LE GHIBAH OU LA MEDISANCE

Texte traduit de l’anglais, adapté et mis en forme Par moullanissar@yahoo.fr

غيبة Et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (Saint Coran, Al Houjourat, Verset 12)

C’est une maladie Courante

Elle n’est pas une maladie infectieuse ou le cancer qui peut causer du mal au corps humain dans ce monde………., mais elle est très dangereuse……. Elle engloutit rapidement l’existence de l’homme comme une traînée de poudre………., le rendant malheureux dans ce monde comme dans l’autre.

(Al Hourré Amilî, Wassa’ïl al Shiah, vol.8, Hadith n°16336) Le Prophète Mouhammad (saw) dit, une fois, à l’Imam Ali (a.s) : « Ô Ali ! Lorsque quelqu’un entend la médisance de son frère Musulman commise en sa présence, pourtant il ne le défend pas, bien qu’il soit capable de le faire, Allah l’humiliera dans ce monde et dans l’au-delà. » (Al Hourré Amilî, Wassa’ïl al Shiah, vol.8, Hadith n°16336)

Abou Dharr (r) demanda, une fois, au Prophète (saw) :               Abou Dharr (r) demanda, une fois, au Prophète (saw) : « Ô le Messager d’Allah ! Qu’est-ce que le Ghibah ? C’est parler au sujet de son frère de ce qu’il déteste, répondit-il.

(Al Hourré Amilî, Wassa’ïl Al Shiah, Vol.8, Hadith 16312) Ô le Messager d’Allah ! Si ce qui est dit se trouverait en lui maintenant ? Questionna Abou Dharr (r). Sachez que ce que vous avez déclaré existe en lui, vous avez commis le Ghibah, et si ce que vous avez raconté n’existe pas en lui, vous l’avez calomnié, lui dit en réponse le Saint Prophète (saw). (Al Hourré Amilî, Wassa’ïl Al Shiah, Vol.8, Hadith 16312)

Les conséquences de la Médisance

la Médisance est plus grave que l’Adultère (le Zinà). Le Prophète (saw) donna des conseils, un jour, à Abou Dharr en lui disant : « Faites attention à la Médisance, car la Médisance est plus grave que l’Adultère (le Zinà). - Pourquoi cela ? Ô Messager d’Allah ! Demanda Abou Dharr. - Cela est ainsi, parce que celui qui commet l’adultère pourrait être pardonné par Allah s’il se repent auprès d’Allah. Cependant, la médisance n’est pas pardonnée jusqu’à ce qu’elle ne soit pardonnée par la victime. (Al Hourré Amilî, Wassa’ïl al Shiah, Vol.8, Hadith 18312)

(Al Hourré Amilî, Wassa’ïl al Shia, Vol.8, Hadith 16316) Le noble Messager d’Allah (saw) déclare : « Quiconque médit un Musulman, gâche son jeûne et rompt son ablution (Woudhou), se présentera le Jour de la Résurrection avec une bouche plus putride qu’une carcasse en décomposition et qui irritera tous ceux qui l’accompagneront à sa station (Mawqif). S’il meurt avant de s’être repenti, il mourira comme celui qui aurait légalisé tout ce qu’Allah, L’Exalté, Le Glorieux, a interdit » (Al Hourré Amilî, Wassa’ïl al Shia, Vol.8, Hadith 16316)

«Ô vous qui avez embrassé l’Islam par Imam Al Sadiq (a.s) rapporte du Saint Prophète (saw) : «Ô vous qui avez embrassé l’Islam par le bout de vos lèvres, alors que la foi n’est pas pénétrée dans vos cœurs ! Ne dénigrez pas les Musulmans et ne cherchez pas leurs défauts. Vraiment, Allah dévoilera les vices de celui qui se met derrière leurs défauts; et celui dont Allah est derrière ses défauts, sera humilié, même dans sa propre demeure !» (Al Koulayni, Al Kafi, Vol.2, Kitab Al Iman wal Koufr, Hadith 2)

