Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

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Transcription de la présentation:

Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE LES ACTEURS DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE: contexte d’intervention, mode d’actions et professionnalisme Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

POURQUOI UNE INTERVENTION DE SOLIDARITE INTERNATIONALE ? Conflits Crises Catastrophes naturelles Pauvreté Sous-développement SOCIETE CIVILE Diapositive n°1:   Cette diapositive expose trois situations qui peuvent être à l'origine de la mise en place d'une intervention de solidarité internationale. Il s'agit ici de constater que l'action de SI ne s'élabore pas uniquement en cas de guerre et d'urgence, mais peut aussi viser l'amélioration du sort de populations vivant des situations de précarité, de pauvreté, d'injustice, de manque d'hygiène… Il faudrait par ailleurs souligner l'existence d'actions de SI mises en place à partir de problèmes environnementaux. (déforestation, avancée du désert…) et qui peuvent avoir une influence directe sur les conditions de vie des populations environnantes. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Catastrophes naturelles CONSEQUENCES malnutrition Manque d ’hygiène SANITAIRES Détérioration centres de soin ….. SOCIETE CIVILE Conflits Crises Catastrophes naturelles Pauvreté Sous-développement détérioration des productions (agricoles, industrielles…) ÉCONOMIQUES Et SOCIALES Baisse du pouvoir d’achat Faiblesse système éducatif Diapositive n°2:   Avant de montrer les raisons pour lesquels les des programmes de SI sont mis en place, il convient de montrer ce qu'elles tentent de pallier. Nous avons choisi de distinguer trois sortes de situations à prévenir, à la fois dans le domaine sanitaire, dans celui touchant à la sécurité des personnes, et enfin dans le domaine économique et social. La liste des situations contre lesquelles les actions de SI luttent n'est pas exhaustive et annonce déjà la multiplicité des actions qui vont pouvoir être menées sur le terrain. …… SECURITAIRES meurtres Accidents Tortures / traitements dégradants Prises d ’otages ….. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

CONSEQUENCES ÉCONOMIQUES Et SOCIALES Baisse du pouvoir d’achat … SANITAIRES Manque d ’hygiène Détérioration centres de soin malnutrition SECURITAIRES Prises d ’otages meurtres Accidents Tortures / traitements dégradants ….. détérioration des productions (agricoles, industrielles…) Faiblesse système éducatif Seuil de pauvreté …. Non respect des droits de l’homme … Risques pour la sécurité et la survie des populations… * NECESSITE DE LA MISE EN PLACE D ’UN PROGRAMME DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE ? Diapositive n°3   Cette diapositive montre donc dans quelles mesures les interventions de SI apparaissent toutefois comme indispensables. Cependant, nous avons choisi de rajouter une petite astérisque, afin de relativiser ce discours et de ne pas avoir une vision trop réductrice des programmes de SI. En effet, en terme d'intervention, rien n'est automatique, ni rigoureusement perçu comme "nécessaire". A côtés de grandes crises humanitaires hyper médiatisées et sur investies en terme de programmes humanitaires, il existe de réelles catastrophes humanitaires, qui ne suscitent que peu d'intérêts de la part des bailleurs, et de la communauté internationale dans son ensemble (Tchétchénie…). Une situation qui normalement devrait nécessiter une intervention ne se fera qu'en fonction des besoins exprimés par les populations concernées, de l'intérêt qu'on lui porte, et des financements alloués. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

