Le placage des citations Comment détruire la syntaxe des phrases quand on insère une citation
Petit Florilège d'erreurs Chapitre 1. Petit Florilège d'erreurs
La baronne est très lourde "trois cent cinquante livres". Erreur N° 1: La baronne est très lourde "trois cent cinquante livres". La baronne est très lourde comme le montre la citation "trois cent cinquante livres". La phrase A n'est pas logique: la citation est plaquée dans la phrase sans formule introductive.
Erreur N°2: Candide croit d'abord Pangloss et dit que «je vois bien que tout est au mieux». Candide croit d'abord Pangloss et dit qu'«[il] voi[t] bien que tout est au mieux». Quand la citation se fait par subordination, il faut respecter les accords de personne et de temps.
Exercice: respecter l'accord Candide croyait d'abord Pangloss et disait que + «je vois bien que tout est au mieux». Candide croyait d'abord Pangloss et disait qu'«[il] vo[yait] bien que tout [était] au mieux». Que devient la citation ci-contre?
Erreur N°3: La matière enseignée par Pangloss semble tellement compliquée qu'on doute de la logique du personnage: "Pangloss enseignait […] effet sans cause". Citation tronquée: les mots importants ont été supprimés! On ne voit pas la matière enseignée… La matière enseignée par Pangloss semble tellement compliquée qu'on doute de la logique du personnage: "Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie".
Chapitre 2. Règles élémentaires
Rappels Toute modification doit être signalée par des crochets droits [ ] Une suppression est une modification, on utilise alors crochets et points de suspension […] Comment appelez-vous la structure d'une phrase? La syntaxe
Trois façons d'insérer la citation «je me suis encore laissé faire par mon voisin»: Par juxtaposition: Le personnage dit: «je me suis encore laissé faire par mon voisin». Par subordination: Le personnage dit qu'«[il s'est] encore laissé faire par [s]on voisin». Par insertion fragmentée: Le personnage dit qu'il s'est «encore» une fois «laissé faire» par «[s]on voisin».
La juxtaposition Présence de deux points; Pas d'accord de temps ou de personne, les deux phrases sont indépendantes l'une de l'autre (juxtaposées); Aucune modification de la citation; En cas de doute, c'est la méthode la plus sûre!
La subordination Jamais deux points; Accord de temps et de personne nécessaire, puisque la citation est la subordonnée de la phrase qui introduit la citation; Présence d'une conjonction de subordination ("que" par exemple); Évitez la multiplication des crochets: préférez alors une autre méthode.
L'insertion fragmentée La citation est "fragmentée" en plusieurs morceaux; On ne garde que les "morceaux" qui nous intéressent; On est libre de construire la phrase qui nous convient; Avantage: grande souplesse pour l'insertion.
Évitez le placage! Après citation, vous devez obtenir une phrase correcte et logique. Voici une liste de formules introductives: "comme le montre l'expression"; "ainsi que le font comprendre les termes"; "comme nous pouvons le voir dans"; "ce qui est visible dans"; "ce que nous pouvons démontrer en relevant les mots «X» et «Y»".
Quelques applications Chapitre 3. Quelques applications
Texte: "Il y avait en Westphalie, dans le château de M Texte: "Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces." Construisez une phrase avec les éléments suivants: Le narrateur évoque "les mœurs les plus douces" que la nature "lui avait donné". Le narrateur évoque "les mœurs les plus douces" que la nature "lui avait donné[es]."
Le narrateur disait que Texte: "Je me souviens de mon enfance que j'ai passée ici." (a) Insérez le texte par subordination après cette principale: Le narrateur dit que (b) Insérez le texte par subordination après cette principale: Le narrateur disait que
Solution (a): Le narrateur dit qu'«[il] [s]e souvien[t] de [s]on enfance qu'[il a] passée [là].» Solution (b): Le narrateur disait qu'«[il] [s]e souv[enait] de [s]on enfance qu'[il avait] passée [là].»
Utilisez des formules introductives pour mettre fin au placage dans le texte suivant: On voit que Voltaire est ironique «une leçon de physique expérimentale» et «cosmonigologie». Cette ironie est présente pour que le lecteur prenne du recul par rapport au monde merveilleux présenté «bon et honnête gentilhomme», «respectable», «très beau château». «Le plus grand philosophe de la province» Candide pense que Pangloss dit la vérité.
Conclusion Un devoir de français doit contenir des phrases logiques et structurées. Le placage est l'expression de la paresse!