Imam Al Sadiq (a.s) rapporte du Saint Prophète (saw) : « La Médisance cause des dégâts plus prompts sur la foi d’un Croyant que le “Akhlah” sur le corps humain (la maladie qui ronge la chair humaine, la gangrène ou la lèpre)» (Al Koulayni, Al Kafi, vol.2, Kitab Al Iman wal Koufr, Hadith 1)

Lorsque la Médisance entre dans notre conduite, elle laisse des effets pervers sur notre âme. L’un d’eux est la formation des hostilités et de la haine envers la victime qui gravit sans cesse. Au moment de la mort, quand les voiles du Royaume Angélique (Al Malakout) sont soulevés, le médisant sera conduit à assister pour voir la position élevée de ses victimes devant Allah, l’honneur et les bénédictions leur seront octroyés de la part du Seigneur, Le Tout Puissant.

La haine et l’inimitié du médisant envers quelqu’un peut alors l’amener à haïr Allah Le Tout Puissant ! Il quittera, donc, ce monde avec l’inimitié envers Allah dans son cœur et entrera dans la misère éternelle !

L’INTERDICTION D’ECOUTER LA MEDISANCE

« L’écouteur est parmi l’un des deux médisants » Le Saint Prophète (saw) déclare : « L’écouteur est parmi l’un des deux médisants » (Al Koulayni, Al Kafi, Vol.2, Kitab Al Imân val Koufr, Hadith 1)

(Al Hourré Amilî, Wassaïl, Vol.8, Hadith 163161) Imam Sadiq (a.s) rapporte du Noble Messager (saw) qui, une fois, disait que « médire et écouter les médisances sont, tous les deux, interdits. » Ensuite, déclara-t-il : « Voilà, quiconque fait une faveur à son frère, en réfutant, sans écouter, dans une réunion, toute médisance en son encontre, Allah le sauvera de mille maux aussi bien dans ce monde que dans l’autre. Et, s’il ne le fait pas, bien qu’il en soit capable, il portera le fardeau semblable de celui qui a commis la médisance 70 fois. » (Al Hourré Amilî, Wassaïl, Vol.8, Hadith 163161)

Les incitations communes

Parmi les formes les plus subtiles de la médisance est celle de l’écouter avec stupéfaction. Telle une personne qui exprime sa stupéfaction afin de rendre le médisant plus vivant dans ses descriptions. Sa stupéfaction encourage ce dernier dans son mal.

Par exemple, il dira : « C’est bizarre ! » ou bien « Astaghfiroullah !! » ou encore « Je ne savais pas cela ! » ou il dira « Je ne savais pas qu’il pourrait faire une chose pareille ! »

(Discours de Shahid Al Sànî, cité par Ayatoullah Khomeyni dans Ces expressions signifient qu’il confirme les déclarations du médisant et l’encourage en mettant du piment dans le récit. Ces actes sont le fait des ruses de Satan. Sûrement, confirmer le médisant est aussi la médisance, comme l’écouter ou garder le silence durant son audition. (Discours de Shahid Al Sànî, cité par Ayatoullah Khomeyni dans 40 Hadiths)

(Rapporté parAbou Dawoud, Al Tarmathî, Al Tabarânî et Al Hâkim) Évoquez les qualités de vos morts et oubliez leurs défauts (Rapporté parAbou Dawoud, Al Tarmathî, Al Tabarânî et Al Hâkim)

(Rapporté par al Râfî’î dans Tarikh Qazwîn) Si tu veux évoquer les défauts d’autrui, rappelle-toi les tiens d’abord ! (Rapporté par al Râfî’î dans Tarikh Qazwîn)

à condition qu’on ne commette pas une médisance S’asseoir dans la Mosquée en attendant l’heure de la Prière est un acte d’Adoration, à condition qu’on ne commette pas une médisance (durant cette attente) !! (Rapporté par l’Imam Ja’far Al Sàdiq a.s. dans Ouçoul al Kâfî, Tome 2, Bâboul Ghibah wal Bohtâne, H.1)

La Médisance est-elle jamais permise ?