crise PROGRAMME D’URGENCE OU DE RÉHABILITATION NOUVEL EQUILIBRE (?) PROGRAMME DE RÉHABILITATION OU DE DÉVELOPPEMENT « MAL » DEVELOPPEMENT *  NOUVEL EQUILIBRE (?) Diapositive n°5  Nous voulons ici revenir un peu plus précisément sur la première diapositive présentée. Il est d'usage de dire qu'une action de SI intervient dans le cadre d'une rupture avec un équilibre antérieur. (c'est la raison pour laquelle nous avons aussi bien parlé de conflits que de catastrophes naturelles). Cette notion d'équilibre est tout à fait relative, n'est aucunement définie par des critères précis et ne doit pas être perçue de façon figée. Il peut s'agir d'un équilibre tout à fait contraire aux droits de l'homme, à la démocratie, au bien être des populations. Des situations stables ne signifient pas toujours qu'elles sont bonnes. Pour autant, les programmes d'urgence ou de réhabilitation n'interviennent qu'en cas de crises majeures, et visent le retour à l'équilibre antérieur (il convient là encore de relativiser cette notion de nouvel équilibre). Définir les actions de SI comme intervenant seulement en cas de rupture est toutefois réducteur, et il nous a paru important d'insister sur d'autres cas de figure. Dans certains cas, l'équilibre n'est pas rompu, mais la situation des populations est telle que l'intervention devient nécessaire. Il s'agit des populations qui vivent des situation que l'on nommait de sous développement et que l'on préfère aujourd'hui appeler " mal développement" afin de ne pas avoir une vision occidentale de ce qu'est la notion de développement. Dans ces cas, les interventions visent à améliorer le sort des populations en cherchant à atteindre un nouvel équilibre plus favorable aux conditions de vie des populations. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

AMÉLIORER LE SORT DES POPULATIONS CIBLES PROGRAMME DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE URGENCE REHABILITATION DEVELOPPEMENT Pour expliquer cette diapositive, il peut être utile de revenir succinctement sur l'histoire de l'humanitaire. Dans ce que l'on nomme humanitaire ou SI, il est d'usage d'opposer l'urgence et le développement. Dans les années 50, 60, se met en place "le modèle tiers mondiste" qui dans un contexte de décolonisation, propose des actions de développement (les ONG militant dans ce mouvement: CCFD, Terres des Hommes, Frères des Hommes… luttent contre l'exploitation capitaliste et coloniale du monde, et leur action repose à la fois sur un projet de développement et un projet politique). Dans les années 70, la multiplication des conflits dans le Tiers Monde et la difficulté des organisations humanitaires existantes à faire face à certaines situations sont à l'origine d'une nouvelle vague de militants: les sans frontièristes. Lors du conflit du Biafra en 1968, se met en place une nouvelle approche du soutien aux populations fragilisées. Iul s'agit de mettre en place de grandes interventions d'urgence en ayant toujours le soucis de "soigner et témoigner". Jusqu'à la fin des années 80, 90, ces deux types d'ONG ont eu des relations tendues. Alors que les ONG de développement entendaient agir sur les causes des situations de pauvreté et de détresse, et agir toujours sur le long terme, les ONG urgentielles voulaient quant à elles soulager immédiatement les souffrances. Les ONG urgentielles reprochaient aux ONG de développement d'être trop généralistes et estimaient que dans certaines situations, il est impossible de penser sur le long terme sans soulager immédiatement les effets les plus dramatiques d'une situation. A l'inverse, les ONG de développement reprochaient à leurs consœurs urgentielles de n'avoir qu'une action de pansement et de ne pas chercher à modifier littéralement certains facteurs sur le long terme. Depuis les années 80, l'humanitaire a connu un réel essor. La complexification des crises depuis la fin de la guerre froide ont amené les différents acteurs à réfléchir ensemble à des actions plus cohérentes. De ce fait, on assiste aujourd'hui à un véritable décloisonnement entre les différents types d'actions. Les ONG urgentielles mettent ainsi en place des actions de plus long terme, et les ONG de développement se sont rendu compte que pour travailler sur les causes, il faut que les populations n'aient pas faim, qu'elles soient suffisamment en bonne santé… On peut donc dire à l'heure actuelle que l'on est passé d'une "courtoisie forcée" à une sorte de "complémentarité organisée". Quoi qu’il en soit, cette diapositive veut montrer que toutes les actions de SI visent un seul et mêm objectif qui est entièrement tourné vers les populations cibles. URGENCE REHABILITATION DEVELOPPEMENT BUTS AMÉLIORER LE SORT DES POPULATIONS CIBLES Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

