L'Église nous invite à nous rappeler aujourd'hui quelque chose d'essentiel : nous sommes tous appelés à la sainteté
Il faut bien le reconnaître : la sainteté ne semble pas tellement attirer le monde d'aujourd'hui. Nous sommes des réalistes, nous nous connaissons trop... On ne sera jamais parfaits !
Ce qu'il nous faut peut-être redécouvrir, c'est que le saint n'est pas "quelqu'un qui n'aurait rien à se reprocher"
Celui qui trouve place dans le coeur de Dieu n'est pas celui qui n'a rien à se reprocher. C'est celui qui, avec ses fragilités, ses fautes, ses blessures, ses peurs - humblement, sans désespérer, confiant - s'ouvre toujours et encore à la grâce de Dieu.
La sainteté ne s'acquiert pas à la force du poignet.
Il n'est pas question de choses à faire et de choses à ne pas faire pour "avoir droit" plus tard au Royaume : il s'agit de se laisser faire et refaire sans cesse par la grâce de Dieu.
Il est ce potier qui, inlassablement dans la mesure où nous sommes "coopératifs" – nous façonne à son image.
Avec une infinie délicatesse il nous fait avancer d'étape en étape, nous fait abandonner petit à petit ce qui nous retenait dans notre élan vital, guérit les blessures secrètes qui nous empêchaient de resplendir de vie, redresse ce qui était faussé en nous, sans le briser.
En fait, ce à quoi nous sommes appelés, ce n'est rien d'autre qu'à laisser la lumière et l'amour pénétrer toujours plus profondément nos vies, les féconder, les régénérer.
La sainteté n'est pas un objectif utopique qui nous serait imposé de l'extérieur...
C'est un appel qui résonne au plus profond de l'homme, c'est un désir qui habite son coeur, même s'il n'a pas mis un nom à ce désir de bonheur...
Bonne fête à vous ! Bonne fête à tous les saints!