouest de Carnac, cet ensemble est actuellement constitué de 1 050 pierres organisées sur une longueur de 950 mètres. Le village du Ménec s’est installé dans l’enceinte composée de 71 blocs presque jointifs. Celle-ci, de forme ovale, est décalée vers le sud par rapport aux onze files de menhirs qui y aboutissent. L’un des blocs, le Géant du Ménec, haut de 3,50 mètres, est sans doute antérieur à l’alignement lui-même.
Dolmen de Kermario. Le dolmen, tombeau collectif, était un type de sépulture très courant au néolithique. Accueillant les dépouilles de plusieurs individus, il se présentait sous la forme d’un cairn (aujourd’hui disparu) recouvrant l’architecture mégalithique des couloirs et de la chambre funéraire.
Les alignements de Kermario. Le champ s'étend sur 1200 mètres de long et 100 mètres de large et compte encore 1029 menhirs sur 10 files. C'est à cet endroit qu'on trouve les plus beaux spécimens de Carnac. Sur ce site de Kermario, on remarque un grand menhir de 3 mètres qui signale le tertre tumulaire du Manio, ainsi qu'un dolmen à couloir situé au bord de la route. Il devait être recouvert de son tumulus de terre ou de pierres au moment de l'édification des menhirs. Ce type d'édifice date d'au moins 5000 ans avant J-C. Plus loin, dans un sous-bois, de petits menhirs se regroupent pour former ''le Quadrilatère du Manio''. En suivant le chemin qui s'enfonce dans la lande, on arrive au Géant du Manio. Cet impressionnant menhir de plus de 6 mètres de haut (redressé par Z. Le Rouzic), reste le menhir le plus haut de la région.
Le quadrilatère du Manio, est un espace restauré au début du XXe siècle et constitué de blocs de granit local d’un mètre de hauteur. Placés jointivement, d’après les descriptions anciennes, ils limitaient un tertre tumulaire, c’est-à-dire une tombe individuelle
Le Géant du Manio, se dresse sur six mètres de hauteur environ.
Tumulus Saint Michel. Ce tumulus, de proportions imposantes (12 mètres de haut, 125 mètres de long et 60 mètres de large) a été édifié vers 4500 ans avant J-C. Sous cet amas de terre et de pierres ont été découverts un dolmen, 2 chambres funéraires, une quinzaine de coffres de pierre remplis d'ossements et nombres de haches, de poteries et de bijoux, exposés au Musée de Préhistoire.
La chapelle de Saint-Michel, érigée en 1663 fut reconstruite en 1926 sur le « tumulus de Saint-Michel » .Elle servit longtemps d'amer pour signaler l'entrée des deux ports du Pô et de La Trinité. On y dit la messe une fois l'an, le 1er dimanche de septembre. Une tradition raconte que les femmes de marins de nos côtes s'y rendaient en pèlerinage pour obtenir des vents favorables à leurs maris. Pour cela, elles balaient la chapelle en poussant la poussière du côté d'où elles voulaient que viennent les vents. Une belle croix du 16e se trouve devant la chapelle et un peu plus loin une table d'orientation permettant de profiter d'un paysage qui s'offre à perte de vue : la Baie et la Presqu'île de Quiberon, Belle-Île en Mer, la Presqu'île de Rhuys.
L’office du tourisme.
Eglise Saint-Cornély. Eglise du XVIIème siècle. Elle est dédié à St Cornély, protecteur des bêtes à cornes; sa statue se trouve placée au dessus du fronton du portail ouest. Cet édifice construit en 1639 est connu comme l'un des plus beaux monuments de style Renaissance, du Morbihan.
Saint Cornély, protecteur des bêtes à cornes, figure sur la façade entre deux bœufs
À l'origine, l'église possédait une nef et deux transepts À l'origine, l'église possédait une nef et deux transepts. Actuellement, elle aligne trois nefs parallèles. Sa façade nord est remarquable grâce à l'alliance du clocher et du porche, malgré leur style différent. La base du clocher, en tour carrée, est surmontée de quatre pinacles reliés par des balustres. Sa flèche octogonale de 40 mètres (131 pieds) est la plus haute de la région.
Le porche nord est surmonté d'un baldaquin en granit en forme de couronne dont on ne trouve pas d'autre exemplaire en Bretagne. Ce baldaquin de 1792 est orné de volutes habilement assemblées en forme de couronne royale et repose sur des colonnes jumelées.
Le ferronnier Eugène Roussin, de Josselin, a réalisé la grille de la chaire en 1783, et celles du chœur en 1806. Elles ont été classées « monuments historiques ».