TYPES DE PROGRAMMES Grandes interventions d’urgence ou de développement Appui à programmes locaux (partenariats, soutien logistique, financier…) URGENCE REHABILITATION DEVELOPPEMENT Reconstruction globale (Irak; Timor; Kosovo…) Micro projets (avec envoi de volontaires) Il nous a paru ici intéressant de revenir plus en détail sur les différents types de programmes qu'il existe. En tant que futur expatrié, les missions ne vont pas être les mêmes en fonction du type de programme sur lequel vous interviendrez. Comme nous l'avons dit, l'humanitaire connaît un réel engouement à l'heure actuelle, et donne parfois l'impression de "flou artistique". A côtés des grandes interventions à l'échelle d'une région entière, voire d'un pays, se mettent en place des projets ciblant un groupe de personnes très restreint. A côtés de programmes sur une période très restreinte, se développent des projets de beaucoup plus long terme. Enfin à côté de programmes prévoyant l'envoi d'expatriés, s'organisent des actions de partenariat, de soutien… (Frères des Hommes, coopération décentralisée…) Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

FINANCEMENTS Financements publics Financements privés ONU HCR ; PNUD ; PAM… INSTITUTIONS SPECIALISEES FAO, FMI, Banque Mondiale… ENTREPRISES BAILLEURS Financent les projets de solidarité et peuvent avoir des représentants sur le terrain FONDATIONS UE (ECHO ;DG1 ; DG8;…) INSTITUTIONS RELIGIEUSES Pour qu'une action de SI soit possible, il est indispensable de posséder les fonds nécessaires à la mise en place du programme. C'est la raison pour laquelle, il est important de connaître les différentes sources de financement. Nous avons choisi de distinguer les ressource d'origine privée, et celles d'origine publique. ETATS (APD) ou aide bilatérale DONATEURS INDIVIDUELS COLLECTIVITES LOCALES (dans le cadre de la coopération décentralisée) Exemple : financement des ONG françaises en 1999 Part des ressources privées et publiques dans le budget des ONG françaises en 1999 Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Ressources (financière; logistiques) CONDITIONS DE FAISABILITE DE L’INTERVENTION Ressources (financière; logistiques) Ressources humaines Utilité, pertinence ? URGENCE REHABILITATION DEVELOPPEMENT Accessibilité Certaines conditions sont nécessaires avant la mise en place de tout programme de SI. Tout d'abord, il s'agit d'avoir les ressources financières suffisantes pour agir. Sans argent pas de programmes!! Il faut ainsi avoir le bon montant au bon moment. Il faut aussi avoir des moyens logistiques adéquats (locaux, voitures….selon les cas) Ensuite, la réussite d'un projet va dépendre étroitement des ressources humaines (compétences des personnes: linguistiques, techniques, savoir être….), du statut de l'organisme, des profils de postes… La mise en place du programme va ensuite être possible si l'on peut avoir accès aux populations cibles. Rappelons à titre d'exemple le cas de l'aide en direction des populations tchétchènes qui ne pouvaient être possible qu'à partir de l'Ingouchie). L'accessibilité peut recouvrir les domaines de la sécurité, des autorisations, tout comme ceux de l'état des routes, de la réticence des populations à accepter l'aide…. L'information est aussi une donnée à ne pas oublier dans le cadre de la mise en place d'un programme. Il s'agit d'obtenir les informations permettant l'action et ayant un rapport avec elles (ni plus ni moins). Enfin, il ne faut pas oublier l'importance de ce que l'on a appelé "motivation". Il s'agit en fait de la volonté d'agir (qui va avoir une influence sur la rapidité d'action), et du risque d'inertie interne de certains organismes pour cause d'incompétence, de conflits d'intérêts, de non volonté d'action…. Ces cinq conditions sont toutes nécessaires. Pourtant, il nous a semblé important de revenir plus précisément sur la condition qui au final est primordiale: le programme est-il utille et pertinenet? Répond-il a un besoin exprimé? Si cette condition n'est pas remplie, on aura beau avoir les fonds, des expatriés compétents, un accès, une forte motivation…. Le programme n'en sera pas moins réussi et efficace. Motivation Informations Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

