Architecture et technologie des ordinateurs II Instructions Types d’instructions Séquencement Contrôle MÉMOIRE PRINCIPALE IO IO IO BUS SYSTÈME CPU Cache Instructions Unité de Contrôle Unité de Traitement Cache Données Décodeur ALU Unité Flottante PC Registres G. Tempesti 1
Contrôle de l’unité de traitement Architecture et technologie des ordinateurs II Contrôle de l’unité de traitement OUTPORT INPORT UNITÉ DE CONTRÔLE OEN OEN SEL SEL 1 0 3 AL[2:0] I0 I1 AL2 AL1 AL0 3 SH[2:0] 3 Z RA[2:0] Z≠0 3 RB[2:0] SH2 SH1 SH0 SHIFTER WEN 3 WA[2:0] 3 RA 3 R0 R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 RB WEN Z≠0 3 WA OEN SEL AL[2:0] SH[2:0] WEN RA[2:0] RB[2:0] WA[2:0] OPÉRATION OPÉRANDES G. Tempesti 2
Contrôle par instructions - Décodage SLC CK Opcode Opérandes n BASCULES Fanions RAM Contrôle Opérandes Instruction Adresse 0:0|1 4:5 1:2 5:6 2:3 6:7|4 3:4 7:0 0:data inport 1:ocount 0 2:mask 1 3:while data ≠ 0 4:tempdata AND mask 5:ocountocount+temp 6:data data >> 1 end while 7:outport ocount 0:R1 4:R1,R3,R4 1:R0,R2 5:R2,R4,R2 2:R0,R3 6:R1,R1 3: 7:R2 0:AIN 4: CA&B 1:BA 5: CA+B 2:BA+1 6: BA>>1 3:NOP 7: OUTA Chaque instruction doit permettre de générer les bits de contrôle pour l’unité de traitement ainsi que l’adresse de l’instruction suivante.
Format des instructions: exemple Architecture et technologie des ordinateurs II Format des instructions: exemple Le codage des instructions est, en général, arbitraire: OPCODE OPER1 OPER2 OPER3 LOAD ADR, R1 0 0 0 Adresse[5:0] 0 0 1 MOVE R0, R2 0 0 1 0 0 0 0 1 0 ø ø ø INC R0, R3 0 1 0 0 0 0 0 1 1 ø ø ø BRA ADR, COND 0 1 1 Adresse[5:0] data=0 AND R1, R3, R4 1 0 0 0 0 1 0 1 1 1 0 0 ADD R2, R4, R2 1 0 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 SHR R1, R1 1 1 0 0 0 1 0 0 1 ø ø ø BRA ADR, COND 0 1 1 Adresse[5:0] vrai STORE ADR, R2 1 1 1 Adresse[5:0] 0 1 0 G. Tempesti 4
Langage de haut-niveau Compilation program toto; var A, B, C : array [1...1000] of integer; i : integer begin ... for i:=1 to 1000 do C[i] := A[i] + B[i]; end Algorithme Langage de haut-niveau Langage machine = jeu d’instructions ... MOVE.L #2001,A0 MOVE.L #3001,A1 MOVE.L #4001,A2 START: ABCD -(A0),-(A1) MOVE.B (A1),(A2) TEST: CMPA #1001, A0 BNE START COMPILATEUR
Opération du processeur - Opcodes Architecture et technologie des ordinateurs II Opération du processeur - Opcodes Un processeur non-spécialisé (general-purpose) doit avoir un jeu d’instructions qui soit: Complet: il doit pouvoir exécuter toute fonction calculable; Efficace: il doit exécuter rapidement les fonctions les plus utilisées; Régulier: il doit contenir les fonctions attendues (p.ex., s’il y a un décalage à gauche, il doit y avoir un décalage à droite); Compatible?: si nécessaire, il doit être compatible avec le jeu d’une machine existante. Tout algorithme est réalisé par une séquence (série) d’instructions. G. Tempesti 6
Boucle de traitement Début Les instructions sont stockées en mémoire, comme n’importe quelle donnée. À chaque instruction correspond donc un adresse. Chaque instruction est chargée dans le processeur, décodée pour déterminer sa fonction et les bits de contrôle pour l’unité de traitement sont générés en conséquence. L’unité de traitement effectue l’opération désirée sur les données. Si une interruption est en attente, elle a normalement précédence sur les instructions, et elle est donc traitée immédiatement. Instructions en attente? NON OUI Chargement Décodage Interruptions en attente? NON OUI Traitement
Types d’instructions - Opcode Architecture et technologie des ordinateurs II Types d’instructions - Opcode Transfert de données Transferts d’informations entre positions mémoire (interne ou externe au processeur) Arithmétique Opérations sur données numériques Logique Opérations booléennes et autres Entrées/sorties (I/O) Transferts d’informations entre le processeur ou la RAM et les unités externes Contrôle Instructions qui modifient le flot d’instructions G. Tempesti 8