On doit être très prudent quant à l’existence de ces exceptions pour se laisser permettre la transgression du péché.

de ces circonstances sont : Protéger les Musulmans du mal Certaines de ces circonstances sont : Protéger les Musulmans du mal d’une autre personne, y compris l’occasion où l’on vous demande de répondre à l’honnêteté d’un projet de mariage.

- Lorsque la personne concernée ne dissimule pas ses violations des Commandements d’Allah et commet ouvertement les péchés.

- Décrire n’importe quel défaut du patient devant le Médecin dans le but du traitement.

Critiquer sur un Narrateur de Hadiths.

(Al Mahajjah Al Baydhâ, Tome 5, Page 264) Le feu dans la sécheresse n’a pas un effet destructeur aussi rapide que celui de la Médisance sur les bons actes de l’adorateur d’Allah. (Al Mahajjah Al Baydhâ, Tome 5, Page 264)

(Wasa’ïl Al Shiah, Tome 8, Chap.152, Hadith 16) Évitez la Médisance, elle est digne des chiens de l’Enfer… Est menteur quiconque prétend être, de naissance, fils légitime alors qu’il mange la chair des gens par la Médisance ! (Wasa’ïl Al Shiah, Tome 8, Chap.152, Hadith 16)

cette maladie mortelle Le remède contre cette maladie mortelle

Si une personne, qu’Allah le pardonne, est reconnue coupable de cet acte horrible, elle doit se libérer de ce péché et nourrir son cœur de la sincérité profonde, de l’unité et de la solidarité en suivant ces mesures……

souvent, de la faiblesse de la personnalité du La médisance résulte, souvent, de la faiblesse de la personnalité du médisant, de son esprit, tel le complexe de l’infériorité. Vous devriez examiner votre propre âme pour découvrir ce qui vous incite à médire votre frère ou sœur, puis chercher le remède à cette faiblesse.

Méditer longtemps sur les effets de ce péché dans ce monde et dans l’au-delà. Réfléchir sur les formes effroyables et épouvantables qui vous assailleront dans la tombe, durant le BARZAKH, et le Jour de la Résurrection.

Tenir compte des paroles du Saint Prophète (saw) et de ses Ahl al Bayt (a.s) car leurs perles de la sagesse à cet égard vous accableront.

Alors, pesez un quart d’heure de plaisanteries, de commérages et de la satisfaction du désir imaginatif contre des centaines et centaines d’années de malheur et de l’éternelle damnation en Enfer et de châtiments douloureux !

Considérez ceci : Même si vous avez de l’animosité envers une personne que vous médisez, celle-ci ne doit pas vous inciter à recourir à la médisance.

Il est spécifié dans les Hadiths que les bonnes œuvres du médisant se transféreront dans le Registre des actes de la victime de cette médisance et les péchés de ce dernier seront transférés sur le Registre du médisant.

Repentez-vous et cherchez le pardon de la victime, si ceci est possible, sans aucune conséquence fâcheuse. Autrement, vous devez implorer la Miséricorde d’Allah pour la victime.

Rassemblez toutes vos forces pour éliminer, à tout prix, ce péché de votre âme, en vous engageant de vous abstenir de cette abomination pendant un certain moment.

Tenez votre langue sous votre contrôle et soyez entièrement attentif de vous-même, extrêmement vigilant, faisant votre propre compte. Si Allah le veut, il est souhaitable qu’après quelques temps, vous serez changé et dégagé de toutes ces traces !

Graduellement, le fardeau de cette tâche sera aisé et vous trouverez la disposition naturelle à le déplaire et le détester. A ce point,vous posséderez une paix spirituelle et vous vous réjouirez de retrouver la liberté de ce péché.

pour la lecture et pour votre temps