ACTEURS PRESENTS SUR LE TERRAIN PARTIES AU CONFLIT « SPÉCIALISTES » DU DOMAINE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Société civile Pop locale bénéficiaire Dans notre première diapositive, nous avions montré que le programme de SI se mettait en place après l'un des trois éléments (crise, catastrophes naturelles, pauvreté) atteignait la société civile. Nous voulons ici préciser que les programmes ne visent en général pas l'ensemble de la société civile mais seulement une partie (population cible ou population bénéficiaire). Cette diapositive distingue trois grands types d'acteurs; à savoir les parties au conflit (en cas de conflit bien entendu), les acteurs « spécialistes » de la solidarité internationale (C'est à dire des acteurs dont le mandat s'intègre pleinement dans une action qualifiée de "solidaire"), et les acteurs « spectateurs » de la solidarité internationale (il s’agit en fait d’acteurs qui sont présents sur le terrain, sans pour autant avoir pour mission première celle d’agir dans un but de solidarité). Les flèches vers le centre montrent que tous ces acteurs sont sur le terrain au contact de la population civile. Les flèches entre les rectangles montrent les interactions entre les acteurs (influence, partenariat, ou au contraire substitution voire tensions). « SPECTATEURS » DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Universitaires, chercheurs, philosophes… « spécialistes » « spectateurs  » Entreprises locales et multinationales OSCE ONG Mafias locales Militaires; milices Agences spécialisées de l’ONU FMI, BIRD… Pop cible Autorités civiles locales CICR Groupements locaux Communautés religieuses Le principe premier de cette diapositive est de susciter le débat et la réflexion. Afin de présenter les acteurs présents sur le terrain de la manière la plus claire, nous nous sommes attachés à distinguer les acteurs selon plusieurs critères 1/ le niveau d’action (de l’international au local). Certains acteurs peuvent ainsi avoir une échelle locale ou internationale. C’est le cas par exemple des ONG, qui, essentiellement d’origine étrangère par le passé, sont de plus en plus créés au sein même des pays cibles (certains auteurs parlent à ce propos de la suddisation des ONG) 2/ leur proximité par rapport au milieu de la SI. (acteurs directs, appelés « spécialistes », ainsi que les acteurs présents mais qui n’ont pas un mandat directement lié à la solidarité avec les populations « spectateurs ou « témoins » de la SI) Cependant cette distinction n’est en aucun cas automatique et figée : un acteur considéré comme non spécialiste de la SI, peut être amené à intervenir dans une action de SI. A titre d’exemple, l’OTAN a un mandat militaire et non humanitaire. Or la distinction entre humanitaire et militaire est de moins en moins évidente, c’est la raison pour laquelle la case OTAN a été positionnée à cheval entre les deux cercles. De même un acteur exposé ici comme un « spécialiste », peut à un moment donné jouer le rôle de simple spectateur, (impossibilité d’intervenir, non motivation, inertie interne, non connaissance du problème…). Ce schéma vise donc à questionner le positionnement des différents acteurs en terme de SI. Enfin cette diapositive ne présente les acteurs que de manière non exhaustive afin de ne pas alourdir la présentation. Nous aurions ainsi pu mentionner le rôle des chefs de village, des chefs spirituels, des mouvements transnationaux de citoyens, des groupes de pression , et autres partis politiques, des lobbys pétroliers… Médias OTAN syndicats Niveau local Niveau international Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