Format des instructions: exemple Architecture et technologie des ordinateurs II Format des instructions: exemple data inport = LOAD ADR, R1 [T] ocount 0 = MOVE R0, R2 [T] mask 1 = INC R0, R3 [A] while data ≠ 0 = BRA COND, ADR [C] temp data AND mask = AND R1, R3, R4 [L] ocount ocount + temp = ADD R2, R4, R2 [A] data data >> 1 = SHR R1, R1 [L] end while = BRA 1, ADR [C] outport ocount = STORE ADR, R2 [T] G. Tempesti 9
Format des instructions Architecture et technologie des ordinateurs II Format des instructions Opcode Conditions Opérandes (3) Prochaine(s) instruction(s) Beaucoup d’information! P.ex., une architecture avec 256 instructions, 16 fanions, 64 registres et un bus (adresse) de 32 bits aurait besoin, même si tous les opérandes sont des registres (ce qui n’est pas le cas), de 8 + 4 + 6x3 + 32x2 = 94 bits! Une solution est de coder les instructions sur plusieurs mots mémoire. Ce fut une technique très utilisée dans le passé (processeurs 8 et 16 bits) et le reste aujourd’hui pour certains types d’instructions. Elle introduit cependant beaucoup de délai (plusieurs coups d’horloge par instruction, décodage complexe). Des simplifications sont nécessaires! G. Tempesti 10
Format des instructions - Simplifications Première simplification: chaque type d’instruction nécessite des informations différentes. Transferts de données: 78 bits (un opérande peut être une adresse) Opérations arithmétiques et logiques: 58 bits (que des registres) Opérations d’entrée/sortie: 78 bits (un opérande peut être une adresse) Instructions de contrôle: 76 bits Opcode Opérandes (2) Prochaine instruction Opcode Opérandes (3) Prochaine instruction Opcode Opérandes (2) Prochaine instruction Opcode Conditions Prochaine(s) instruction(s)
Format des instructions - Simplifications Deuxième simplification: par défaut, on peut définir la prochaine instruction comme étant l’instruction suivante en mémoire. SL CK Opcode Opérandes n BASCULES Fanions RAM Contrôle SLC Opérandes Instruction Adresse 0:+1|0 4:+1 1:+1 5:+1 2:+1 6:+1|4 3:+1 7:0 0:data inport 1:ocount 0 2:mask 1 3:while data ≠ 0 4:tempdata AND mask 5:ocountocount+temp 6:data data >> 1 end while 7:outport ocount
Séquenceur PC +1 SLC RAM SLC Opcode Opérandes n BASCULES Fanions CK Opcode Opérandes n BASCULES Fanions RAM Contrôle SLC Opérandes Instruction Adresse Adresse PC +1 CK Opérande Opcode SLC Condition Fanions
Format des instructions - Simplifications Transferts de données: 46 bits (un opérande peut être une adresse) Opérations arithmétiques et logiques: 26 bits (que des registres) Opérations d’entrée/sortie: 46 bits (un opérande peut être une adresse) Instructions de contrôle: 44 bits Toujours trop grandes! Il faut trouver d’autres simplifications. Opcode Opérandes (2) Opérandes (3) Condition Prochaine instruction
Opérations arithmétiques et logiques Les opérations arithmétiques et logiques peuvent, en théorie, être effectuées directement sur des données en mémoire (CISC): add adr1,adr2,adr3 (8+32x3=104 bits!) En pratique, pour simplifier le contrôle du processeur, ce type d’opérations est toujours fait avec des données préalablement placées dans les registres du processeur (RISC): add rx,ry,rz (8+6x3=26 bits) Grâce à cette approche, 32 bits sont normalement suffisants pour stocker une instruction complète. Pour des processeurs plus petits (16 bits), on peut toujours réduire le nombre d’opérandes à deux: move rx,rz add ry,rz
Transferts de données et I/O Pour les transferts de données et pour le traitement des entrées/sorties, on ne peut pas se passer de références à la mémoire principale. L’instruction doit coder soit les données elles-mêmes, soit des indications sur comment l’unité de traitement peux les retrouver. Encore une fois, les transferts de données peuvent, en théorie, être effectués directement sur des adresses mémoire: move adr1,adr2 (8+32x2=72 bits) En pratique, pour simplifier le contrôle du processeur, un des opérandes (la source ou la destination, indifféremment) dans ce type d’opérations est toujours un des registres du processeur: move adr,rx (8+ 32+6=46 bits) Cette approche réduit le nombre de bits nécessaires pour codes ces instructions, mais pas suffisamment. Le problème est résolu (plus ou moins) par l’utilisations de modes d’adressage.
