Église protestante unie de Belgique Paroisse de Gembloux, 23, rue Paul Tournay, Le culte y est célébré chaque dimanche à 10H30 CULTE DU 9 AVRIL 2017. CULTE DU DIMANCHE DES RAMEAUX . PRÉDICATEUR : Madame Michèle Duquène Professeur de religion dans l’enseignement supérieur et universitaire Cantiques : 429 : C’est vers toi que je me tourne… 228 : Qu’aujourd’hui toute la terre… 424 : Entre tes mains j’abandonne… 245 : Remplis d’amour et de reconnaissance… 273 : Je passerai ma vie… 225 : Viens en cette heure… 230 : Oh parle-moi Seigneur… 614 : Tu es là au cœur de nos vies… 524 : Béni soit le lien… 616 : Confie à Dieu ta route… Lectures des Saintes Écritures : Esaïe 50 : 4 à 9 Philippiens 2 : 4 à 11 Matthieu 21 : 1 à 11 Lire le résumé de la prédication en page 2 et 3 ( clic)

2 Résumé de la prédication : Nous voici arrivés au seuil de la Semaine Sainte dans laquelle l’évangéliste Matthieu nous introduit en relatant la Joyeuse Entrée de Jésus à Jérusalem. Jérusalem...la plus grande cité du pays, le siège des autorités religieuses, le centre du culte avec son Temple unique, le centre aussi de la vie publique. Jésus monte à Jérusalem pour y proclamer ouvertement son message de libération et d’amour face aux dirigeants religieux enfermés dans le Temple, réputés pour leur intransigeance et leur respect extrême de la Loi et de leur interprétation. Dans le même temps, il va les obliger à se positionner au sujet du Messie attendu et annoncé par les prophètes depuis plusieurs siècles. Et c’est là qu’intervient la manifestation de l’autorité royale de Jésus, au travers du récit que nous connaissons sous le titre des Rameaux. En effet, Jésus donne l’ordre à ses disciples de se rendre chez de simples paysans, de détacher leur ânesse et son petit et de les lui amener. Il prévoit la question que poseront les propriétaires et fournit la réponse qui convaincra les propriétaires: “Le Seigneur en a besoin”! Il dit et les choses se font, comme dans le 1er récit de la Création… Jésus va utiliser cette ânesse et son petit comme montures . Par son choix, Jésus a clairement montré qu’il refusait de se présenter comme un roi guerrier et dominateur. Il se présente comme le prince de paix qui ne vient pas conduire une révolte contre l’occupant romain: il vient pour libérer les hommes de tout ce qui fait obstacle à leur relation avec Dieu. Il entre donc à Jérusalem d’une manière très modeste mais cette humilité n’empêche pas les foules de le reconnaître comme descendant de David, Prince de la Paix. Ainsi, les disciples et la foule se dépouillent de leurs vêtements pour que Jésus s'assoit dessus et que les ânes les piétinent. Celles et ceux qui sont trop pauvres pour offrir leurs vêtements, eux, coupent des branches, des rameaux, et en font un tapis sous les pieds des animaux 2

3 Tous utilisent ce qu’ils ont sous la main. La foule pose ainsi un geste d’humilité, de respect et de reconnaissance qui est également un geste politique car il signifie que Jésus est le roi des rois...au dessus de toutes les royautés, et donc au dessus de celle des empereurs romains… C’est également un geste prophétique car il préfigure le dépouillement que Jésus subira après son arrestation. On lui ôtera ses vêtements et les soldats les tireront au sort… Jésus est celui qui entraîne le dépouillement comme lui-même l’a vécu jusqu’au don ultime de sa vie pour bénéfice d’autres. Son pouvoir royal, à lui, c’est d’appeler, de relever celui ou celle qui sont tombés, de faire naître la reconnaissance et la joie...Et la foule y répond en se dépouillant de ses vêtements, se donnant ainsi de manière spontanée, simple, et gratuite. Elle exprime sa louange aussi par la parole: ”Hosannah au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosannah au plus haut des cieux!”. La fête est joyeuse mais elle porte des accents plus graves...Tout n’est pas encore fini… Il en est ainsi de la louange que nous offrons à Dieu. Reconnaître la royauté de Jésus ne signifie pas que nous vivions dans une bulle exempte de tout combat. La montée de Jésus vers Jérusalem n’est pas un simple récit folklorique; elle nous interpelle: sommes-nous prêts à prendre position, à entrer dans ce cortège royal, en sachant qu’il aboutira à un couronnement sur une croix et à un enlèvement auprès du Père? Ou préférons-nous rester sur le bord du chemin ou rejoindre le groupe des silencieux, des indifférents ou même entrer dans le camp des pharisiens? La montée à Jérusalem est porteuse des germes qui permettent de faire naître un autre monde: ce sont l’humilité, le don de soi, la paix, la joie, l’accueil auprès de gens simples et fraternels. C’est là le programme que Jésus nous invite à poursuivre avec sa force et son amour. Amen. 3