Guadeloupe Marta Czechowska III. rok 2006/07
Département français d'outre-mer Capitale : Basse-Terre Population : 421 632 habitants Langue officielle : français Groupe majoritaire : créole guadeloupéen (96,8 %) Groupes minoritaires : français et créoles martiniquais, haitien, etc. Systeme politique : département et région d'outre-mer (DROM)
La Guadeloupe fait partie des Antilles françaises ; depuis la réforme de 2003, elle est devenue un département et une région d'outre-mer (DROM). La Guadeloupe forme un archipel de 1780 km˛ comprenant huit îles dont la Grande-Terre (à l’est) et la Basse-Terre (à l’ouest), les deux iles principales.
La Grande-Terre et la Basse-Terre forment la Guadeloupe continentale (en forme de papillon). La capitale administrative de la Guadeloupe, située tout au sud-ouest de l’île de la Basse-Terre et porte le nom de l’île : Basse-Terre.
Quatre îles, considérées comme les dépendances de la Guadeloupe continentale, sont situées autour de la Basse-Terre et de la Grande-Terre : les Saintes à quelque 10 km au sud-est de Basse-Terre (deux îles principales et de six îlots inhabités); l’île Marie-Galante à 40 km au sud-est, les îles de la Petite-Terre au sud-est de la pointe de Grande-Terre l’île de La Désirade à l’est de Grande-Terre
Le département de la Guadeloupe est découpé en trois arrondissements (Basse-Terre, Pointe- à -Pitre et Saint-Martin / Saint-Barthélemy) subdivisés en 43 cantons et 34 communes. La France est représentée par le préfet établi dans la ville de Basse-Terre et deux sous-préfets à Pointe- à -Pitre (île de la Grande-Terre) et à Marigot (île Saint-Martin). La capitale administrative : Basse-Terre (île de la Basse-Terre), 15 000 habitants Pointe- à –Pitre, 28 000 habitants, est le véritable carrefour économique de ce département français d’outre-mer.
La Basse-Terre Dominée par l'imposante silhouette de sa grande Dame (la Soufrière 1467 m), la Basse-Terre est une des ailes qui forment le papillon de la Guadeloupe.
La Basse-Terre est un massif montagneux couvert, par une forêt tropicale de 17 000 ha (Parc National depuis 1989). La végétation (plus de 3000 espèces d’arbres) abrite une faune exotique, sans animaux venimeux. Elle est bordée de plages de galets et de sables couleur ocre, brun, noir ou rose, ainsi qu’une fabuleuse réserve sous-marine mondialement connue : la Réserve du Commandant COUSTEAU (avec son buste immergé). La Basse-Terre abrite des témoignages de la diversité culturelle de l’île : église catholique et temple hindou, vestiges archéologiques des premiers habitants et fort militaire du XVIIème siècle.
La Grande-Terre La Grande-Terre est l'autre aile du Papillon de l'Archipel Guadeloupéen. Contrairement à La Basse-Terre, elle est plate et calcaire.
La Grande-Terre est un plateau calcaire bien adapté à la culture de la canne à sucre, qui couvre la majeure partie de l’île. La visite de l’unité sucrière de GARDEL, ou de la distillerie de Bellevue permet de mieux apprécier l’importance de cette activité agricole. Le littoral est bordé de belles plages de sable blanc. Avec ses sites naturels (la Pointe des Châteaux, les falaises de la grande Vigie, les Grands fonds…), Pointe-à-Pitre, la capitale économique et ses monuments, ses musées, ses marchés aux épices, la Grande-Terre offre une grande diversité de choix.
Histoire 3000 av JC : Quelques vestiges archéologiques témoignent d'une présence humaine à cette époque. 300 après J.C : Venus du bassin de l'Orénoque (Vénézuela), les indiens Arawaks, peuple au moeurs pacifiques, s'installent en Guadeloupe. Les Arawaks vivent de pêche et d'agriculture. VIIIème siècle : Ce sont les indiens Caraïbes qui débarquent en Guadeloupe. Peuple guerrier, ils déciment les Arawaks, bien qu'originaires des mêmes contrées. A cette époque, on nommait la Guadeloupe "Karukéra", en indien Caraïbes " l'île aux belles eaux ".
