Animation gravure samedi 12 février 2011 Public: enseignants volontaires Circonscription de Cambrai Sud

Contexte Un groupe de 15 enseignants, animé par Sandrine Herlin (artiste, professeur à l’école des Beaux Arts de Cambrai) et Valérie Thomas (CPAV, bassin de Cambrai) Un local prêté par la mairie de Marcoing

Des étapes à respecter Le papier (Canson, 180g) est mis à tremper en début de séance. Bien séparer les feuilles pour qu’elles s’humidifient des 2 côtés. Prévoir du journal et du papier absorbant pour enlever l’excès d’eau. On peut préparer le papier de la veille en le conservant dans un sac plastique fermé.

Après une heure de trempage, les feuilles sont retirées du bac, on les pose sur du journal en alternant papier/journal. On les tamponne avec du papier absorbant avant de les stocker sur un support imperméable, alternant feuille/papier absorbant pour maintenir l’humidité.

La gravure sur rhénalon Pendant ce temps, on peut graver : ici, une feuille de rhénalon, en reproduisant par transparence un dessin préalablement réalisé. Il s’agit de réaliser une gravure en creux ( les creux seront imprimés), d’où la nécessité de faire tremper le papier. Humide, il se gonfle et sous la pression, pénètre dans les creux. On peut utiliser la même technique sur carton pelliculé en utilisant un vieux stylo bille pour graver.

L’encrage On encre ensuite la feuille de rhénalon gravée. Pour cela, on utilise de l’encre spécial gravure, ici de l’encre à l’eau. On peut utiliser de l’encre à l’huile, mais le dissolvant est le white spirit, difficile à utiliser en classe.

Du matériel spécifique Pour encrer, on utilise de la tarlatane: un tissu qui n’absorbe pas et qui permet de répartir l’encre dans les creux. Pour cela, on frotte le support en faisant un mouvement en forme de 8.

On essuie (toujours avec la tarlatane) l’encre restée à la surface pour n’encrer que les creux.

Le pressage Le support gravé est placé sur le plateau de la presse. La feuille est placée sur la gravure. Les deux sont passés sous presse. On obtient une estampe.

Un exemple de réalisation La partie supérieure et la partie inférieure de cette estampe ont été réalisées avec la technique évoquée précédemment.

Un autre procédé: la gravure sur polystyrène On utilise un matériau plus souple: le polystyrène extrudé. (en feuille souple, 3 mm d’épaisseur) On le grave avec un crayon gris, ou avec une pointe sèche. On peut aussi ajouter des traces d’objets: bouchons de feutres, pointes de crayons, divers éléments présents dans la classe.

Cette fois, les parties gravées ne recevront pas d’encre, les creux apparaîtront en blanc. (en négatif) Attention, les lettres et les chiffres seront imprimés à l’envers! (même chose sur rhénalon…)

Les surfaces gravées sont encrées au rouleau. (toujours encres à l’eau) On peut passer plusieurs couches d’encre (pour varier les couleurs), en faisant bien attention de ne pas remplir les creux.

Le résultat de la gravure sur polystyrène est plus éclatant, surtout si on utilise la presse. (partie centrale de l’estampe) C’est un procédé que l’on peut utiliser sans presse, en frottant le dos de la feuille avec la main, en utilisant un rouleau à pâtisserie ou même le dos d’une cuillère en bois.

Un autre procédé: le monotype On encre une plaque d’un matériau lisse et non absorbant (ici feuille de rhénalon, mais on peut utiliser du carton pelliculé, des feuilles de plastique rigides…) On peut dessiner directement sur la plaque encrée, en « enlevant » l’encre sur le tracé (utiliser un outil plus épais que le crayon: manche de pinceau, coton-tige…) On pose ensuite la feuille à imprimer sur la surface encrée et on frotte avec la main. (on peut varier la pression pour obtenir des surfaces plus ou moins colorées)

2. On peut dessiner directement sur une feuille de papier posée sur une plaque encrée. Les tracés apparaissent en plus foncé, les surfaces frottées sont plus légèrement colorées.

L’embossage ou gaufrage Pour obtenir une impression en relief, non colorée. (uniquement réalisable avec une presse.) On dépose des objets plats, présentant un intérêt graphique. On peut utiliser des ficelles, du carton découpé… On passe à la presse.

Bien prévoir les différents temps Attention: à l’encrage ou au pressage, les files d’attente deviennent vite un problème dans une classe! Elles peuvent aussi être sources d’échange verbal, moment très apprécié en animation pédagogique!

Merci À la mairie de Marcoing pour le prêt de la salle. Aux Scènes du Haut Escaut pour le prêt de la « grosse »presse. (2 plus petites sont disponibles à l’inspection sur demande) Aux enseignants qui ont accepté de venir en animation sur leur temps personnel À Sandrine Herlin pour sa bonne humeur et ses(nombreuses)compétences!