Modes d'adressage Pour les transferts de données et pour le traitement des entrées/sorties, on suppose donc que l’un des opérandes est un registre. L’autre opérande doit coder soit les données elles-mêmes, soit leur emplacement dans la mémoire principale (adresse). Petit exemple: MAX = 100; CNTR = MAX/2; ARR = MALLOC(MAX*sizeof(INT)); START_VAL = *(ARR); END_VAL = *(ARR + 100); CNTR_VAL = *(ARR + CNTR); START = ARR; END = ARR + MAX; FOR (I=0; I<CNTR; I++) { BOTTOM_HALF += *(START); START += sizeof(INT); TOP_HALF += *(END-sizeof(INT)); } ...
Adressage immédiat Si les données sont stockées directement dans l'instruction elle-même, on parle d’adressage immédiat ou littéral: move data,rx Il faut remarquer que les données de ce type d’instruction ont forcément une taille limitée par largeur de l’instruction (dans notre exemple, 32 - 8 - 6 = 18 bits). Dans notre exemple: MAX = 100; Opcode Data Destination (Rx)
Adressage par registre Les données peuvent être préalablement stockées dans un des registres du processeur. On parle dans ce cas d’adressage par registre: move ry,rx Les données dans ce type d’instructions ont une taille égale à la largeur des registres. Dans notre exemple: CNTR = MAX/2; Opcode Source (Ry) Destination (Rx) Banc des registres Opérande
Adressage direct Si le deuxième opérande doit indiquer l’emplacement des données en mémoire principale, on peut coder directement l’adresse dans l’instruction. On parle dans ce cas d’adressage direct ou absolu: move adr,rx La taille des adresses est ici limitée par la largeur de l’instruction. Les bits restants sont implicites (ajoutés par la MMU). Ce mode d'adressage est très rarement utilisé dans les programmes écrits par l'utilisateur. Par contre, il est très commun dans les OS: ARR = MALLOC(MAX*sizeof(INT)); Opcode Source (adresse) Destination (Rx) Mémoire MMU Opérande
Adressage indirect par registre L’emplacement (adresse) des données en mémoire principale peut aussi être préalablement stocké dans un des registres du processeur. On parle dans ce cas d’adressage indirect par registre: move (ry),rx Les adresses dans ce type d’instructions ont une taille égale à la largeur des registres. Dans notre exemple: START_VAL = *(ARR); Opcode Source (Ry) Destination (Rx) Banc des registres Mémoire Adresse Opérande
Adressage indirect via mémoire L’emplacement (adresse) des données en mémoire principale peut être lui-même stocké en mémoire principale. On parle dans ce cas d’adressage indirect via mémoire: move (adr),rx Opcode Source (adresse) Destination (Rx) Mémoire Opérande MMU Adresse La taille des adresses est ici limitée par la largeur de l’instruction. Les bits restants sont implicites (ajoutés par la MMU). Comme l'adressage direct, ce mode d'adressage est très rarement utilisé dans les programmes écrits par l'utilisateur mais il est très commun dans les OS.
