Accord France-UICN Programme sur les aires protégées en Afrique du Centre et de l’Ouest et revue rapide de l’état de conservation des AP de cette région.

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Transcription de la présentation:

Accord France-UICN Programme sur les aires protégées en Afrique du Centre et de l’Ouest et revue rapide de l’état de conservation des AP de cette région

1) Le programme PAPACO

PAPACO : pourquoi ce programme 2003/2005 : points clefs 1) Situation critique de la biodiversité (et des AP) en ACO 2) Engagements internationaux pour une amélioration de la gestion des AP (ex : PoWPA de la CDB en 2004) 3) Intérêt commun de l’UICN et de la France (discussions initiées au congrès mondial de la nature à Bangkok, en 2004) → Inclusion d’un volet spécifique sur les AP africaines dans le premier accord cadre en fin 2005… support initial du développement du programme PAPACO Forte adéquation des attentes des deux partenaires et des moyens à mobiliser (projets, expertise…)

PAPACO : une thématique prioritaire = l’efficacité de la gestion Objectifs : mieux connaitre les AP, identifier leurs problèmes, proposer des solutions et les mettre en oeuvre Forte collaboration avec la commission mondiale sur les aires protégées Collaboration avec les membres de l’UICN (Etats, ONGs, institutions de recherche…) Collaboration avec le HQ (ex. WH) et création progressive d’une équipe au sein du PACO → Développement d’outils spécifiques évolutifs et de réponses adaptées au fil du temps Supports essentiels du MAE, du FFEM et de l’AfD

PAPACO : quelques réalisations en relation avec le MEA… Des évaluations à différentes échelles : de réseaux, de systèmes nationaux, de sites… Des études pour mieux connaître les déterminants de la gestion : mines, valeur économique locale, grande chasse, label WH, écotourisme, plans de gestion etc. Des projets de terrain pour renforcer l’efficacité de la gestion Des formations pour renforcer les capacités : DU en AO et en AC, Master à Alexandrie, formations ciblées, e-learning… De l’info régulière : lettres NAPA, site papaco.org… Une démarche itérative pour continuer à répondre aux besoins au fur et à mesure de leur évolution

2) Quelques résultats des évaluations et état de conservation des AP…

CONTEXTE : beaucoup « d’AP », de tailles et de catégories différentes, inégalement réparties… Les aires protégées d’afrique ouest et centre se trouvent principalement dans les écorégions: De savanne (soudanienne surtout) Et de forêt (forêt guinéenne afq ouest, bassin du congo, rift albertin) => Donc en afrique de l’ouest la plupart des AP se trouvent dans la zone savane soudanienne et afrique centrale , c’est le bassin forestier du congo Difficile de faire des comparaisons Source: WWF = écorégions

CONTEXTE : …et qui ne répondent pas nécessairement à tous les challenges Conservation des AP ≠ conservation biodiversité Zoom sur les hotspot (conservation international): Seul reliquat de foret dense que l’on trouve en afrique de l’ouest Source: Conservation International = hotspots

IMPORTANCE : outre la conservation, les AP contribuent aux revenus des populations riveraines… Y-a-t-il des revenus issus des AP pour les populations locales ? Oui Non Bénéfices directs (ressources naturelles) ou indirects (tourisme)… Source: RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon 170 AP