4 QUESTIONS CLEFS SUR LE TERRAIN Quel type d’acteur? Qui est qui? Intérêts de l’acteur? Mandat de l’acteur ? Qui fait quoi? Actions concrètes sur le terrain ? Où agit l’acteur? Qui est où? Où rencontrer l’acteur? Après avoir présenté les différents acteurs, nous voudrions revenir sur le volontaire lui même. Une fois sur le terrain, l’expatrié va donc être amené à rencontrer à côtoyer les entités présentées dans le schéma précédent. Or nous avons défini 4 questions qui nous ont paru essentielles. Il s’agit en effet non seulement de connaître les différents acteurs aux côtés de qui on peut être amenés à travailler, de savoir ce qu’ils font, et de connaître où et dans quels cas les rencontrer ou les solliciter. Dans quel cas, comment, et avec qui entrer en contact? Pourquoi et comment rencontrer cet acteur? Menaces de prendre un tel contact? Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Protection des enfants et promotion de leurs droits Qui est qui? Qui fait quoi? UNICEF Protection des enfants et promotion de leurs droits Agences spécialisées de l’ONU Renforcement des systèmes de santé OMS HCR Protection des réfugiés et des déplacés PAM Aide alimentaire 7 Principes d’action: Impartialité Neutralité Humanité Indépendance Volontariat Unité universalité Visite des prisonniers de guerre et des détenus Recherches pour regroupements familiaux « gardiens » des textes du Droit International Humanitaire Il s'agit maintenant d'expliquer plus en détail le rôle de chacun des acteurs. Pour commencer, nous revenons sur les acteurs qualifiés de "spécialistes" de la SI et intervenant à un niveau international. Nous ne pouvons pas tout à fait dire que le mandat premier des agences spécialisées de l'ONU soit un mandat "humanitaire". Pour autant, leur action a un impact direct dans le domaine de la SI. Les Nations Unies interviennent dans le cadre de maintien de la paix et de la reconstruction. Selon l'article VI de la Charte des Nations Unies, elles ne peuvent intervenir militairement. Elles ont avant tout un rôle d'enquête, de discussion, afin de trouver une issue pacifique aux problèmes et vont mener parallèlement des actions humanitaires. En tant que bailleurs de fonds, ou de concepteurs de projets d'aide, d'assistance, de protection, ces différentes instances participent à l'organisation des missions humanitaires. Concernant le CICR, cette instance n'a pas le statut d'ONG, mais celui de "gardien" du droit humanitaire. Le CICR a pour mission de fournir protection et assistance aux victimes civiles et militaires des conflits armés et de la violence interne en agissant de manière strictement neutre et impartiale. D'autre part, le CICR est juridiquement habilité à visiter les prisonniers de guerre et les détenus, et de faire des recherches dans le but d'organiser des regroupements familiaux. Le CICR est donc un élément clef dans la mise en œuvre des programmes de SI. OTAN CICR OSCE Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Protection / assistance / sécurité Qui est qui? Qui fait quoi? Protection / assistance / sécurité Partenariat / soutien logistique / formation.. Témoignage / lobbying / sensibilisation Négociation / pressions politiques ONG Représentant de la société civile Non gouvernemental? CICR L'OTAN est une alliance créée pour la défense collective de ses pays membres, dans le but premier de préserver la paix et de garantir la sécurité pour l'avenir, les pays membres s'engagent à maintenir et à accroître - individuellement et collectivement - leurs capacités de défense, en tant que bases de planification de la défense collective OTAN ONG D'origine internationale ou locale, les ONG sont souvent considérées comme les acteurs les plus légitimes dans le cadre de la SI. Représentant la société civile, ces organismes apparaissent comme désintéressées et agissant au plus proche des populations fragilisées. Pourtant devant leur caractère de moins en moins "non gouvernemental", il devient habituel d'entendre ces instances nommées OSI (Organisation de solidarité internationale) ou ASI (Association de Solidarité Internationale). Par ailleurs, au niveau local et national, il s'agit de rester vigilent sur l'objet de ces différentes associations: en effet, des groupements politiques locaux peuvent aussi se présenter sous le terme d'ONG nationale et mener des actions humanitaires dans l'objectif de bénéficier des fonds octroyer à cet effet.  