Maître-autel de Saint Cornély. Maître-autel en marbre, du XVIIIe siècle, taillé à Marseille sur les plans de Me Philippe, peintre à Vannes. Tableau (1731) représentant l'Assomption de la Sainte Vierge.
Voûtes peintes. Nef centrale : Saint Cornély. Les voûtes lambrissées sont décorées sur 750 mètres carrés entre 1729 et 1732; les dessins de la nef centrale représentent des scènes de la vie de saint Cornély tandis que ceux de la nef nord représentent des scènes de la vie du Christ, et celles de la nef sud, des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste et les 15 mystères du Rosaire.
Voûtes peintes. Nef sud : vie de Jean-Baptiste et 15 mystères du Rosaire.
Autel du Rosaire. Statue de la Vierge à l'Enfant Autel du Rosaire. Statue de la Vierge à l'Enfant. Tableau (1715) représentant la Vierge et l'Enfant donnant le chapelet à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne encadré des statues de sainte Anne avec Marie et de saint Joachim.
En 1775, le frère Florentin Grimond construit un orgue pour la chapelle Sainte-Anne, à Auray. Lorsque cette chapelle est démolie pour faire place à la basilique en 1865, l'orgue de cette chapelle est cédé à l'église paroissiale de Carnac où il a été installé en 1866. Une première restauration est effectuée en 1976 puis une seconde en 1986.
Autel de la Sainte Trinité ou du Saint Sacrement. Statue de Dieu le Père, sous la forme d'un vieux barbu, tenant son fils en croix, avec une colombe sur la tête. Tableau représentant le Saint Sacrement encadré des statues de saint Pierre et de saint Paul.
Le dolmen de Kercado Situé en propriété privée mais ouvert au public, cet édifice est l'un des rares dolmens en Bretagne qui soit resté sous son cairn d'origine. Son diamètre est de 30m et sa hauteur de 5m, le menhir situé à son sommet est une restauration abusive. Le dolmen de Kercado a livré un mobilier abondant et varié traduisant de multiples fréquentations. Une partie de ce mobilier se trouve au Musée de la Préhistoire de Carnac. Daté par radio carbone entre 4500 et 4800 avant notre ère, ce monument est un des plus anciens de Carnac.
La chambre du tumulus , à peu près carrée, mesure 2,90 m de longueur sur 3,00 m de largeur et 2,30 m de hauteur. Elle est formée par 8 supports qui portent une table.
On y accède par un couloir formé de 9 supports, 5 coté Nord et 4 coté Sud, recouverts de 5 tables de pierre.
La Croix Audran.
Le site de la Table des Marchand a Locmariaquer présente trois monuments emblématiques de l’architecture mégalithique bretonne : le grand menhir brisé, le dolmen de la Table des Marchand, et le tumulus d’Er Grah, érigés entre 4 700 et 3 800 ans avant J.-C., c’est à dire pendant le néolithique, période de la préhistoire durant laquelle les hommes se sédentarisent, expérimentent et développent l’élevage et l’agriculture, la poterie, le tissage, etc…
Le grand menhir brisé, énorme bloc de 280 tonnes pour 20,60m, est le plus grand monolithe jamais érigé par l’homme à cette époque. Transporté sur plusieurs kilomètres, il faisait partie d’un alignement de 19 stèles, toutes volontairement abattues peu après, pour une raison encore indéterminée. Certains blocs provenant de cette destruction ont été remployés pour la construction de dolmens et de tumulus dans la région et identifiés à ce titre par les archéologues.
Le dolmen de la Table des Marchand fait partie des tombes à couloir Le dolmen de la Table des Marchand fait partie des tombes à couloir. Restaurée et à nouveau recouverte de son cairn, cette sépulture collective, a été utilisée durant plusieurs siècles.
Le tumulus d'Er-Grah. Dans son état restauré actuel, le monument se présente comme un immense trapèze de 140m de long, 16m de large à l'extrémité nord et 26m à l'extrémité sud. La hauteur reste modeste (moins de 2m). Probablement sépulture d'un personnage important, qui justifiait un tel déploiement de travaux, le caveau, a malheureusement été pillé plusieurs reprises. Longtemps considéré comme un dolmen ruiné, envahi de terre et de broussailles, ce n'est qu'en 1991 que les fouilles ont permis de le dégager, et par là même, de redécouvrir ce monument d'un type très particulier.
Photos et présentation: jean-marie clausse parcourir.la.france@gmail.com (Février 2014) http://parcourir-la-france.blogspot.fr/ Commentaires & musique – source: Internet
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