IMPORTANCE : un exemple de revenus pour les communautés périphériques P18 et 19 étude économique Ex des résultats d’une étude sur les retombées économiques de pop° vivant autour de 3 AP de savane soudanienne (classif° WWF) d’afrique de l’ouest et comparaison avec d’autres données du reste de l’Afrique => concl: leur source de revenus viennent de l’agriculture en priorité suivi de la pêche ou de la cueillette suivant les cas. (et la chasse? Et l’élevage?) For subsistance: agriculture, livestock, cueillette (karite, néré, balai, honey) For appoint: non lineous forestry products cueillette, fishing for self consumption, wood for cooking, medecinal plants Commercial activities: tourism and legal fishing Conclusion les activités de cueillettes sont importantes en zone sahelienne et ce sont les AP qui sont à la source. Et pour ce qui est de la cueillette qui représente un revenu conséquent pour ces communautés (pauvres) des zones sahéliennes, elles cherchent dans les AP de façon illégales surtout du bois de chauffe, du karité, du miel, du néré, et un peu de bois de construction, des plantes médicinales, des pailles. Revenus des communautés riveraines de Nazinga (BF) en K€ Source : PAPACO, 2010

MENACES : de fortes pressions sur les ressources végétales… Les pressions sur les ressources végétales de l’AP sont : faibles excessives Voilà qq pressions sur les AP (les principales uniquement) C’est un des pressions sur les AP mais le pvmt de PFNL n’est pas la plus importante, loin de là! Ces pressions sont presentes partout mais elles considérées comme excessives (par les répondants du RAPPAM) ds la plupart des AP. Presque ttes les AP sont concernées. Celles qui ne l’on pas mentionné sont celles où la pression démographique est plus faible? Parce que ce sont des zones de forets dense donc peu habitées? (nord RDC, nord Ghana??) mais les AP sahélienne (où la densité d’hab/km² est faible l’ont souligné aussi, cela révèle dans ce cas l’absence totale de gestion pour ces aires immenses, seule une poignée d’agent sont affectés sur le terrain et bien souvent il n’y arrivent même à cause de conflits politiques (Aïr Tenere au Niger par ex). Essentiellement bois de chauffe et exploitation en AC Source: RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 AP

MENACES : …et sur les ressources animales = braconnage Le braconnage au sein de l’AP est : rare fréquent No Yes Braconnage à diverse facettes, Il ya toujours du braconnage pour la subsistance des populations (guinée etc) et assez souvent pour le commerce de viande de brousse ou d’ivoire (afq centrale) Essentiellement chasse locale mais aussi braconnage commercial Source: RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 AP

MENACES : … et sur les terres = conversion pour d’autres usages La conversion des terres dans et autour de l’AP est : No Yes faible excessive Conversion de l’utilisation des terres Essentiellement extension des cultures de rente et déforestation Source: RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 AP