Il n'y a pas de norme universelle pour spécifier qu'une association est ou non une ONG et encore moins d'institution donnant un label officiel d'ONG. Philippe Ryfman, directeur du DESS Développement à la Sorbonne, a tenté de définir les 5 éléments qui caractérisent les ONG : 1. la notion d'association (le statut juridique en France d'ONG n'existe pas les ONG sont régies, pour la plupart, par la loi de 1901) 2. la position non étatique, 3. la volonté de s'inscrire dans une "démocratie" participative, 4. la solidarité 5. et enfin le caractère transnational de leurs actions. Comme nous l'avons souligné, le mandat premier de l'OTAN n'est en rien humanitaire. Cette instance est avant tout militaire. Pourtant, dans certains cas, les rôles se confondent laissant place à de nombreuses confusions. Si le sigle OTAN a été placé à cheval entre "spectateurs" et "spécialistes" c'est essentiellement pour questionner ses modes d'action. Le mandat de l'OSCE reste quant à lui plus proche des problématiques humanitaires, puisqu'il vise le développement de la démocratie et des droits de l'homme et est à l'origine de traités tels que le traité sur la réduction des forces conventionnelles en Europe. Enfin, le FMI, et la BIRD (groupe de la Banque Mondiale) sont des organisations autonomes qui travaillent avec les Nations Unies et qui coopèrent entre elles dans le cadre du Conseil économique et social. Leur mandat est avant tout économique, mais par leur rôle de bailleurs de fonds, elles jouent aussi un rôle dans la SI. Elles ne sont donc pas "spécialistes" de la solidarité mais leurs représentants sur le terrain sont des acteurs à ne pas oublier. démocratie et respect des droits de la personne en Europe gestion pacifique des conflits sécurité commune OSCE Regroupement de 45 pays Organisations autonomes ou apparentés des Nations Unies FMI,, BIRD… Bailleurs de fonds des programmes Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Donnent différentes autorisations Qui est qui? Qui fait quoi? Donnent différentes autorisations enregistrent programme de l’ONG afin de légaliser l’intervention Autorités civiles locales Ministères, chefs de village, chefs de clan… Autorités civiles locales Groupements locaux Coopératives; associations; groupements de femmes… Rôle dans le cadre du développement local: éducation, prévention, défense droits de l’homme… Militaires; milices sécurité des populations, des équipes, des convois, de l’acheminement de l’aide… Peuvent être sources d’informations Les autorités civiles locales sont diverses: les différents ministères, les chefs de villages, de clan… Les personnes qui ont le plus d'influence ne sont pas obligatoirement celles qui se voient le plus. Or il est essentiel dans le cadre d'une mission de repérer les personnes d'influence. Par ailleurs, il est généralement nécessaire de faire certaines démarches administratives auprès des autorités du pays telles que des demandes d'autorisation de travail, d'enregistrement du programme et de l'ONG sur place, afin de légaliser l'intervention de l'ONG dans le pays….Ces autorités sont donc "spectateurs" de la SI dans le cas où elles accueillent les programmes sans aucun engagement propre, mais ces autorités peuvent tout à fait intervenir directement dans la mise en place de projet de solidarité qui leur sont propres. Concernant les groupements locaux, il s'agit de structures de la société civile pouvant avoir un grand rôle dans le cadre du développement local: regroupements de femmes menant des activités d'éducation, de prévention, artisanales avec d'autres femmes; associations menant des programmes de développement agricole. Les regroupements locaux ou de villageois ne sont pas forcément des associations, mais ont un grand rôle dans la mise en œuvre des actions durables et dans la mobilisation des populations dans les programmes. Les militaires et les milices sont à ménager pour tout ce qui concerne la sécurité des équipes, des convois, de l'acheminement de l'aide, et sont aussi une source d'information. Les relations avec les autorités militaires sont donc de l'ordre de la demande d'information sur la sécurité à un check point, jusqu'à pouvoir bén,éficier de leur hélicoptère en cas d'évacuation. Enfin les entreprises locales et multinationales ont un mandat économique (recherche de profits avant tout) mais peuvent intervenir dans la mise en place de certains programmes (en les finançant par le biais de fondation d'entreprise). Par ailleurs, ces organismes participent de la situation économique locale et donc influent sur le cadre de vie de la population qui en est salariée. Militaires; milices Entreprises locales et multinationales Rôle dans le développement et l’activité économique du milieu Peut être bailleur (fondations) Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