et la baptise Guadeloupe nom d'un monastère espagnol d’Estrémadure. Novembre 1493 : Christophe COLOMB aborde les côtes de l'île, lors de son deuxième voyage, et la baptise Guadeloupe nom d'un monastère espagnol d’Estrémadure. XVIIème siècle : les Espagnols tentent en vain de conquérir la Guadeloupe et sont repoussés par les indiens Caraïbes. 1635 : Liénard de L'Olive et Duplessis d'Ossonville débarquent en Guadeloupe à la Pointe Allègre. Ils mènent une guerre contre les indiens Caraïbes et prennent possession de l'île aux belles eaux le 28 juin 1635. Christophe COLOMB
1643 /1664 : Charles Houël est nommé gouverneur. Il fonde la ville de Basse-Terre et achète l'île à la Compagnie des Iles d’Amérique et Louis XIV lui décerne le titre de Marquis de Guadeloupe. L'économie est orientée vers la culture de la canne à sucre. Les premiers esclaves africains arrivent sur l'île pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre qu'implique la culture de la canne à sucre. 1648 : Les Français occupent les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. 1664 : Colbert rétablit l’autorité royale en rachetant l’île à Houel et charge la Compagnie des Indes Occidentales de la mettre en valeur en leur cèdant l'île aux belles eaux. 1674 : La Compagnie est dissoute, l'île est désormais directement attachée au pouvoir royal et devient colonie du royaume. 1685 : Proclamation du Code Noir qui régira l'esclavage dans les colonies françaises. Au cours du siècle suivant, l'économie sucrière basée sur l'esclavage prospère.
XVIIIème siècle 1717 : Les colons se révoltent contre l'octroi royal. 1725 : Les esclaves se soulèvent à leur tour. 1756-1763 : Guerre de Sept Ans. 1759-1763 : La Guadeloupe est occupée par les Anglais qui fondent le port de Pointe-à-Pitre. 1763 : Signature du traité de Paris qui met fin à la guerre. La Guadeloupe et la Martinique sont restituées à la France. 1775 : L'île obtient son autonomie vis-à-vis de la Martinique.
Victor Schoelcher (1804-1893) 1789 : Révolution Française 1794 : Les Anglais s'emparent de l'île, mais elle est aussitôt reprise par le commissaire de la Convention. L'abolition de l'esclavage est prononcé. 1802 : Le général Richepance rétablit l'esclavage sur l'ordre de Bonaparte et réprime le soulèvement de Delgrès, simple chef de bataillon . 27 avril 1848 : Sur proposition de Victor Schoelcher, le décret d'abolition définitive de l'esclavage est signé et appliqué. 1854 : Des travailleurs tamouls (Inde) sont engagés pour travailler dans les champs de canne à sucre. 1871 : La Guadeloupe est représentée au Parlement Français et Hégésippe Légitimus en est le premier député. 19 mars 1946 : La Guadeloupe cesse d'être une colonie pour devenir un département français d' outre-mer.
La fèt a lé Kuizinyè fête des cuisinières Chaque année au mois d’août, à l’occasion de la Saint Laurent (patron des cuisinières), les cuisinières de la Guadeloupe, éclatantes de couleurs, vêtues de leurs plus belles robes traditionnelles, se rendent en cortège à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Pointe-à-Pitre. C’est une longue procession dirigée par les doyennes, qui se dirige vers la Basilique St Pierre.
Près de 200 cuisinières portent les paniers remplis des plats qui font le renom de la cuisine créole (crabes farcis, buissons d’écrevisses, boudins…) pour les faire bénir. Elles défilent dans les rues de la ville avant de passer à table autour d'un grand banquet avec chants et danses ouvert à tout le monde. La fête se termine dans la soirée par le bal des Cuisinières.
le Kréyòl Le créole est une langue à base lexicale française. Il est une langue à part entière avec ses propres règles d'orthographe et de grammaire. Contrairement au français, il n'existe pas de lettres muettes dans le créole. Un conte se dit on kont (on entend konte). De même, le féminin et le masculin n'existent pas dans le créole : on dit "on plich" une raclée, "on tchòk" un coup de poing. Il existe deux façons d'écrire une langue : 1) la graphie étymologique - on prend en compte l'origine du mot. Ainsi pour traduire en créole „je travaille ce matin”, on écrira "moin ca travay beau-matin-la". On voit tout de suite l'inconvénient d'un tel système. Une orthographe proche du français qui pourrait laisser croire que le créole n'est qu'un sous-produit du français. 2) la graphie phonologique. Dans ce système de transcription, un son égal un signe et un seul. On écrit ce qu'on entend. Ainsi quand j'entends le son "ka", j'écris k + a sans me référer au français (ca, cas, qu'à). Aujourd'hui, la graphie phonologique est retenue pour écrire le créole.
