Protection de l’Enfance & Adoption à Madagascar Présentation des actions 2010 Emmanuelle HARANG
I. L’ADOPTION INTERNATIONALE Le contexte Environ 50 adoptions internationales par an, y compris les adoptions intrafamiliales Une Autorité centrale sérieuse mais faible faute de moyens humains et matériels (cf. Evaluation BP de La Haye) – Un nouveau coordinateur, a priori peu formé sur la question de l’adoption Un manque de professionnalisme dans la phase d’apparentement, faute de pluridisciplinarité de l’ACAM
Des risques accrus de dérives (trafic, adoptions simples) Des centres d’accueil ne proposant pas les enfants à l’adoption (17 centres agréés actuellement) Des OAA à surveiller Une adoption nationale quasi-inexistante (tabous) Une crise politique et socio-économique de plus en plus profonde
2. Les actions entreprises Evaluations de la procédure, consultations et validation d’un plan d’action pour la protection de l’enfance, y compris l’adoption Mise en place de la Plate-forme des centres d’accueil agréés pour l’adoption Négociations pour un protocole bilatéral (Français résidant à Madagascar) Journées de travail avec le BP de La Haye (évaluations et recommandations) Distribution d’ouvrages
3. Les actions en cours / à suivre Suite à deux consultations et à l’adoption d’un plan d’action Préparation d’un nouveau décret La modification de la contribution demandée aux parents adoptifs : une augmentation à contrôler L’adoption d’un règlement intérieur de l’ACAM La mise en place de quotas de dossiers par OAA et par an (a priori 6) Le raccourcissement de certains délais Le fonctionnement effectif de la Plate-forme des centres agréés pour l’adoption Suite aux négociations avec les autorités malgaches La conclusion du protocole bilatéral
Et toujours le suivi consulaire: Environ 5 entretiens par semaine Familles adoptantes Renseignements, régularisation de dossiers La lutte contre la généralisation de l’adoption simple La prévention des détournements de procédure (en augmentation) La procédure de visa long séjour adoption
Les défis pour les années à venir Renforcer l’ACAM de manière effective : pluridisciplinarité Mettre en place le fonds d’Aide pour les centres Contenir la pression internationale (nouveaux pays d’accueil habilités?) Développer l’adoption nationale (gratuité et campagnes d’information) Aider les centres à préparer les dossiers d’adoption des enfants le nécessitant Limiter l’adoption intrafamiliale à trois degrés de parenté Supprimer le recours systématique à la voie diplomatique pour le transfert des dossiers (lenteur)
II.LA PROTECTION DE L’ENFANCE PRIVEE DE FAMILLE Le contexte Un nombre très important de centres d’accueil de type résidentiel, véhiculant – à tort – une bonne image La démission de la famille et de la communauté, surtout en temps de crise Un manque cruel de personnel formé en matière de petite enfance Des magistrats ayant trop rapidement recours aux mesures de placement Des placements longue durée, sans suivi L’absence d’implication de travailleurs sociaux pourtant formés et disponibles
2. Les actions entreprises en 2010 Une collaboration très étroite avec les autorités et l’UNICEF Un atelier pluridisciplinaire (mai 2010) Réunion d’acteurs variés et présentation de la stratégie de désinstitutionalisation L’adoption d’un plan national d’action (septembre 2010) Sensibilisation à la protection de l’enfance Validation de la circulaire relative aux familles d’accueil
L’Atelier à destination des magistrats (octobre 2010) Thème : « Famille, adoption et intérêt supérieur de l’enfant » 60 magistrats, 7 experts, 3 jours Objectifs: Le placement dans les centres d’accueil ne doit plus être systématique Les magistrats doivent mieux connaître le milieu familial des enfants (enquêtes sociales) La collaboration avec les travailleurs sociaux doit être renforcée Les enfants placés doivent faire l’objet d’un suivi régulier La procédure d’adoption doit être strictement appliquée Résultats : Un public très en demande d’informations Des ouvrages distribués Le nécessaire suivi statistique des placements judiciaires
L’achat de manuels et ouvrages sur le travail social et la protection de l’enfance à destination des travailleurs sociaux travailleurs sociaux de plusieurs organisations de la société civile (syndicat des professionnels diplômés en travail social, plate-forme pour l’Enfance etc.)
Les projets qui n’ont pu aboutir en 2010 Le développement de crèches solidaires Retard important pris par le partenaire (ONG Aïna Enfance et Avenir) pour le lancement du projet Les carnets de vie et d’observation Indisponibilité de l’expert pédopsychiatre La formation des travailleurs sociaux Indisponibilité des partenaires L’enquête nationale sur le fonctionnement des centres Manque de temps / d’enquêteurs
Les défis pour les années à venir La transformation des centres résidentiels en centres d’accueil de jour Le développement de l’institution « Famille d’accueil » Le renforcement de la collaboration entre magistrats et travailleurs sociaux La formation effective du personnel encadrant (suite à une enquête nationale) L’adoption d’une Charte de fonctionnement des centres d’accueil, avec un suivi effectif La régularisation du statut et la détermination d’un projet de vie pour chaque enfant accueilli La multiplication de centres d’écoute psychosociale