Sont des interlocuteurs à ne pas oublier: Qui fait quoi? Sont des interlocuteurs à ne pas oublier: peuvent fournir des informations, et un appui global pour comprendre le contexte Universitaires, chercheurs, philosophes… Médias syndicats Communautés religieuses Groupes religieux Les acteurs présentés dans cette diapositive sont tous des partenaires potentiels dans la transmission de renseignements. Leur niveau est souvent local mais aussi international. Dans le cas des chercheurs la fonction d’objectivité peut aider à avoir une vision moins biaisée de certains contextes. De même, les médias peuvent favoriser le témoignage et l’information sur des crises parfois oubliées des politiques. Pour autant, le point de vue journalistique se doit aussi d’être analysé avec prudence étant donné que, même sans toujours l’affirmer de façon claire, certains journaux sont parfois très partisans et soutiennent avec ferveur des parties au conflit ou des régimes autoritaires. médias Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

ENJEUX DES ACTEURS « SPECIALISTES » Survie propre (assurer la pérennisation de la structure) Assistance immédiate ENJEUX DES ACTEURS « SPECIALISTES » Protection des populations fragilisées Campagnes de lobby ou de mobilisation Objectivité / transparence / efficacité Cette diapositive se concentre uniquement sur les acteurs que nous avons nommé  « spécialistes » de la SI. Il s’agit ici de comprendre quels peuvent être leurs intérêts à intervenir dans le cadre d’un programme de SI. Leur mandat principal est un soutien aux victimes ( que ce soit par le biais d’une assistance immédiate ou d’une action de protection des populations fragilisées. Leur objectif consiste à être le plus neutre, objectif et efficace possible. Certains acteurs de la SI vont aussi chercher à mobiliser l’opinion publique par des campagnes de sensibilisation ou d’information et à interpeller les pouvoirs politiques ou les différentes instances décisionnelles ou de puissance par des campagnes de lobby. Mais derrière ces objectifs très louables d’un point de vue de solidarité, se cache parfois la volonté d’assurer tout simplement la survie propre de l’association. Ce phénomène est loin d’être le plus représentatif du milieu mais démontre qu’il faut toujours questionner la pertinence d’un projet, afin de ne pas tomber dans la dérive qui consiste à chercher des financements pour des projets quels qu’ils soient dans le seul but de continuer à intervenir dans le domaine de la SI. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

LES RISQUES D’EFFETS PERVERS DE L’ACTION HUMANITAIRE ……. Pas ou peu de coordination entre acteurs Manque de pertinence de l’action (pas de réponse à un réel besoin, amateurisme…) assistance menant à une forme de dépendance vis à vis de l’aide CONSEQUENCES NON VOULUES MAIS ENVISAGEABLES Pansement humanitaire plutôt que solutions politiques Effondrement des productions locales (agriculture, textile…) Dans cette diapositive, nous avons voulu montrer que l’action humanitaire est loin d’être toujours idyllique et peut avoir des conséquences pas très glorieuses. Le débat à la mode à l’heure actuelle tourne autour de la question de l’instrumentalisation des ONG et de l’humanitaire en général, par les instances de pouvoir (politique, mais aussi financier puisque ce sont les bailleurs qui jouent le rôle majeur dans la mise en place de nombreux programmes). L’autre grand sujet de réflexion consiste à parler de risque de « substitution ». Il s’agit en fait de dire que le personnel local est tout à fait apte à s’organiser par lui même et a plus besoin de financements que d’expatriés. C’est une des raisons pour laquelle, les compétences des volontaires expatriés sont de plus en plus élevées. L’heure n’est plus à la seule bonne volonté et à l’amateurisme. Les missions humanitaires nécessitent un personnel expatrié de plus en plus compétent et professionnel. Parler ici d’effets pervers revient à dire que même avec les meilleures intentions et bonnes volontés, les missions humanitaires ne sont pas toutes vouées au succès et peuvent même avoir des conséquences empirant certaines situations. Manque de lisibilité entre le politique / le militaire / l’humanitaire Risque de « substitution » Risque d’ « Instrumentalisation » Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

