Eugène Delacroix, chapelle des Saints-Anges, église Saint Sulpice, Héliodore chassé du Temple (achevé en 1861) 715 cm sur 485. Diaporama Marie-Sylvie Claude, IUFM de Créteil Paris 12
Décrire en une quinzaine de mots au maximum pour chaque thème : le lieu de l’action ; Héliodore ; le cheval ; les deux anges qui fouettent Héliodore ; l’ange cavalier ; les autres personnages. Bien entendu, votre description peut être subjective
Décrire en une quinzaine de mots au maximum pour chaque thème : le lieu de l’action ; Héliodore ; le cheval ; les deux anges qui fouettent Héliodore ; l’ange cavalier ; les autres personnages. Bien entendu, votre description peut être subjective
Dans un temple sacré envahi et peint
Héliodore gît terrassé par les anges Le cheval, cabré, manque de peu de lui écraser la poitrine
Deux anges aux belles fesses rondes flagellent le malheureux
L’ange cavalier pointe de sa lance le sacrilège .
Plusieurs personnages en émoi se pressent au balcon pour observer la scène
Voici la description que fait Baudelaire d’Héliodore chassé du temple dans un article de La revue fantaisiste, paru le 15 septembre 1861
Dans un temple magnifique, d'architecture polychrome, sur les premières marches de l'escalier conduisant à la trésorerie, Héliodore est renversé sous un cheval qui le maintient de son sabot divin pour le livrer plus commodément aux verges des deux Anges; ceux-ci fouettent avec vigueur, mais aussi avec l'opiniâtre tranquillité qui convient à des êtres investis d'une puissance céleste. Le cavalier, qui est vraiment d'une beauté angélique, garde dans son attitude toute la solennité et tout le calme des Cieux. Du haut de la rampe, à un étage supérieur, plusieurs personnages contemplent avec horreur et ravissement le travail des divins bourreaux.
Quelles vous semblent être les différences essentielles entre votre vision du tableau et celle de Baudelaire?
Dans un temple magnifique, d'architecture polychrome, sur les premières marches de l'escalier conduisant à la trésorerie, Héliodore est renversé sous un cheval qui le maintient de son sabot divin pour le livrer plus commodément aux verges des deux Anges; ceux-ci fouettent avec vigueur, mais aussi avec l'opiniâtre tranquillité qui convient à des êtres investis d'une puissance céleste. Le cavalier, qui est vraiment d'une beauté angélique, garde dans son attitude toute la solennité et tout le calme des Cieux. Du haut de la rampe, à un étage supérieur, plusieurs personnages contemplent avec horreur et ravissement le travail des divins bourreaux.
Dans un temple magnifique, d'architecture polychrome, sur les premières marches de l'escalier conduisant à la trésorerie, Héliodore est renversé sous un cheval qui le maintient de son sabot divin pour le livrer plus commodément aux verges des deux Anges; ceux-ci fouettent avec vigueur, mais aussi avec l'opiniâtre tranquillité qui convient à des êtres investis d'une puissance céleste. Le cavalier, qui est vraiment d'une beauté angélique, garde dans son attitude toute la solennité et tout le calme des Cieux. Du haut de la rampe, à un étage supérieur, plusieurs personnages contemplent avec horreur et ravissement le travail des divins bourreaux. Dans un temple sacré envahi et peint
Le 29 juillet 1861 les invitations sont envoyées pour l’inauguration de la chapelle des Saints Anges. Voici la description que fait Delacroix d’Héliodore chassé du temple: « S’étant présenté avec ses gardes pour enlever les trésors, il est tout à coup renversé par un cavalier mystérieux : en même temps, deux envoyés célestes se précipitent sur lui en le battant de verges avec furie, jusqu’à ce qu’il soit rejeté hors de l’enceinte sacrée. » Comparer cette description avec celle de Baudelaire.
Baudelaire: Dans un temple magnifique, d'architecture polychrome, sur les premières marches de l'escalier conduisant à la trésorerie, Héliodore est renversé sous un cheval qui le maintient de son sabot divin pour le livrer plus commodément aux verges des deux Anges; ceux-ci fouettent avec vigueur, mais aussi avec l'opiniâtre tranquillité qui convient à des êtres investis d'une puissance céleste. Le cavalier, qui est vraiment d'une beauté angélique, garde dans son attitude toute la solennité et tout le calme des Cieux. Du haut de la rampe, à un étage supérieur, plusieurs personnages contemplent avec horreur et ravissement le travail des divins bourreaux. Delacroix (invitations): S’étant présenté avec ses gardes pour enlever les trésors, il est tout à coup renversé par un cavalier mystérieux : en même temps, deux envoyés célestes se précipitent sur lui en le battant de verges avec furie, jusqu’à ce qu’il soit rejeté hors de l’enceinte sacrée.
Théophile Gautier publia lui aussi un article le 3 août 1861, intitulé « La chapelle des Saints-Anges » dans Le Moniteur universel Quelles vous semblent être les différences essentielles entre sa vision, la vôtre, celle de celle de Baudelaire?
Monté sur un cheval gris de fer, un ange casqué et cuirassé d'or, les ailes frémissantes et pressant du talon son coursier qui se cabre et qui piaffe, agite à tour de bras les lanières vengeresses. Héliodore renversé par le choc roule au milieu des trésors qu'il emportait déjà, pantelant éperdu à l'aspect du guerrier céleste visible pour lui seul. Un autre ange sans ailes fond la tête en bas dans un tourbillon de draperies avec une audace de jet qui n'est égalée que par le fameux Saint Marc du Tintoret à l'Académie des beaux-arts de Venise. Aucun nuage, aucune vapeur ne l'appuient, il plonge dans l'air diaphane où le soutient sa nature immatérielle. Quoiqu'il ne porte sur rien, il n'a cependant pas l'air de tomber, et ses mains brandissent deux poignées de verges. - Un troisième ange, également aptère, file transversalement et se rue aussi sur Héliodore ; quelques soldats fuient, se renversant, se bousculant sur les dernières marches de l'escalier.