Quelques verbes particuliers Ni ou Tin (avoir) An ni twa zan (j'ai trois ans) An tin twa zan (j'ai trois ans) Sé (être) ou sé on bon zélèv (tu es un bon élève) Pé (pouvoir) i pé vin (elle peut venir) Vlé ou Vé (vouloir) nou vé sové laliwondaj an nou (nous voulons préserver notre environnement)
Proverbes Bon bèf, bon savanne = Si le bœuf est beau, c'est que le pré est gras (On récolte ce que l'on a semé) Chyen pa ka fè chat = Les chiens ne font pas des chats (Tel père, tel fils) An chandèl kabrit ka sanb ti fi = A la chandelle, la chèvre res semble à une demoiselle (La nuit tous les chats sont gris ) Dôktè pa pozisyon = Etre médecin ne signifie pas qu'on est d'un rang social élevé (L'habit ne fait pas le moine) A pa ba pinèz an ké jeté payas an-mwen = Ce n'est pas pour des punaises que je vais jeter ma paillasse (Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain )
La musique La musique, associée aux chants et aux danses, rythme tous les instants, joyeux ou tristes de la vie antillaise. Fruits du brassage culturel, de l'interpénétration d'influences africaines, européennes, américaines, du mélange des sons ..., les musiques antillaises doivent à ce profond et constant métissage, leur extrême variété et richesse. L'importance de l'empreinte africaine se marque par la place prédominante donnée au rythme dans la musique, à l'omniprésence des percussions, du tambour "ka"
Le Gwo-Ka Le gwo-ka est une forme d'expression artistique traditionnelle. Elle trouve ses origines au temps de l'esclavage, au début du 18 ème siècle. A partir des musiques et des danses extrêmement riches et diverses de leur pays d'origine, les esclaves ont élaboré un outil de communication, un moyen d'expression, un art nouveau, au même titre que le créole. Le gwo-ka est une musique avec tout ce qui gravite autour d'elle : la danse, les jeux, les blagues…, une certaine manière d'être, une façon de vivre, de revendiquer ses origines, son identité guadeloupéenne, de résister à l'aliénation culturelle, de sauvegarder et défendre son patrimoine. On y retrouve: - chants de travail - chants et danses du dimanche - chants de veillée - lewoz : rassemblements en soirée organisés, à l'origine, dans les milieux ruraux.
Le zouk A l'origine, le terme zouk désignerait une fête populaire de campagne animée par un orchestre consistant en un accordéon, un tambour, maracas et triangle. De nos jours, le terme zouké, devenu populaire aux Antilles, signifie " danser ". Si les permiers morceaux de zouk ont été enregistrés à la fin des années 1970, le zouk n'en reste pas moins l'apanage d'un groupe des années 1980 : Kassav, groupe formé à Paris autour des frères Décimus Avec des arrangements peaufinés, et surtout novateurs, Kassav a permis de faire connaître ce genre musical au monde entier.
Kassav’
Kassav signifie cassave (galette de manioc) en Créole martiniquais. Kassav est un groupe de Zouk formé par Jocelyne Béroard, Jacob Desvarieux, Jean-Philippe Marthely, Patrick St-Éloi, Jean-Claude Naimro et Georges Décimus . Kassav signifie cassave (galette de manioc) en Créole martiniquais. Kassav a été créé en 1979 par Pierre-Edouard Décimus, un musicien professionnel. Afin de moderniser et d'actualiser les musiques traditionnelles du carnaval et de sortir de l'image folklorique, le groupe associa des influences de salsa, de reggae au son rock de la fin des années 70 et aux rythmes traditionnels (biguine et merengue). Cette fusion connut rapidement un succès mondial. L'album Love and Ka Dance en 1980, lança le son du zouk. Les artistes du groupes continuèrent tant en carrière solo qu'ensemble et en 1984 Yélélé sortit et contribua à la notoriété du zouk et à son succès. Environ 30 albums ont été publiés.