Adressage avec déplacement L’emplacement (adresse) des données en mémoire principale peut être défini comme un déplacement (offset) par rapport à une adresse de base stockée dans un des registres. Si le déplacement est stocké dans l'instruction, on parle d’adressage avec déplacement ou basé: move dpl(ry),rx Opcode Offset Base (Ry) Destination (Rx) Banc des registres Mémoire Adresse + Opérande La taille des adresses est égale à la largeur des registres. Par contre, la taille du déplacement est limitée par la taille de l'instruction. Dans notre exemple: END_VAL = *(ARR + 100);
Adressage indexé L’emplacement (adresse) des données en mémoire principale peut être défini par la somme d’une adresse de base stockée dans un registre et d’un déplacement (index) stocké dans un autre registre. On parle dans ce cas d’adressage indexé: move (ry+rz),rx Opcode Base (Ry) Index (Rz) Destination (Rx) Banc des registres Mémoire Offset + Opérande Adresse Les adresses et le déplacements dans ce type d’instructions ont une taille égale à la largeur des registres. Dans notre exemple: CNTR_VAL = *(ARR + CNTR);
Adressage auto-incrémenté Pour parcourir une série de positions mémoire successives (p.ex. lors de l’accès à une table), il est utile d’incrémenter une adresse avant ou après chaque accès. Il s'agit de l’adressage auto-incrémenté. Post-incrément: move (ry)+,rx Opcode Source (Ry) Destination (Rx) Banc des registres Mémoire Adresse Opérande Taille de la donnée + Les adresses dans ce type d’instructions ont une taille égale à la largeur des registres. Dans notre exemple: BOTTOM_HALF += *(START); START += sizeof(INT);
Adressage auto-décrémenté Pour parcourir une série de positions mémoire successives à partir de la fin, il est utile de décrémenter une adresse avant ou après chaque accès. On parle dans ce cas d’adressage auto-décrémenté. Pre-décrément: move -(ry),rx Opcode Source (Ry) Destination (Rx) Taille de la donnée Banc des registres Mémoire Adresse - Opérande Les adresses dans ce type d’instructions ont une taille égale à la largeur des registres. Dans notre exemple: TOP_HALF += *(END-sizeof(INT));
Petit exemple bien compliqué program toto; var A, B, C : array [1...1000] of integer; i : integer begin for i:=1 to 1000 do C[i] := A[i] + B[i]; end ... MOVE.L #2001,A0 Charger l’adresse 2001 dans le registre A0 (pointeur sur le vecteur A) MOVE.L #3001,A1 Charger l’adresse 2001 dans le registre A1 (pointeur sur le vecteur B) MOVE.L #4001,A2 Charger l’adresse 2001 dans le registre A2 (pointeur sur le vecteur C) START: ABCD -(A0),-(A1) Décrémenter le contenu de A0 et A1 (adresses), puis additionner les données (1 byte BCD) MOVE.B (A1),-(A2) Décrémenter A2 et stocker le résultat (1 octet) dans le vecteur C TEST: CMPA #1001, A0 Comparer le contenu de A0 (adresse) avec 1001; Z=1 si les deux valeurs sont égales, Z=0 sinon BNE START Sauter à START si Z n’est pas égal à 1
Instructions de contrôle Les instructions de contrôle (essentiellement des branchements) doivent nécessairement indiquer une adresse (la cible du branchement): if (cond) then [continue] else [branche] En théorie, cette cible pourrait être n’importe quelle position mémoire. En pratique, dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un saut à une instruction dont la position mémoire est relativement proche de l’instruction qui est en train de s’exécuter. Par conséquent, le mode d’adressage couramment utilisé pour les instructions de contrôle est l’adressage par déplacement, où la base est définie implicitement comme étant le PC. Opcode Condition Adresse cible Opcode Condition Offset
Branchement par déplacement Séquenceur CK Opcode Opérandes n BASCULES Fanions RAM Contrôle SLC Opérandes Instruction Adresse 0:+1|+0 4:+1 1:+1 5:+1 2:+1 6:+1|-2 3:+1 7:-7 0:data inport 1:ocount 0 2:mask 1 3:while data ≠ 0 4:tempdata AND mask 5:ocountocount+temp 6:data data >> 1 end while 7:outport ocount
Séquenceur PC +1 SLC + RAM SLC Opcode Opérandes n BASCULES Fanions CK Opcode Opérandes n BASCULES Fanions RAM Contrôle SLC Opérandes Instruction Adresse Adresse PC +1 CK + Offset Opcode SLC Condition Fanions