…..MAIS DES ACTIONS QUI RESTENT NECESSAIRES ! Pour améliorer le sort des populations bénéficiaires Pour dénoncer des non respects de la démocratie et des droits de l’homme Pour un partage d’expérience et un transfert de compétences (nord / sud et sud / nord) Malgré tous ces risques d’effets pervers, l’intervention de SI reste tout de même nécessaire et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il faut bien se rendre à l’évidence : dans de nombreux cas, c’est grâce au soutien humanitaire que les populations cibles souffrent un peu moins. Même si dans l’idéal, le but de l’humanitaire serait de disparaître, pour l’instant les interventions de SI restent encore et toujours utiles dans bien des cas. En outre, si certaines ONG ont cessé d’avoir recours à un personnel expatrié (c’est le cas par exemple de Frères des Hommes qui ne fonctionne plus que sur la base du partenariat), les expatriés trouvent tout de même leur raison d’être dans de nombreuses missions. Ils sont autant d’interface facilitant les relations entre les bailleurs et les bénéficiaires, il apportent un regard extérieur et une vision distanciée qui favorisent parfois le déblocage de certaines situations. Enfin, par leur action de témoignage à leur retour, ils permettent de témoigner, d’échanger, de dénoncer, de partager, de capitaliser des expériences réussies…. Ils favorisent ainsi un décloisonnement entre les peuples et plus de solidarité. Pour plus de solidarité entre les peuples AIDER, TEMOIGNER, DENONCER, PARTAGER… Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

NECESSITE D’UNE INTERVENTION DE QUALITE Pour un mieux être des populations bénéficiaires Pour mettre au grand jour des non respects de la démocratie et des droits de l’homme Pour un partage d’expérience et un transfert de compétences (nord / sud et sud / nord) Pour plus de solidarité entre les peuples NECESSITE D’UNE INTERVENTION DE QUALITE L’action de Si reste donc encore utile voire nécessaire. Pour autant, il s’agit de bien déterminer quelles sont les projets que l’on peut se permettre de garder et ceux qui au contraire doivent être remis en question. La « pitié peut être dangereuse » et il est bon de rechercher avant tout la qualité de toute intervention. Ce que l’on refuse aujourd’hui c’est la notion d’amateurisme. Tous les acteurs humanitaires ne sont pas des professionnels, mais on demande à tous d’agir en tant que tels, d’avoir une approche professionnelle des situations. Il s’agit de ne pas faire de l’humanitaire comme on partirait en vacances mais de comprendre que le sort de certaines populations peut dépendre de la qualité de notre action. Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

S’engager dans le milieu de la solidarité internationale ? Motivations personnelles Rechercher une mission S’informer sur le milieu Questionner projet et motivations Se former si compétences insuffisantes Dès lors, il faut revenir à ses motivations premières, les cerner, les comprendre. Si le sort des populations n’est pas la motivation première, il ne s’agit pas de se juger, mais seulement d’en prendre conscience. Il convient peut être alors de réorienter peut être un peu nos propres motivations et de ne jamais perdre de vue que c’est justement l’amélioration du sort des victimes que la mission de SI va viser. Concilier ses propres aspirations avec un objectif plus solidaire va permettre de rester très conscient de ce que l’on cherche à atteindre, et évitera de trop grandes désillusions ou des départs pour de « mauvaises raisons ». Dès lors, la recherche de mission peut commencer. Ne pas perdre de vue les populations cibles et leur mieux être Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE

NECESSITE D’UNE INTERVENTION DE QUALITE S’engager avec lucidité par rapport au milieu de la SI Apprendre à gérer les situations de tension et de stress Connaître les différents acteurs et savoir à qui s’adresser selon les situations NECESSITE D’ AGIR EN PROFESSIONNEL NECESSITE D’UNE INTERVENTION DE QUALITE Répondre à des besoins réels et exprimés Une fois la mission trouvée, des comportements de base vont être facteurs de réussite durant la mission. Il s'agit non seulement de partir en mission, avec des connaissances du contexte global et local, et des enjeux du programme, mais aussi de mettre en avant un fort savoir être. Ainsi qu'on soit ou non un professionnel de l'action humanitaire, il convient d'agir en tant que professionnel et de prendre à cœur la qualité et la réussite de la mission. Rester humble Prendre en compte le contexte local et global Prendre en compte les facteurs « interculturels » Réalisé en septembre 2003 par Emilie SANSANO pour BIOFORCE