MENACES EMERGENTES : …mines 1) Rapide evolution du secteur minier depuis les 20 dernières années Une étude montre que la pression sur le foncier par cette activité est importante mais que les concessions minières respectent plus ou moins les limites des AP(qui sont d’ailleurs parfois floues). par contre les pétroliers, non. 2) Cette carte montre la répartition des minerais superposées aux AP classés par « priorité » de biodiversité selon la logique hotspot de CI Les industries extractives, que ce soit au niveau de l’extraction des minerais, de leur transformation, ou de leur transport, génèrent des dommages environnementaux dont l’ampleur est fonction d’une part de la substance exploitée et d’autre part du milieu naturel préexistant : défrichements, perte de terres agricoles, poussières, pollutions chimiques, bruits. De plus, elles entraînent souvent des migrations de populations, que ce soit des populations déplacées du site minier vers un autre site ou des populations qui viennent s’agglomérer à proximité du site minier pour tenter de bénéficier des retombées économiques directes ou indirectes. Cette pression humaine génère elle aussi des impacts sur la faune mais surtout sur la flore (déboisement pour la culture et le bois de feu).   Depuis les années 1990, on assiste à un développement important du secteur minier en Afrique de l’Ouest, sous l’impulsion d’une part de politiques minières nationales attractives et d’autre part d’un fort investissement du secteur privé étranger. Ce développement, voulu et encadré par les institutions internationales, a permis l’ouverture d’un nombre important d’exploitations minières et pétrolières et se traduit par un poids important dans le PIB et les recettes d’exportation. Le constat général issu de la présente étude est que, dans l’ensemble, les titres miniers respectent les aires protégées quand elles sont clairement identifiées et les pressions minières, le cas échéant, sont principalement localisées à la périphérie de ces aires protégées pour lesquelles il n’existe que très rarement de « zone tampon ». Dans le même temps, tous les pays ouest africains tentent de limiter et d’encadrer l’artisanat minier (orpaillage et diaminage) mais ces activités sont encore souvent menées de manière illicite dans des zones interdites à l’exploitation, notamment dans des aires de protection. La situation est plus préoccupante concernant l’industrie pétrolière : les blocs attribués à la recherche pétrolière ne tiennent aucun compte des aires protégées. Si aujourd’hui la production pétrolière se fait essentiellement off shore (ce qui génère des pollutions graves notamment dans le golfe du Niger), les productions à venir pourraient être on shore (Mali, Niger) et générer des pollutions sur les écosystèmes terrestres. Aires prioritaires et principales zones minières : L’examen de la carte ci-dessous montre qu’une bonne partie des gisements ouest africains sont situées dans ou en bordure de la zone de forêts guinéenne. Les aires prioritaires les plus exposées à des pressions minières sont la zone Bafing-Falémé, le sud-ouest ghanéen, la frontière ivoiro-guinéenne, le parc du W et le delta du fleuve Gambie. Concernant les menaces, la principale est la découverte de pétrole (blocs pétroliers couvrant des aires protégées) ou de mines à proximité. Le bassin pétrolier du Termit et du Lac Tchad recoupe totalement l’AP (en création) de Termit au Niger. La localisation exacte de l’exploitation de pétrole (par la société chinoise China Oil and Gas development and exploration corporation - CNODC) est inconnue, mais il semblerait qu’elle se situe à 60 km au sud de l’AP. Mais il existe également un indice de pétrole situé à l’intérieur de l’AP. Les menaces minières concernent : L’AP bafing falémé (en cours de création) qui englobe plus de 200 indices d’or et plusieurs gisements en exploitation (Léro, Fayala) ; L’AP de Kankan, dans laquelle 2 indices d’or sont répertoriés, mais a priori sans grand intérêt économique et hors des zones aurifères connues. Il peut cependant y avoir présence d’orpailleurs ; L’AP du haut Niger, bordée à l’est par une série d’indices aurifères susceptibles un jour de devenir des mines, comme Kiniéro ; Manden Wula, situé dans le district de Siguiri, dont l’or est connu depuis des siècles ; L’AP de l’Aïr-Ténéré : les indices connus d’Uranium (cité dans le RAPPAM) sont situés à une centaine de kilomètres de l’AP. Cette courte liste montre les limites de ces auto-évaluations : les gestionnaires des AP n’identifient ainsi pas toujours les pressions qui sont étrangères à leur sphère professionnelle habituelle (foresterie). Ainsi, il est surprenant de voir qu’une réserve comme le Mont Nimba (en Guinée et en Côte d’Ivoire), faisant actuellement l’objet d’une exploration minière importante, n’est pas considérée comme menacée par celle-ci ! Autre exemple, il existe une carrière de basalte au sein du parc national du Niokolo Koba au Sénégal, qui n’est pas répertoriée comme pression dans l’analyse des facteurs de gestion du parc. Les projets d’extension d’aires protégées, comme Rio Kogon ou Bafing-Falémé ne regardent pas toujours la pré-existence de permis miniers ou de gisements déjà identifiés. Source : PAPACO, 2011

DES DIFFICULTES : documents erratiques… Existe-t-il un PdG fonctionnel ? Non Oui PDG souvent absents ou non validés ou non mis en oeuvre Source : RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 PA

