Ce videoclip produit par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne fait partie de son cours d’introduction à l’information, à la communication, et au calcul. Il s’inscrit dans le 3e module de ce cours qui porte sur le fonctionnement et la sécurité des systèmes informatiques.
Plan de la leçon Le besoin de structure dans la transmission des données Types de structures: protocoles, messages, couches, encapsulation Structures d’Internet: topologie, interfaces, commutation, routage, protocoles Évolution des paradigmes de réseaux Le clip précédent a expliqué comment Internet route ses paquets sur base de tables de routage. Il reste cependant à expliquer comment ces tables de routage sont calculées et remplies.
Couche 3 – Calcul des tables de routage IP Décentralisation totale Aucune autorité centrale contrairement aux réseaux téléphoniques Le routage se fait par “ouï-dire” mais résulte en un calcul distribué des “plus courts chemins” Chaque noeud annonce à ses voisins la “longueur” des chemins qu’il connaît Chaque noeud retient le chemin le plus court parmi ceux annoncés par ses voisins Les routeurs n’ont ni notion ni connaissance d’aucune connexion En fait Internet est TOTALEMENT décentralisé. Contrairement aux anciens réseaux téléphoniques il n’y a aucune autorité centrale qui calcule les routes au niveau régional, national, ou international. 1 Chaque routeur établit sa propre table de routage selon un mécanisme par “ouï-dire”. Il en résulte en un calcul complètement distribué des tables et des routes par “les plus courts chemins” 2 Chaque routeur annonce à tous ses voisins la “longueur” des chemins qu’il connaît. 3 Et chaque routeur retient pour chaque destination le chemin le plus court parmi tous ceux qu’il connait ou qui annoncés par ses voisins. Comme des tris postaux mais contrairement à des centraux téléphoniques, les routeurs n’ont ni notion ni connaissance d’aucune connexion.
Couche 3 – Exemple de calcul de tables de routage IP (1) Reprenons l’exemple de réseau du clip précédent et imaginons que le routeur A démarre avec une table de routage vierge. Tout ce qu’il connait – et annonce à tous ses voisins – est sa propre adresse A. “je suis A” A D “je suis A” “je suis A” C B E
Couche 3 – Exemple de calcul de tables de routage IP (2) dest direction distance A 1 C, D, et E reçoivent donc ces messages et mettent leurs tables de routage respectives à jour pour indiquer que A est atteignable par eux directement. “je suis A” A D “je suis A” “je suis A” C B dest direction distance A 1 E dest direction distance A 1
Couche 3 – Exemple de calcul de tables de routage IP (3) dest direction distance A 1 Ayant ainsi chacun pris connaissance d’une route vers A, chacun s’empresse d’informer ses voisins immédiats de cette nouvelle. 1 Quand D et E reçoivent cette nouvelle, ils l’ignorent tout simplement puisque tous les deux connaissent déjà une route directe vers A, de telle sorte que passer par C pour E ou par E pour D rallongerait inutilement les routes. A D je suis à distance 1 de A C B je suis à distance 1 de A X X je suis à distance 1 de A dest direction distance A 1 E dest direction distance A 1
Couche 3 – Exemple de calcul de tables de routage IP (4) dest direction distance A 1 Par contre quand B reçoit la nouvelle, elle lui apprend en effet quelque chose qu’il ne savait pas. Il rajoute donc une entrée à sa table de routage pour mémoriser le fait que A est atteignable en 2 sauts en passant par D. A D je suis à distance 1 de A C B dest direction distance A 1 dest direction distance A D 2 E dest direction distance A 1