DES BESOINS : beaucoup de besoins… Le personnel est-il en nombre suffisant pour assurer les missions ? Personnels des parcs Insuffisant Suffisant Cruellement défaillant. Mais attention cette rubrique est parfois surestimée! En effet les AP où il y a quand même du staff en demande tjs plus mais ds l’ensemble le personnel n’est jamais suffisant et quand il l’est c’est forcément parce qu’une ong de conservation ajoute son propre personnel voire même assure la prise en charge des agents du gouvernement. Et quand il ya du personnel c’est souvent parce qu’un partenaire appuie l’AP et prend en charge du personnel. Presque toujours en effectifs trop faible ou de profil inadéquat Source : RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 AP

DES ATTENTES : qualifications limitées et formations inadaptées Les possibilités de formation du personnel sont : Insuffisantes Adéquates Attention: j’ai pris ça ds la rubrique intrants…donc ça parle surtout des compétences initiales du staff et non pas des formations professionnelles au cours de leur carrière (à vérifier..) Les gestionnaires estiment qu’ils ne sont pas assez formé, que ce soit avant d’être embauché ou même après (formation continue) et c’est valable à tous les niveaux: de l’agent de terrain au cadres des AP. Accès à la formation initiale ou continue très réduit Source: RAPPAM et METT PAPACO (2007-2011) Echantillon : 170 AP

DES EFFETS IRREVERSIBLES : connectivité hypothéquée…  PN Niokolo Koba (Sénégal) Complexe du PN Baoulé (Mali) Peace Park Maro River (Sierra Leone – Liberia) 4. Complexe du PN Taï (Côte d’Ivoire) 5. PN Comoé (Côte d’Ivoire) 6. PN Mole (Ghana) 7. PN Arly – Pendjari – W (Bénin, Burkina Faso, Niger) (en gras = PM) La conception des AP est insuffisantes trop petites, et sans connexion), de fait En afrique de l’ouest, les blocs de conservation (zones de superficies suffisamment grandes dc > à ??? Ha) qui ont le plus de chance d’englober des portions suffisantes d’écosystèmes pour assurer la viabilité des espèces qu’elles contiennent, sont extrêmement éparpillées, fragmentées. Donc pas (plus) d’échange possible de population entre ces zones… Ex: Les derniers grands « blocs » de conservation sont isolés

DES RESULTATS INSUFFISANTS : exemple du lion 2012 : distribution mesurée (Henschel P. – Panthera) 1996 : distribution estimée (Nowell & Jackson – Wild Cats) Population estimée de lions en Afrique en 1996 = 30000 à 100000. Moins de 1000 aujourd’hui en AO, certainement moins de 500. Réduction très importante des effectifs et de la distribution spatiale

DES IMPACTS ? : sites emblématiques sous pression Sur 18 WHS naturels en danger dans le monde, 11 sont dans la région

UNE SITUATION SPECIFIQUE A LA REGION ? …exemple du Kenya Effectifs d’éléphants en 1973 : 167 000 Effectifs en 2012 : 37 000 (- 70%) Effectifs de lions en 2002 : 2 800 Effectifs en 2012 : 2 000 (- 28%) Taux de déclin estimé de la biodiversité en général sur 30 ans: > 50% (-97% pour les rhinos…) Les principales causes invoquées : croissance démographique et changements climatiques

DES REUSSITES : à différentes échelles, dans différents contextes… Nazinga Banc d’Arguin Kakum Moins de 5% des sites ont un score de gestion > à 65% (seuil minimal pour entrer dans la liste verte) Bijagos

CONCLUSION : prioriser les actions et cibler la gouvernance = FDR Beaucoup de solutions techniques sont disponibles… Des moyens sont accessibles dont certains sur de plus longues périodes… Les mentalités évoluent, les compétences se construisent… Beaucoup d’initiatives se développent : nouvelles catégories de gestion, nouveaux modes de gouvernance… Une approche + globale est nécessaire incluant de façon plus durable les différents espaces et acteurs qui impactent les AP… → Nécessité de travailler sur la gouvernance en renforçant la gestion

Merci pour votre attention